Chapitre 32 : ceux qui restent

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Je me tiens au-dessus de la cuvette des toilettes lorsque la porte d'entrée vole

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Je me tiens au-dessus de la cuvette des toilettes lorsque la porte d'entrée vole. Je sursaute en essuyant mes lèvres fiévreuses, mais je n'ai pas le temps d'attraper ce qui me vient sous la main pour me défendre que le visage de Caleb se dessine devant le mien. Ses cheveux blonds saupoudrés de neige, il a les joues rougies par le froid.

Qu'est-ce que tu fous ici, British ?

— On m'a dit que tu refusais de prendre des médicaments contre la fièvre. Alors vu que tu me torturais pour avaler les miens... Je viens te rendre la pareille.

Sans crier gare, il fait sauter le bouchon du petit flacon orangé posé sur le lavabo et s'agenouille près de moi pour m'en forcer un dans la bouche. Il me pince le nez pour me forcer à l'avaler, me bascule la tête en arrière, alors que la douleur et la suffocation m'obligent à me plier en deux.

Il est malade ?!

Les paumes pressées contre le sol, je tousse si violemment que mon estomac se retourne, mais j'ai tellement vomi que je ne crache que de l'air.

— Voilà.

— Je ne t'ai jamais fait ça !

— Tu m'en avais caché un dans ta saleté d'omelette au cornichons. Et qui plus est... Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça.

— Comme quoi ?

En guise de réponse, il sort une autre pilule du flacon, mais j'atterris sur les fesses pour lui échapper, me protégeant avec mes bras, du mieux que je peux.

Une fois, mais pas deux.

— D'accord, d'accord ! Bordel !

— Bien. Allez, rouquine, je vais t'allonger.

— Donc toi tu as le droit de me donner un surnom, tout d'un coup ?

— Ça fait partie du packaging.

Il enroule mon bras autour de son cou et nous met tous les deux debout. Même si je sais qu'il n'a pas encore la force, à en juger les muscles de ses bras qui frémissement, il ne laisse rien paraître et me porte doucement sur le canapé qu'il arrange assez confortablement.

Alors les rôles s'inversent vraiment, hein ?

On dirait bien.

Je peux avoir un accent anglais ?

Non.

Merde.

J'essaye de sourire, mais il me pousse pour que je m'allonge.

Où est Ollie ?

Elle n'est pas ici, Heden.

Oui. Je sais, merci. C'est pour ça que je te demande où est-ce qu'elle est. Tu l'as vu ?

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