DANGER'S ANGELS TOME I : The last dance - [TERMINEE]

Chapitre vingt-cinq

Wesley

- Qui est le suivant ? Questionnais-je Nels qui était sur le siège passager du Range Rover.

Il fit défiler la liste sur mon téléphone.

- Sam Scoffield. Gérant de la librairie de Raventown  " Les mots défilent"; tu connais ?

Je fronçai les sourcils.

- Une librairie tu dis ?

- Yep, confirma-t-il, j'ai bien lu, je n'ai pas encore besoin de lunettes de vue mais toi tu aurais sûrement besoin d'un appareil auditif.

- Ta gueule. 

Mon meilleur ami éclata de rire puis augmenta le son de la radio pour occuper le silence dans l'habitacle. Il siffla sur le tempo de la musique en tapant des doigts sur son genoux. 

Une librairie.. 

Il y en avait qu'une seule et unique, c'était celle où Kurtis aimait aller. Il allait être six heure du soir, il me semblait qu'elle fermait tôt, il ne devrait rester que ce Sam. Je n'étais pas au courant des différentes personnes avec qui travaillait Crown. Je savais juste que c'était du blanchiment d'argent, le chef des bikers leur donnait une somme en faux billets et les patrons des différents magasins devaient lui retourner des vrais billets. Il leur accordait une mince partie pour les remercier et les fidéliser. Evidemment, tous les mois il fallait remettre dans le bon chemin ceux qui voulaient se rebeller contre Crown.  

- Ah, Aston appelle, je réponds ! Fit soudainement Nels.

Je n'avais même pas pu m'y opposer, il avait déjà appuyé sur le téléphone vert.

- Salut poulet, dit mon meilleur ami un sourire au lèvre, oh, il me lança un regard complice, on est juste entrain de faire des petites emplettes. On récupère l'argent qui manque à Crown comme des petits larbins en bonne et due forme... " Les mots défilent", un certain Sam doit y être pour attendre son règlement de compte... Pourquoi tu veux que je mettes le haut parleur ?... Avoue que tu le préfères à moi... Non, je ne le mettrais pas tant que tu ne diras pas : "S'il te plaît mon cousin adoré que j'aime de tout mon petit cœur de métis".

Putain ce qu'il pouvait être insupportable à des moments, je ne savais même pas pourquoi nous le côtoyons alors qu'il était bête comme un balais. 

- Qu'est-ce qui a ? Demandais-je à Nelson qui me signe d'attendre.

Mes doigts se resserrèrent sur le volant du 4X4, j'allais lui en mettre une.

- Dis le Astonounet sinon je raccroche, affirma-t-il en croisant un de ces bras sur sa poitrine, je te jure que je ne blague pas, j'en ai ma claque que tu favorises Wes plutôt que moi. Les spermatozoïdes de nos pères ont les mêmes gênes, tu entends ? C'est presque comme si.. Hé !

Je venais de lui voler le téléphone de force, j'appuyai sur le haut-parleur en doublant une berline sur la double voie. Nelson boudait dans son coin après que je lui ai fait comprendre que si il ne la fermait pas je le poussais par la portière pour le virer de la bagnole. Putain mais comment Willis numéro un pouvait l'aimer à ce point ? Heureusement que je ne passais pas mes journées avec lui, je crois que je l'étriperais au bout de trois heures.

- C'est Wes, qu'est-ce qu'il se passe ? 

- Bordel, soufflait-il l'air désespéré, merci d'avoir coupé court à sa phrase qui allait clairement me traumatiser jusqu'à ma mort.