Bust

49 - La vidéo

Petit message : Avez vous des idées pour le titre de l'histoire ? Celui actuel ne me conviens pas parfaitement...

Pdv Alexandra

Los Angeles , Maison des Clark - 22:40, 14/12

Nous sommes ma soeur est moi dans le jardin. Yelena au lieu d'ouvrir la porte et rentrer comme je le pensais est partie s'asseoir au bord de la terrasse. Elle fait battre ses pieds dans le vide de 2 mètres présent sous la terrasse. Je comprend qu'elle veux parler, alors je m'installe dans la même position, à côté d'elle. Je sais qu'elle ne va pas parler de tous à l'heure avec Leïla, nous n'aimons pas faire cela, revenir sur un sujet quand c'est finit. Quand quelque chose ce passe chez nous le temps répare la chose et nous faisons comme si de rien n'était après. Sinon c'est un perpétuel conflit et on ne le veux pas.
Quelqu'un toque à la baie vitrée nous faisant sursauter alors on se retourne Leïla et moi.
Léo nous regarde à travers la vitre hésitant alors d'un grand sourire on l'invite à se joindre à nous. Il ouvre la porte et s'installe à ma gauche. Je suis entre mon frère et ma sœur maintenant. Le silence nous berce un peu avant que Yelena prenne la parole.

Yelena en regardant le ciel noir nostalgique : vous vous souvenez encore de leurs voix ?

Léo et moi comprenons sans aucune difficulté qu'elle parle de nos parents.

Léo en souriant tristement, les larmes aux yeux : Non...

Moi : de celle de Papa, je crois. Et toi ?

Yelena sans cacher sa tristesse : Je me souviens d'aucune des deux voix...

Ça n'a jamais étais un sujet tabou la mort de nos parents pour nous. Quand un de nous trois pense à eux un peu trop fort et que ça devient douloureux il va voir les deux autres. Je sors mon téléphone de ma poche d'une main tremblante attirant le regard de Yelena et Léo. Je pars dans ma galerie puis dans mes photos et vidéos favorites. Une vidéo s'affiche, il suffit maintenant de la mettre en marche démarrer. Je souffle un bon coup et appuie sur « play ».

Notre père s'affiche à l'écran tout sourire. Il est assit sur le canapé. On aperçoit ma mère souriante en train de remplir une tasse de café au second plan.

« Marc un air faussement réprobateur : Alexouille ta encore laissé traîner ton téléphone dans le salon.

Eliza en levant les yeux mais toujours avec le sourire : Marc laisse ta fille tranquille.

Marc coupable : mais je la laisse tranquille je lui fais juste une vidéo souvenir pour lui rappeler de ranger ses affaires mon ange.

Eliza ironiquement : Ahhhh je comprend mieux. »

Elle s'accoude au canapé et fait un bisou sur la joue de mon père. Elle prend ensuite le téléphone des mains de mon père et se redresse.

« Eliza : Ne fais pas attention t'es parfaite ma chérie. Les bordéliques sont les plus intelligents. »

On entend mon père râler arrachant un magnifique rire à ma mère.

Et la vidéo se coupe.
Mon téléphone tombe sous le vide de nos pieds.

Je suis rongée par le chagrin. Aucunes larmes ne coule sur mon visage mais je sens mon coeur se briser en mille morceaux. J'avais vue une nouvelle vidéo ce soir la en récupérant mon téléphone sur le canapé.
Cependant je ne l'avais encore jamais regardé, j'y avais pensé après leurs morts mais c'était trop douloureux.

Moi murmurant : oh mon dieu...

Je baisse la tête impuissante.

Léo : je...

Il n'a pas le temps de finir sa phrase que sa voix est coupé par un sanglot. Yelena ne parle pas mais je l'entend pleurer, ils sont détruits par le même chagrin.

Je ressens une tel culpabilité, un jour arriverais-je à m'en débarrasser ? J'ai l'impression de les avoir tué... Si je n'avais pas étais la. Si je n'avais pas allumé la radio. Si il avait était plus concentré sur la route. Si je n'avais pas eu ce match de basket. ..

Moi chuchotant mon plus gros fardeau : j'aurais du mourir à leurs places...

Aucun des deux ne trouve la force de me contredire. Ma sœur pose sa tête sur mon épaule et prend ma main droite pendant que mon frère fait la même chose de son côté. Je sais que ce sont les deux personnes les plus importantes pour moi et que je les aimes plus que tous. Mais j'aurais tellement aimé entendre encore une fois que ce n'était pas ma faute... peut-être que même eux maintenant en doute ?

On prend le temps tous les trois de se remettre de nos émotions. Les étoiles sont magnifiques ce soir...
Notre moment de calme est interrompu par la baie vitrée. On entend les pas de trois personnes venir vers nous mais ne bougeons pas, trop absorbé par le moment. Naëlle -que je sais derrière mon frère grâce au bruit de ses pas léger- s'installe près de mon jumeau en mettant la main dans son dos. Gabriel se met à côté de ma soeur en posant une main protectrice sur son épaule. Et Leïla elle, descends de la terrasse pour récupérer mon téléphone que j'avais laissé tomber dans le vide devant moi pour ensuite se redresser. Peut-être importe ce qu'on peux penser, la famille s'agrandît... nous ne sommes d'une certaine manière plus seul tous les trois.
Je souffle bruyamment et ma famille reconnaît ce son et ce qu'il veux dire, ce moment est finit. Ils soulèvent leurs têtes de mes épaules sans rien dire et lâche mes mains. Ils essuient les traces de leurs précédents chagrins d'un revers de main et sourit tristement. Je me lève en silence et prend le téléphone que Leïla me tend en la remerciant d'un regard. Marchant jusqu'à la baie vitrée en les laissant tous à la même place je me souviens de la discussion initiale.

Moi avec un sourire triste pendant qu'ils me fixent : On se souvient maintenant...

Léo et Yelena baissent les yeux triste en hochant la tête. Je les regarde une dernière fois ce soir avant de rentrer dans la maison et de fermer la porte dernière moi.

Si seulement ils savaient, si ils savaient à quel point je me déteste à ce moment précis.