Chapitre 3 & 4

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Pdv Alexandra

Los Angeles , maison des Clark - 18:00 , 02/09

On passe en fait presque toute la journée comme des loques à ne rien faire, en parlant du match de basket qui se déroulera ce soir. Je suis allongée sur le ventre, étalée sur tous le canapé et la tête tournée vers l'écran de la tv. Les épisodes n'ont fait que s'enchaîner sans même qu'on pense à manger ce midi. Je tourne la tête et place mon menton sur le cousin pour regarder Léo. Il a les yeux fermés et sa respiration est régulière, signe de son profond sommeil. Je le soupçonne depuis un certain temps d'avoir des problèmes de sommeil plus violent que ce que j'avais imaginé. Comme on en a tous les trois finalement. La semaine de la mort de nos parents il n'a pas dormi plus de quatre heures -comme moi-. On se retrouvait dans le garage à des heures grotesques, enfilant nos gants de boxe sans un mot.

Léo et moi sommes jumeaux c'est un lien très précieux. C'est la personne dont je suis le plus proche. J'ai jamais eu de vrais amis, n'en ressentant pas le besoin mais lui c'est mon meilleur ami. Sans Léo la vie serait mille fois plus compliqué. Je me souviens encore de mon dernier contact avec lui. Nous avons toujours était proches mais ce-soir là je ressentais plus que jamais le besoin de ses bras protecteurs. Je m'étais effondrée sans gêne contre lui, la tête collée à son torse lâchant toute ma peine pendant que lui me serrait fort pour me montrer sa présence sans jamais desserrer sa prise. Ça a duré plus d'une heure, les larmes étaient nos berceuses. Ça a été mon dernier contact avec qui que ça soit. Mes pensées sont interrompues par la porte d'entrée qui claque. Je grimace voyant Léo sursauter, il dormait si bien.

Yelena arrive vers moi le visage fermé et me fait signe de lui faire de la place sur le canapé. Ce que je fais en fronçant un peu les sourcils. Léo et moi échangeons un regard et il hausse les épaules avant de tourner la tête vers Yelena. Geste que j'imite pour voir ma sœur qui vient de s'installer à côté de moi en lâchant un long soupire. On attend, de longues secondes et je perd patience plus rapidement que je le voulais.

Moi toujours les sourcils froncés : Tu parles ou on est sensé deviner ?

Léo d'une voix douce : Alex... Doucement.

Yelena : C'était vraiment une longue journée de con.

Léo : Pourquoi ?

Yelena massant son front : Je crois que les gens on du mal avec les nouveaux dans cette hôpital, je suis avec une nouvelle aussi dans mon service et on a vraiment subi les chuchotements dans notre dos toute la journée.

Léo : Mais la nouvelle avec toi, elle est gentille au moins ?

Moi en suivant sa logique : On s'en fiche des autres si y'en au moins une qui vaux le coût de parler, non?

Léo : Ouais voilà, peut-être qu'elle vaux encore plus que tous les autres.

On a jamais été du genre à vivre dans l'espoir. Mais depuis quelques temps on espère beaucoup que tout aille mieux, ne serait-ce que pour trouver une raison de se lever le matin. Pour ma sœur je suis prête à croire que le monde est rose et qu'on vit sous un arc en ciel.

Yelena : Doucement mes bisounours préférés en gloussant. Oui elle est sympa. Y'a elle et une infirmière plus âgée qui sont super mais ça m'a quand même embêtée.

Moi : On s'en fiche des autres Léna.

elle souffle doucement, signe de sa fatigue. On se regarde mon frère et moi avant de nous concentrer de nous sur notre soeur qui continue de masser son front comme on le ferait pour faire partir une migraine.

Bust Où les histoires vivent. Découvrez maintenant