Bust

110 - Rancoeur

Nda : Plus que dix chapitres les amis-amies... vous n'avez aucune idée de la fin que je vais vous offrir. Et surtout, vous allez me détester. En attendant profitez !

Pdv Alexandra 

Los Angeles, Lycée - 07:47, 03/05

Un mois est passé, et cette fois-ci on peut dire que les choses ont carrément changés. Ce que Leïla me décrivait comme une petite dispute c'est transformé en une espèce de rupture indirect. Car ça fais un mois que Sarah ne m'a pas adressé un mot aussi minime soit-il. C'est pas faute d'essayer, d'aller vers elle et de m'excuser. C'est comme si elle ne me voyait plus. Et moi je la regarde faire en ayant qu'un mot à la bouche : impuissance. J'ai horreur de cette sensation et depuis un mois je m'en veux d'être tomber dans ses filets car je n'arrive plus à m'en sortir. Et malgré ça je regrette pas de me retrouver aussi amorphe quand je la vois de loin. Mais c'est bizarre, j'ai une sensation amère au fond de la gorge, parfois quand j'essaie de lui parler elle me regarde, les yeux brillant et passe son chemin comme si elle le faisait à contre-coeur comme si chaque seconde elle voulait revenir vers moi. J'ai essayé de parler avec Naëlle et elle m'a simplement dit « d'être patiente », je t'en fouterai moi de la patience. Mais pour autant je le fais malgré moi, je l'attend chaque jour en me demandant comment on a pu en arriver la. Le problème est tellement plus profond qu'une simple fille avec qui j'ai partagée quinze minutes, je le sais et notre entourage le savent aussi. Ils se sentent aussi mal pour nous que Sarah et moi. Ils doivent éviter les sujets sensible, ils ne voient plus Sarah autant qu'avant à la maison et on sent que la situation pèse sur tout le monde. Mais le pire est forcement pour moi et Sarah, elle, elle ne mange plus autant que quand elle était avec moi puisque je ne la rassure plus sur son poids. Aussi elle est plus dur envers elle même et lorsqu'elle reçois une note moyenne je la vois s'en bouffer les doigts de loin, qu'est ce que j'aimerais lui dire que tout va bien, que ça n'est pas un onze qui va l'empêcher de faire ce qu'elle souhaite dans la vie. Quand à moi mes cauchemars sont de retour, étonnant nan ? Leïla recommence à venir dormir avec moi, elle ne parle pas, ne fais aucune remarque et se contente de me tendre la corbeille de la chambre tout les soirs pour que je vomisse. Aussi j'ai repris la boxe de plus belle, bien que je n'avais jamais arrêter je me forçais à mettre les gants, à faire plus attention mais maintenant c'est finit. Tous les jours je viens avec des nouvelles ecchymoses et souvent le regard de Sarah s'arrête sur mes phalanges avant qu'elle fasse comme si ça ne l'intéressait pas, mais bon sang qu'est ce qui s'est passé Sarah ? Mon nouvelle acolyte c'est Gabriel, il n'est pas comme Léo, beaucoup moins protecteur et il ne retient pas ses coups comme si j'étais une petite chose fragile. Alors lui et moi nous sommes beaucoup rapprochés et je suis obligée de dire qu'il s'est fortement améliorer depuis que ni lui ni moi retenons nos coups. Comme quoi la plume perd aussi contre l'épé, rien n'est meilleur que la pratique. Nous ne parlons presque jamais quand nous nous entrainons et nous savons que l'un comme l'autre nous combattons nos démons dans ces cas la. À la fin d'une séance je lui ai demandé ce qu'il se passait pour lui, il avait l'air encore plus perdu que d'habitude et cette fois ci il semblait vouloir en parler. Alors, il m'a simplement répondu : « je suis gay. Je le sais mais ça me fais peur alors n'en parlons plus. ». Il a était le premier à m'avoir fait sourire, je me suis contentais d'un coup sur l'épaule avant de lui dire de remonter sur le ring. Et depuis nous ne nous lâchons presque pas, si bien que Leïla râle quand je vais me coucher trop tard dans mon lit et que du coup je la réveille. Léo accompagne parfois nos « séance torture » comme il aime l'appeler mais il finit toujours par s'en aller en nous voyant nous taper dessus trop fort.

Au niveau des cours plusieurs choses ont aussi changées, nous avons passées nos épreuve de spécialités et je crois savoir que tous s'est bien passé mais bon, on verra. Les autres travaillent d'acharné, de mon coté, je travaille un peu plus dans l'espoir d'avoir la mention très bien car ils nous restes l'épreuve de philosophie et surtout le grand oral. Car nous sommes en mai et ces épreuves sont fin juin. Plus que six semaines de cours avant la fin de l'année, plus que huit avant les épreuves et plus que neuf avant le bal de promo.