77 - Impuissance

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Pdv Sarah

Los Angeles, maison Clark - 03:23, 18/12

Comme les autres nuits en présence de Alexandra je suis réveillé par ses cauchemars. Leïla comme moi se retrouve totalement impuissante face aux démons d'une personne chère. Cette sensation d'être inutile me bouffe littéralement le cœur, je sais que c'est le cas de Leïla aussi, son visage montre sa tristesse.
Lex se débat dans le vide, toujours totalement plongé dans son sommeil désastreux. Après un long soupire je prend la corbeille pour me préparer aux nausées. Leïla me regarde sans comprendre, un regard auquel je réponds par un haussement de sourcil, l'incitant silencieuse à poser sa question. Ici commence un dialogue entre Leïla et moi chuchotant par dessus Alexandra.

Leïla : Si tu veux l'étouffer l'oreiller derrière toi fera mieux l'affaire.

Moi : Pourquoi je voudrais l'étouffer ? Je dis perdu.

Leïla : Pourquoi ta une corbeille dans les mains ?

Moi : Bah pour les nausées. Je réponds comme une évidence.

Leïla En fronçant les sourcils. : Elle vomit pas.

Moi : Pourtant elle a vomit presque toute les fois ou on a dormit ensemble.

Leïla soupire à ma remarque et murmure pour elle même quelques mots.

Leïla : Alors elle vomit maintenant.

Je me contente de grimacer tristement. La meilleure amie de ma copine reprend la parole plus fort en regardant Lex, qui elle est toujours absorbée par son cauchemar.

Leïla : Je lui ai proposé de voir un psy quand elle vivait chez moi, elle m'a envoyé bouler tellement fort que j'ai pas osé lui en reparler. Et malgré ça je pense toujours que parler avec quelqu'un qu'elle ne connait pas lui ferait du bien.

Moi : Léo et Yelena en pense quoi ?

Leïla : Tu sais, on évite de parler d'elle dans son dos depuis l'histoire avec toi.

Ce fut un coup douloureux mais efficace. En réponse je lui lance un regard des plus noir.

Moi : Merci, c'est cool.

Leïla en soupirant : Désolé c'était méchant et inutile, je m'inquiète pour elle c'est tout. Je réessayerais cette histoire de psychologue au bon moment.

Moi : J'aimerais être la.

Leïla : Pour qu'elle t'envoie bouler aussi ? Non merci.

Moi : Disons que elle va avoir du mal a se débarrasser de moi maintenant. Je dis en dégageant le visage d'Alex de ses cheveux.

Leïla en bégayant : Tu, elle ? vous... ?

Moi toujours focalisé sur Lex, attendrie malgré ses terreurs nocturnes face à son beau visage : Alexandra t'en parlera sûrement.

Leila : Je te rappelle la discussion qu'on a eu toute les deux ?

Rien qu'à l'évocation de cette discussion un frisson me travers. Honnêtement je ne sais pas comment j'arrive à la regarder dans les yeux avec les menaces qu'elle m'a délicatement chuchoter à l'oreille. C'était lorsque Lex avait réapparu au bout de deux semaines. Leïla, que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam à ce moment la, m'a clairement fait comprendre que si je blessé sa meilleure amie le seul futur que j'envisagerai serait un futur six pieds sous terre. Le pire fut sa tête lorsqu'elle m'a parlé, Leïla peux être des plus amusante et drôle, seulement au sujet de Lex je ne peux qu'affirmer que ma copine est en sécurité.

Moi : Je ne ferais rien qui la blessera, tu peut en être persuadé.

Leïla : T'es mordue ?

Moi : Complètement et sans aucune hésitation je te réponds que oui, elle a capturé mon cœur.

Quand un silence me répond je lève les yeux sur Leïla. Elle me regarde en plissant les yeux comme pour analyser si je mens. Je souris sereinement pour réponse sans même m'en rendre compte, j'aime plus que tout au monde savoir que Lex est bien entouré. Déjà avec Yelena et Léo elle est surprotégée sans même le savoir mais avec en plus Leila dans sa vie, elle n'a jamais étais autant en sécurité.

Leïla en soufflant heureuse après une longue analyse de mon visage : T'es mordue.

Je fredonne un « hum hum » et me recentre sur ma copine. Après plusieurs secondes à l'observer son corps se tend comme un bâton et je comprend.

Moi : C'est la fin de son cauchemar.

Leïla ne comprend pas tout de suite pourquoi je dis ça mais au bout de deux secondes Lex se réveille brusquement. Je commence à connaître ses cauchemars alors je reconnais la façon dont son corps se tend à la fin d'un d'entre eux. Elle regarde partout autour d'elle comme pour se rappeler ou elle est. Quand son regard croise le miens elle relâche un soupire que je ne l'avais pas remarqué retenir. Elle respire et prend la corbeille dans mes mains pour vomir. Leïla et moi nous regardons totalement désemparés pendant que Lex vide son estomac. Une fois qu'elle ne ressent plus de nausées elle soupire en se levant pour nettoyer sa corbeille. On la suit du regard sans ne pouvoir rien lui apporter, la touchée n'est pas vraiment une solution appréciable pour elle. Alors la seule chose que nous lui apportons c'est notre présence et soutiens dans ces moments là. Et c'est exactement ce que nous faisons Leïla et moi quand Lex se recouche à nos côtés, nous sommes là.

Alexandra en soufflant, dépité : Désolé.

Leïla : Ne le sois pas.

Alexandra : C'est épuisant.

Moi : Je sais ma belle mais on est la.

Alexandra : Et je vous réveille.

Leïla : On s'en fiche.

Moi : Clairement, recouche toi et essaie de dormir.

Alexandra : Je veux pas vous réveiller, pas encore.

Moi : Lex on s'en fiche, on veux être la pour toi.

Leïla : Si tu te réveille encore, on sera la.

Lex ferme les yeux pour s'empêcher de réagir face à nos mots, je sais que ça la touche et je sais aussi qu'elle déteste ressentir des émotions. Seulement elle les ressent ces émotions et j'ai toujours peur pour le jour où tous les sentiments enfouis vont revenir à la surface et exploser. Sans un mot j'approche prudemment ma main d'une des siennes, la plus proche de moi. Elle sursaute mais ne refuse pas mon contact au contraire, enlaçant ses doigts au miens. Leïla sourit à la vision de nos mains enlacées sur le ventre de Lexa et se recouche sur le flanc pour regarder sa meilleure amie. Je fais de même pour qu'on soit toutes les trois plus aptes à dormir et Alex sourit.

Alexandra : Merci.

Leïla : T'es la seule qui supporte ma présence alors faut te préserver.

Un gloussement m'échappe à la remarque, je mis attendais pas forcément mais c'est un bon moyen de détendre l'atmosphère.

Alexandra en souriant : T'es chiante.

Leïla : Venant de toi c'est un compliment.

Lex répète puérilement la phrase de Leïla avec une voix idiote. J'aurais aimé rigoler mais mes yeux se ferment tout seuls. Moi qui voulais veiller sur Alex le temps qu'elle se rendorme... Ma fatigue m'emporte malgré moi et je commence à sombrer dans le sommeil.

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