DANGER'S ANGELS TOME I : The last dance - [TERMINEE]

Chapitre vingt-neuf

Charlie

Une maison un peu délabrée mais charmante se trouvait devant moi. La peinture blanche des fenêtres s'écaillaient laissant place au bois brut des embrasures. La porte d'entrée était un peu de travers mais cela ne l'empêchait pas de s'ouvrir avec un peu de force. La pelouse était entretenue comme nécessaire et recouverte d'une légère couche de neige, la boîte au lettre tanguait au vent. Un parfum de pin m'arrivait aux narines et je ne pus m'empêcher de sourire au souvenir de ceux qu'il y avaient dans le jardin de ma maison d'enfance.

- J'ai hâte de te montrer ma chambre ! S'extasiait Kurtis en prenant ma main pour m'emmener à la maison.

- Elle n'est pas là aujourd'hui pour voir tes figurines Kurt..., soufflait Fiona en riant légèrement.

Je suivais avec enthousiasme le bouclé, un sourire aux lèvres. Il était absolument adorable, je sentais que m'occuper de ce jeune homme n'allait certainement pas me déranger. Le sol des marches du perron étaient glissantes alors je fis attention de ne pas me casser ridiculement la binette. Kurtis poussa la porte qui fit un bruit assourdissant pour pénétrer l'entrée, la chaleur du salon me frappa et fit du bien à ma peau frigorifiée. Le bouclé me montra l'endroit où me déchausser pour ne pas humidier le parquet d'origine de la maison.

Une odeur de cerise noire flânait dans le salon, le crépitement du feu de la cheminée donnait une ambiance plus que chaleureuse à cette petite maison rustique. Le canapé en cuir était usé à la moelle, le tapis coloré était taché de vin ou de sang je ne savais pas trop. Il y avait aussi deux fauteuils de couleurs différentes, bleu et jaune, eux aussi avaient fait leur temps mais donnaient envie de s'y détendre. La télé qui reposait sur des dictionnaires inutilisés datait au moins des années deux mille dix. En voyant leurs meubles je ne pouvais confirmer que Kurtis et son frère vivait avec ce qu'ils pouvaient. Cependant le jeune homme n'avait pas l'air de s'en plaindre, loin de là.

La seule chose qui avait l'air neuve était un échiquier sur la table basse bancale. Les pièces brillaient et étaient bien alignées, quelque soit la personne à qui il appartient, cette personne en prenait grand soin. Je relevais le regard pour voir de nombreuses photos dans des cadres de travers cloué aux murs jaunes. Malheureusement, étant dans le couloir je ne percevais pas les visages sur les clichés, mais il y a avait tout de même beaucoup et avaient l'air de bonne qualité.

- Hmmmm..

Je tournais vers la provenance de ce bruit étrange, comme un gémissement ou un couinement. Avaient-ils un chien ? Si oui, j'avais hâte de le rencontrer, j'adorais ces animaux !

- Oh, oui, juste là, ne t'arrêtes pas...

C'était une voix de femme et je ne pensais plus que les gémissements venaient d'un animal maintenant. Kurtis, curieux, commença à se diriger vers la cuisine, je n'avais pas eu le temps de le stopper alors Fiona le suivit d'un pas précipité et les sourcils froncés. Je ne savais pas si je devais m'y rendre ou attendre que ces personnes finissent ce qu'elle étaient visiblement entrain de faire.

- Aaaaaah...Oui !!

Une minute après je ne savais pas comment je m'étais retrouvé là, aux côtés de Kurtis et Fiona, face à la scène la plus choquante de mon existence. Une jeune fille était allongée sur la table de la cuisine, les jambes écartées, la tête en arrière, les yeux fermés. Un tête brune se trouvait entre ses jambes au niveau de son sexe, les doigts de la fille accrochaient les cheveux bouclés de l'homme. Je ne pouvais voir qui il était, il était dos à nous.

Oh mon dieu.., s'étouffait ma conscience.

- Oh mon dieu ! S'écria Fiona qui cacha de sa main les yeux de Kurtis.