DANGER'S ANGELS TOME I : The last dance - [TERMINEE]

Chapitre trente-trois

Wesley

Lorsque mes yeux retrouvèrent celui de Willis je compris immédiatement que quelque chose clochait. Son expression était figée, ses traits crispés. Et bordel je ne savais pas quoi faire, je l'appelais par son nom, son prénom, son surnom, rien n'y faisait. Charlie avait été engloutie par ses démons.

C'était impressionnant à quel point les choses pouvait changer si vite. Vous étiez heureux et l'instant d'après le chaos faisait surface. La vie vous donnait enfin un moment de paix pour vous le reprendre la minute suivante. Quel intérêt ? Autant ne rien donner dans ces cas là ! Pourquoi s'acharner à nous faire du mal ? A croire que nous n'en avions pas déjà baver à mort !

Alors que je donnais tout mon possible pour que Willis m'entende, des questions s'invitèrent dans mon cerveau.

Qu'ais-je fait de mal ? Est-ce à cause de moi qu'elle s'est faite harpée par les ténèbres ? Est-ce parce que je lui ai dis des choses qui ont pu lui ressasser des mauvais souvenirs ?

- Willis bordel, réponds moi ! M'exclamais-je en la secouant.

Sa respiration se faisait plus rapide, son corps s'agitait, elle était entrain de combattre contre elle-même et j'étais clairement impuissant face à cela. Je pouvais crier son nom qu'elle n'entendait que le bruit sourd de ses souvenirs.

- Putain ! pestais-je en prenant son téléphone dans ma main tout en gardant un œil sur elle, mais pourquoi il faut que tu mettes un code de verrouillage ? As-tu des choses à cacher petite pirate ?

Je secouais la tête en m'entendant parler. Ce que je pouvais être égoïste, bien sûr qu'elle avait des choses à cacher comme tout le monde et elle en avait totalement le droit. Il existera toujours des petits secrets qu'on voudrait étouffer à tout jamais. Des petits secrets qui, un jour découvert, retournerait le monde entier. Des petits secrets honteux qu'on voudrait oublier mais qui resteront toujours là à nous pourrir la vie.

J'essayais sa date de naissance, premier échec, celle de sa sœur, second échec. Je n'avais plus qu'un essai avant que le téléphone soit bloqué et inutilisable.

Réfléchis Davis, réfléchis.

Quelle date utiliserait une jeune fille borgne et orpheline ? Quelle date serait assez importante pour qu'elle lui permette d'accéder à son téléphone ? Fait chier, il fallait que je me bouge le cul mais à cause de l'excitation mon cerveau était embué et sa capacité en était réduite. Je reposais mon regard sur le corps tétanisé de Willis, même dans cet état elle était la plus belle merveille qu'il soit donné d'exister. Ses cheveux longs et d'un roux éclatant étaient étalés sur l'oreiller, sa peau de porcelaine constellée de tâches de rousseurs était aussi douce que de la soie.

Charlie Willis ou la femme qui scellera mon destin. Soit à une souffrance constante soit à un bonheur indéfinissable.

Alors que la contemplation de sa beauté me faisait perdre du temps, une idée me vint soudainement.

- 15 avril 2014.

L'écran d'accueil apparut sous mes yeux. Putain. C'était la date de la mort de ses parents. Qu'elle tarée garderait cette date et l'utiliserait aussi souvent ? Charlie Willis. Je fis défiler la liste des contacts et démarrais un appel. Une tonalité, une deuxième, une troisième. Pas de réponse. J'obtempérais. Il était hors de question que je laisse Willis dans cet état, seule face à elle-même. Elle devait souffrir le martyr et il m'était insupportable de ne pas lui venir en aide.