WesleyLes Fire Demons étaient de vrais psychopathes dans leur plus profonde nature. Leur club se résumait à quelques villes éloignées du Texas, ils avaient l'air inoffensifs d'apparence mais savaient très bien marquer leur territoire. Surtout en brûlant les bâtiments appartenant aux clubs adverses, c'était de là qu'ils tenaient leurs noms. On avait pas encore eu affaire à eux ici parce que ce n'était pas leur but de se développer de ce côté là du comté.
Et ce putain de Xenoth adorait ça, il aimait ce genre d'actes. Bordel, j'étais à la limite de lui sauter à la gorge au Lion Bar. Son arrogance, ses sarcasmes, la manière dont il regardait Pen ; comme si elle n'était qu'une fleur fanée qu'il pouvait réduire en cendre au creux de sa paume de main. Je remercierais jamais assez mon self contrôle dans ces moments propices à la violence.
Je terminais ma clope dehors, sur le perron de cette baraque moisie jusqu'à son entre. Je pouvais constater les trous dans les marches en bois faites par les nombreux insectes, la verdure qui commençait à grimper aux colonne soutenant le toit, la peinture qui partait en lambeaux. Ouais cette maison partait en ruine mais pour rien au monde je la laisserait s'effondrer, c'était le seul endroit où je me sentais bien, où Kurtis se sentais bien. Je ne voulais pas que mon petit frère m'en veuille de l'avoir laissé à l'abandon ou de l'avoir vendue au plus offrant, je ne le supporterait pas. Il fallait que je la retape, à l'aide des gars et de mes propres moyens.
Je fermais la porte du frigo à l'aide de mon pied, faisant tomber un objet à l'intérieur.
Bon courage pour celui qui allait l'ouvrir après moi.
J'ouvris la bouteille de jus pour en prendre quelques lampées, ma gorge m'en remerciait après l'alcool et la nicotine que je lui avait infligé. Je pouvais constater que la vaisselle qui trainait dans l'évier depuis deux jours avait été faite et rangée. La table était prête pour le petit déjeuner de Kurtis, le canapé était habillé de ses plaids et de ses coussins, les livres de mon frère remis à leur place sur la bibliothéque bancale.
Putain de Willis, je pourrais carrément m'habituer à ce qu'elle fasse tout ça tous les jours. La retrouver la nuit dans mon lit entrain de dormir paisiblement après avoir passée une soirée jeu de société avec Kurtis. Je pourrais m'habituer à la voir le matin préparer des toast, du café pour me le tendre avec un sourire. Je pourrais m'habituer à la regarder s'occuper de la personne qui m'est le plus cher sur cette putain de Terre, l'admirer entrain de danser sur la terrasse mal nettoyée avec ses petits chaussons et son corps frêle.
- Putain.., pestais-je en posant brutalement la bouteille de jus sur le plan de travail.
C'était exactement pour ces raisons que je ne voulais pas d'elle ici. La savoir si proche me faisait perdre la tête, elle hantait deux fois plus mes pensées, réveillait mes sens, me rendait complétement fou. Ne pas la toucher m'était presque impossible. Elle était têtue, agaçante, attachante, effrayante. Avec elle je n'avais aucun contrôle, mes comportements étaient ingérables. Je pouvais être violent comme doux, arrogant comme attentif, je pouvais la haïr puis la désirer juste après.
- Continues à presser cette bouteille et elle va t'exploser au visage.
Je me retournais pour voir la femme dont je n'arrivais pas à taire le nom dans ma tête. Elle avait les cheveux en bataille, la lumière de la lune se reflétait sur sa couleur rousse. Sa peau claire faisait ressortir le verre de son œil. Elle avait quand même pris le temps d'enfiler son maudit bandeau alors même qu'il était très tard et que personne n'était à la maison à part Kurtis. Elle était très prudente et ça me rendait dingue qu'elle ne se sépare jamais de son accessoire irritant.
VOUS LISEZ
DANGER'S ANGELS TOME I : The last dance - [TERMINEE]
RomanceCharlie Willis, dix-huit ans, est une fille avec une tête remplie de rêves et d'illusions. Quel dommage que son handicap la freine dans son futur en tant que danseuse professionnelle. Sans mentionner sa sœur, Stella qui lui fait vivre un enfer depui...