DANGER'S ANGELS TOME I : The last dance - [TERMINEE]

Chapitre deux

Charlie

Je déteste les hommes. Je déteste Josh. Je déteste Nelson et surtout je déteste Wesley Davis ! Non mais pour qui se prenait-il pour me faire le coup de tout à l'heure ? A-t-il cru que j'étais une de ses nombreuses fans ? Si c'est ça, il se met le doigt dans l'œil jusqu'au coude ! Je ruminais tout le long du trajet, tapant de temps en temps dans un caillou pour soulager ma contrariété.

Ma sœur côtoie vraiment des gens pas fréquentables, j'aimerais lui en toucher un mot quand elle rentrera ce soir. Elle aurait pu passer sa soirée à rattraper les heures qu'elle a raté en étant expulsée du cour de Taniah, au lieu de ça elle est partie avec les deux motards les plus connus du Texas pour leur conneries.

Cela me fait de la peine que Stella préfère n'importe quelle autre compagnie à la mienne. J'aurais tellement voulue être là pour elle, l'épauler, l'encourager mais elle ne me le permet pas, je reste dans son ombre. Je n'aimerais pas lui prendre de sa lumière pour me sentir mieux, je ne la mérite pas contrairement à elle.

J'ouvris la boîte aux lettres de Maggie pour prendre le courrier, faisant défiler les enveloppes pour vérifier que rien d'important n'y était. Le chien de Mme Turner aboyait à ma droite, il me connait mais je crois bien qu'il ne m'aime pas. Je le comprends, qui aimerait une fille borgne.

- Bonjour Charlie ! Me salua Mme Turner sur son perron alarmée par les aboiement de son chien, tu es en avance aujourd'hui.

- Bonjour ! Oui, affirmai-je, je ne travaille pas à la librairie ce soir alors je me suis dis que je pourrais venir tenir compagnie à Maggie un peu plus longtemps.

- Tu es vraiment adorable, tu es sûre que tu ne veux toujours pas sortir avec mon fils ?

- Non merci Mme Turner, je n'ai pas trop la tête à l'amour ces temps-ci.

- C'est bien dommage ma petite, soupirait-elle, tu es belle comme tout, même avec ta particularité !

Je ricanais et lui fit un geste de la main avant de déverrouiller la porte de la maison de Maggie, elle avait tout faux. Je n'étais pas belle, il suffisait que je retire mon accessoire pour devenir monstrueuse. Je pénétrais l'entrée de la maisonnette, rangeais les chaussures éparpillées dans le vestibule avant d'avancer.

Je n'entendis pas le son de la télé ni la voix de Maggie qui parlait à Lyron, son maincoon. Je déposais le courrier sur la commode de l'entrée pour que sa fille puisse les ouvrir ce weekend. Je m'étais engagée dans une association d'aide à domicile pour les personnes âgées, j'étais donc bénévole pour aider Maggie à s'occuper de la maison, être attentive à sa prise de médicaments, lui faire à manger le soir, passer du temps à l'écouter parler de sa vie. Et puis elle habitait près de l'école alors je pouvais m'y rendre facilement à pied.

Le week-end sa fille se déplaçait pour s'occuper d'elle et profiter de ces derniers instants. Ce passe temps me donnait autant de plaisir que danser, j'adorais les vieux, ils étaient inoffensifs et toujours présents pour nous écouter. Ils avaient du vécus alors leurs conseils étaient très intéressants. J'aimais d'autant plus Marguerite car c'était une ancienne ballerine, elle me faisait penser à maman, aussi souriante et bienveillante qu'elle.

- Maggie ? Appelais-je en faisant le tour du rez-de-chaussée.

Lyron passa entre mes jambes, je me baissais pour le caresser et vérifiais qu'il avait encore à boire. Ce gros chat poilu, aussi roux de moi était aussi affectif qu'un enfant.

- Où est ta maitresse ? Tu le sais ? Il me répondit par un miaulement, non ? Tu ne m'es pas beaucoup utile.

Le chat quémanda quelques caresses puis roula des hanches pour aller se poser sur son fauteuil attitré dans le salon. C'est étrange, Maggie est toujours dans les parages lorsque l'heure de ma visite approche. Je commence à m'inquiéter.