PDV ALEXANDRA
Los Angeles, Route - 19:45
Dans ma voiture depuis deux bonnes heures maintenant c'est Sarah qui conduit. J'ai voulu prendre le volant mais ma belle peut se montrer têtue, très têtue. Alors ne voulant pas que je regarde sur son téléphone la destination, elle l'allume que toutes les cinq minutes de la plus discrète des manières pour ne pas que je lance de regard indiscret sur l'endroit ou nous allons passer le week-end. Un silence apaisant fait place, seulement brisé par « true story » de Ibrahim Maalouf qui nous permet de nous perdre dans nos pensées. Du moins jusqu'à ce que Sarah coupe court aux miennes.
Sarah : Tu peux me raconter les mois qui ont suivis la mort de tes parents ?
J'ai un mouvement de recule et je sens mon coeur se serrer à cette question. La regardant en fronçant les sourcils mon visage se détend quand je tombe sur ses iris qui ne témoigne d'aucun jugement.
Moi : Je... pourquoi ?
Sarah : Si ça te tient à coeur alors ne dis rien mais, j'aimerais de un, que tu me fasses confiance quand je te dis que je ne te jugerais pas. De deux, connaître la face cachée de l'iceberg je m'apprête à poser une question quand elle m'interrompt je me doute que Yelena et Léo ne disent pas tous sur cette période, j'ai entendu parler des filles mais je pense pas que ça soit la seule chose.
Sa détermination m'arrache un sourire malgré la situation. J'enlève ma main de la sienne, qui jusqu'ici était posée sur sa cuisse, pour la passer dans mes longs cheveux châtain et constate avec tristesse que mon geste l'a blessé.
Moi : Enfaite c'était différent que ce que les gens peuvent imaginer. Le premier mois j'arrivais pas à me dire que c'était réel, que mes parents n'étaient plus présent pour nous, plus présent du tout enfaite. La seule chose que je savais c'est qu'on me répétais « toutes nos condoléances Mademoiselle Clark », on m'envoyais cette phrase dans la tête chaque jour qui passait. Je ressentais pas de manque, seulement une immense culpabilité qui me rongeait de l'intérieur. J'étais la seule parmi Yelena, Léo et moi à ne pas verser de larme, pas une seule. J'arrivais pas à me dire que nous étions orphelins, c'était inimaginable alors je me baignais dans ma colère envers moi et c'est ce qui m'a fait vriller. Les journaux affichaient en gros titre la mort des deux personnes qui m'avaient engendré, j'arrivais plus à faire semblant de ne pas être en colère, alors j'ai bu avec l'enterrement. J'ai bu comme un trou jusqu'a ne plus tenir debout. Tout l'enterrement était médiatisé comme si c'était un événement publicitaire, une simple couverture de magazine. Je suis arrivée en retard, tanguant comme un bateau dans la plus terrible des tempêtes. Évidemment Yelena et Léo n'ont pas compris, c'était pas vraiment mon style de manquer de respect à quelqu'un, encore plus à nos parents en venant ivre morte à leurs enterrements. Mais c'était trop tard, les journaux, les réseaux sociaux, les informations dans leur globalité enfaite avait profité du moment. « Alexandra Clark, la fille prodige qui succèdera à la tête de ClarkCorp ivre morte sur la tombe de ses parents ». Ça m'a suivi pendant des semaines, me traitant de fille indigne sans préambule ni rien qui me permette de me protéger face à ces mots dur. J'ai commencé à fumer, boire, enchaîné les filles pendant des mois, de longs, très longs mois. Yelena et Léo n'ont rien pu faire, se trouvant eux aussi dans un état de deuil pas possible. Seulement ils s'enfermaient sur eux même dans leurs tristesse et non dans leur colère comme moi. Ça a durer un moment jusqu'à ce qu'ils aillent mieux et qu'ils commencent à en avoir marre de mes conneries. Je voulais juste me mettre minable jusqu'à oublier ce que j'avais fais. C'est en Juillet que les choses ont bougé, presque sept mois après les événements, Yelena m'a foutu un nombre de claques incalculable quand elle est venue me chercher au commissariat pour la énième fois. Elle m'a ramené à la maison de force, me tirant par la capuche et m'a enfermé dans ma chambre pendant deux jours. Je l'ai détesté mais c'est quand je me suis retrouvé sans nicotine, sans alcool et sans sexe que ma tristesse m'est revenue en pleine gueule. Finalement c'est Léo qui est venue me libérer de ma cage et je lui est expliqué que cette ville me tuais à petit feu. Yelena nous a rejoint et on avait l'air bien bête dans ma chambre, Léo Yelena et moi a pleurer chacun dans son coin parce que je refusais depuis l'accident qu'on me touche. Natasha est passé le soir pour voir comment ça allait, comme elle avait pris l'habitude de le faire depuis quelques mois et nous a rejoint en haut. Nous avons parler à quatre de nombreuses heures avant de décider que déménager était la seule solution. Natasha nous à présentée toutes les villes envisageable mais chaque fois nous trouvions des défauts à ce qu'elle nous proposait. Puis finalement on est reparti dans une nouvelle discussion, sur un hôpital qui allait fermer à Los Angeles. Natasha nous expliquait que cette hôpital était important grâce à son emplacement parfait et son personnel compétent. Nous nous sommes regardé Léo Yelena et moi et ça nous a sauté au yeux, la cité des anges... C'était parfait, en un mois ont a fait nos valises, sauver l'hôpital pour que Yelena travaille dans le meilleur environnement et c'était décidé. De mon côté j'ai arrêté toutes mes activités et Natasha m'a passé une sacrée souffrante en disant je cite : « Heureusement que t'as pas touché à la drogue jeune fille parce que je t'aurais trouver moi-même une place dans le cimetière ou tu es venue comme une vraie bombe de Vodka. ». Elle avait attendue des mois que je me reprenne pour m'engueuler parce qu'elle savait que j'aurais oublié sinon.
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Bust
RomanceAlexandra, avec son frère Léo et sa soeur Yelena, déménage à Los Angeles pour se remettre de la mort de leurs parents qui a eu lieu quelques mois plus tôt. Alexandra fait de l'amnésie traumatique. Cela correspond à des souvenirs violents qui revienn...