50 - 250 km/h

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Pdv Alexandra

Los Angeles , Maison des Clark - 23:00, 14/12

Sans réfléchir je rentre dans la maison et prend les clés de la moto accroché au mur. D'un geste énervé j'attrape mon casque sur la commode et part en claquant la porte. Je met mon casque avant même d'atteindre la moto et dès que je suis à sa hauteur, j'allume le moteur et part à toute vitesse. 70km/h alors que je suis encore dans ma rue. J'avance en continuant d'accélérer, pour aller où ? N'importe, tant que c'est loin d'ici. Mon téléphone dans ma poche vibre comme il a rarement vibré. Mon départ a du alerter légèrement.

L'autoroute est pas loin devant moi. Je tourne encore et encore dans les rues à 90km/h maintenant, je n'arrête plus d'accélérer. Et la libération arrive... L'autoroute. Mon poignet droit ne cesse de pivoter vers moi. 100, 110,120,130... les frissons qui grimpe de ma colonne pour arriver jusqu'à ma nuque je les sens. Je sens mes mains qui tremblent de cette vitesse. Alors j'accélère encore, encore et encore. 150, 175. Je regarde mon gant quand je sens un impact, une goutte coule le long de ma main. Je lève les yeux en l'air. Il pleut. Encore mieux... je circule entre les voitures me faisant klaxonner pour ma vitesse folle de temps en temps. Une voiture me frôle la jambe de très très près. Je ressens d'un coup toutes ses sensations... et je ne peux qu'elle me font pas du bien, ça serait faux. La seule chose qui me fait ressentir quoi que ce soit c'est maintenant. C'est les frissons et les frissons en ce moment c'est Sarah ou la moto qui me les accordes.

J'accélère encore en zigzagant entre les voitures puis 250km/h.
250km/h le chiffre de ma libération, 250 et c'est finit, 250 et je laisse petit à petit l'accélérateur retrouver sa place d'origine en le lâchant doucement. Je prend la première sortie et m'arrête dès que je le peux. J'enlève mon casque avec le souffle court, essoufflé de la course contre mon fantôme. Mon portable qui a vibré tous le long de mon escapade sonne encore une fois. En voyant le contact je fronce les sourcils et fais glisser le téléphone vert sur la gauche pour répondre.

Moi encore essoufflé : Allô ?

Inconnue : Alexandra ! Salut est-ce que tous va bien ?

Je rigole sans vraiment savoir pourquoi. Ma tante... ça faisait bien longtemps que je ne l'avais pas entendu. La dernière fois était en fait le jour de l'enterrement de mes parents. Nous étions super proche avant leurs morts mais pour aucune raison nous avons coupé court à notre relation avec elle après. Je crois savoir que de temps en temps elle échange des messages avec Yelena mais c'est rare. Je regarde autour de moi avant de donner ma réponse, celle ci pleine d'ironie.

Moi : Niquel, et toi ?

Inconnue hésitante : ça va Alexandra, je voulais te parler à propos de quelque chose...

Je suis dehors, il pleut, je viens de me taper une course de 25 minutes voir plus, je suis encore essoufflé et j'ai l'esprit en vrac. Je suis clairement pas apte à une conversation maintenant.

Moi avec toujours mon souffle irrégulier et la pluie qui me tombe dessus : écoute Natasha, je t'adore, vraiment. Mais si tu veux me parler ça sera pas ce soir.

Natasha après de longues secondes de silence : c'est à propos de ClarkCorp.

Je ferme les yeux pour intégrer l'information.

Moi : je dois être quand à Seattle et pour combien de temps ?

Natasha : demain et pour 2 jours seulement.

Je n'hésite pas une seconde.

Moi : j'y serais.

Natasha en relâchant le souffle qu'elle avait sans doute retenu : Merci Alexandra. À lundi devant ClarkCorp.

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