Chapitre 15

2.9K 333 10
                                    

- Antonio Alvarez Cardonna , lui dit Kemal.

Jamal attendait la suite avec impatience, il savait déjà qui troublait le sommeil de sa Marcella.

- C'est un docteur de renom qui est surtout connu pour être un grand coureur.

- Et quel est le rapport avec Marcella ? Demanda Jamal de plus en plus sur les nerfs.

Il vit Kemal changer d'expression, il savait que la suite n'allait pas lui plaire du tout.

- Il est l'ex directeur général de l'hôpital où travaillait Marcella et il .....

Kemal s'interrompit mettant la patience de Jamal à rude épreuve. Il soupira longuement et fixa Kemal tellement qu'il le vit troublé à travers l'écran de l'ordinateur.

- Et ? .... Reprit Jamal d'une impatience qui en disait long.

- L'ex fiancé de Marcella. Lâcha Kemal en s'epongeant le front.

Jamal pressa les accoudoirs de son siège tellement fort que ceux-ci cédèrent. Il se leva et fit plusieurs fois le tour de la pièce avant de revenir vers l'écran.

- Continue, ordonna-t-il à Kemal.

Celui-ci soupira avant de reprendre où il en était.

- Il était d'une extrême jalousie qui le rendait violent avec les femmes qu'il fréquentait.

Jamal émit un rire jaune avant de se servir un verre d'alcool.

- C'est l'hôpital qui se fout de la charité apparemment. Lui il a le droit de fricoter avec qui il veut et empêche les autres de regarder quelqu'un d'autre ? C'est pathétique.

Kemal fit une pause avant de continuer.

- Il n'y a pas que ça votre majesté, lâcha Kemal en guettant la réaction du roi.

Jamal n'était pas du tout prêt à écouter ce qu'il refusait d'admettre de lui-même.

- Ne me dit pas que ce salopard a osé lever la main sur elle.

Le silence de Kemal en disait long sur ce qu'il redoutait le plus.

- Je puis vous dire que cela ne s'est pas produit qu'une seule fois votre majesté.

Jamal brisa le verre qu'il tenait en main.

- J'en ai assez entendu pour aujourd'hui, lâcha Jamal en refermant la conversation.

Il resta silencieux un long moment avant de sortir de la pièce. Il la trouva plongé dans son livre. Elle avait l'air si paisible. Il avait du mal à croire que quelqu'un ai pu lui faire du mal .

- Ah vous êtes là, fit-elle.

Il revint à la réalité et la vit sourire. Elle était tellement magnifique lorsqu'elle souriait, cela lui faisait toujours un effet indescriptible. Il se rappocha et vint s'asseoir sur le lit.

- Je crois bien qu'il est temps qu'on se tutoie tu ne trouves pas ? Proposa celui-ci.

Elle reposa le livre et acquiesça simplement.

- Je veux qu'on parle , annonça-t-il.

Elle parut surprise mais décida de ne rien laisser paraître.

- Je veux qu'on parle d'Antonio Alvarez Cardonna, lâcha celui-ci.

Marcella pâlit tout à coup. Elle sentit ses larmes lui monter jusqu'aux yeux. Elle n'en revenait qu'il ait fouiller dans son passé.

- Vous avez osé fouiller mon passé, lâcha celle-ci d'une voix remplie de colère.

- Je n'avait pas le choix, se défendit-il d'un calme troublant.

Marcella remarqua qu'il n'avait pas l'air d'avoir des remords.

- Je savait que tu n'allait pas me le dire alors j'ai préférer agir par mes propres moyens, je crois d'ailleurs que j'ai fais le bon choix.

Marcella fit un rire sans joie .

- Je vous déteste, lâcha Marcella. Je vous déteste de tout mon être parce que vous avez tout fait pour déterrer un fantôme que j'essaie d'oublier depuis toutes ses années.

Jamal se leva du lit. Il savait qu'elle avait dû endurer beaucoup de calvaire près de cet homme. Des idées de meurtres traversaient son esprit.

- Apparemment ce fantôme est toujours en vie, je crois que tu veux simplement te convaincre qu'il n'existe plus.

- Cela ne justifie pas le fait que vous ayez fait des recherches sur moi, je ne vous ai pas demandé de fouiller mon passé. C'est ma vie et elle ne vous concerne pas.

Jamal fit un sourire narquois.

- Tu te trompes Habibti, ta vie m'intéresse plus que tu ne le penses. Je crois bien qu'elle est liée à la mienne. Et quand à cet Antonio, je te fais la promesse qu'il ne touchera plus à aucune femme , crois moi il paiera de son sang tout ce qu'il t'a fait comme mal ou alors je ne m'appelle pas Jamal Al Rahim Jeddar.

Il sortit de la pièce après avoir plaqué un baiser sur son front. Marcella laissa couler une larme solitaire sur sa joue.

Jamila descendit les escaliers et trouva Kemal près de l'ordinateur.

- Je parie sur tout ce que tu veux que tu viens de parler avec mon père .

Kemal tourna et lui fit face. Elle se rapprocha de lui et s'installa sur l'un de siège . Kemal en fit autant.

- Qu'est ce que vous avez encore manigancé ? Demanda Jamila.

Kemal resta silencieux.

- Ne me dit pas que vous avez fouiné dans la vie de Marcella.

À ce stade de sa vie, plus rien ne surprenait Kemal. Entre Jamal qui lui laissait la gestion du royaume et Jamila qui n'arrêtait pas d'agir comme une personne adulte, on lui aurait dit que sa mère pouvait encore concevoir qu'il n'en serait pas étonné. Il soupira longuement avant de s'asseoir.

- Votre père avait besoin de savoir certaines informations pour pouvoir l'aider selon ce qu'il m'a dit.

Jamila se leva de son siège et vint se poster devant lui.

- Il fallait le lui demander mais comme toujours papa agit selon sa volonté. Il faut toujours que je règle toujours tout à votre place.

Elle s'approcha du téléphone.

- Que faites vous ? Demanda Kemal.

- J'appelle mon père , il faut que je lui parle .

Jamal ne tarda pas à décrocher.

- J'ai besoin de te parler Papa, allume ta webcam.

Elle raccrocha et lança l'appel vidéo.

- Jamal Al Rahim Jeddar, combien de fois vais-je te dire d'être doux et arrêter de te comporter comme un homme des cavernes ?

Jamal se passa une main sur le visage.

- Jamila Al Rahim Nourrad Jeddar. Combien de fois vais-je te dire que je suis ton père et qu'à ce titre tu me dois le respect.

Elle leva un sourcil et se leva de son siège.

- J'ai l'impression que c'est plutôt le contraire Papa. On dirait que toi tu es mon fils et moi ta mère.

- Baisse d'un ton quand tu t'adresse à moi jeune fille.

- Et toi arrête de fouiner dans la vie des autres sans leur consentement.

Jamal savait que sa fille n'allait pas se laisser faire.

- Tu vas allé t'excuser auprès de Marcella et lui faire un bon dîner, au revoir Papa.

Jamal soupira longuement. Il savait qu'il n'avait pas agit correctement mais il le fallait pour pouvoir protéger Marcella . Il devait s'excuser pour répartir sur de bonnes bases, il n'en avait pas l'habitude mais il sentait qu'il devait le faire. Il savait que cela l'avait beaucoup blessé et sa fille avait raison, il n'avait pas le droit de se mêler de la vie privée de Marcella .

L'épouse IdéaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant