Bust

67 - Essaye toujours

Pdv Alexandra

Seattle, Maison Bishop - 19:45, 15/12

J'arrive pas à croire que ça soit vraiment moi sur les photos, elle m'a vraiment mise en valeur. Sans la regarder je prend la parole pour parler à la blonde. Avant même qu'un mot sorte de ma bouche un bruit m'empêche de prendre la parile. Je redresse la tête pour voir Sarah debout, rouge comme une pivoine. Elle bégaie quelques syllabes avant de sortir une phrase compréhensible.

Sarah : J'ai... Euh, les toilettes c'est où madame Bishop ?

Raphaëlla amusée : Je connais pas de madame Bishop.

Sarah : Raphaëlla pardon.

Raphaëlle : au bout du couloir à droite, tu veux que je te montre.

Sarah toujours rouge secoue la tête de gauche à droite en partant plus vite que son ombre vers les toilettes. Je glousse et arrache le téléphone des mains de Natasha pour revoir les photos. Je fais défiler les photos de moi en m'asseyant sur le canapé. Une fois tombé sur une photo d'un cahier de Philosophie je me dis que les photos sont finit. Je pose le téléphone sur la petite table, ne voulant pas rentrer dans l'intimité de Sarah plus que ce que j'ai déjà fais. Un sourire presque timide sur mon visage je porte enfin un regard à ma marraine et ma tante. Elle me regarde en attendant quelque chose me faisant perdre mon sourire.

Raphaëlla : Eh beh.

Natasha : J'ai pleins de questions.

Moi en haussant un sourcil et reprenant mon sérieux : essayer toujours.

Natasha : déjà sur les contacts physiques je comprend rien. Tu n'a pas voulu me prendre dans tes bras j'ai fais quelque chose de mal ? Parce que même ce soir quand j'ai faillis te toucher ta eu un mouvement de recul plus que démesuré.

Moi : tu n'a rien fais.

Raphaëlla : Moi, mes questions c'est pas du tout ça.

Moi : essaye toujours je répète

Raphaëlla : Raconte moi tous ce que j'ai loupé. Comment vont Yelena et Léo ? Elle s'en sort à l'hôpital ? Le lycée se déroule bien ?

Moi : ils vont bien, elle s'en sort, on s'en sort.

Natasha avec un regard peiné : tu a changé.

Moi : j'ai changé. Je confirme sans rancoeur.

Raphaëlla : Ton visage il semble... sans vie, sans bonheur. C'est comme tous ce qui faisait briller tes yeux autrefois avaient disparu.

Moi en jouant la carte de l'honnêteté : c'est le cas.

Elles baissent les yeux face à mes mots. Personne ne semble m'apprécier comme je suis maintenant et ce constat me blesse plus que ce que je voudrais l'avouer. J'ai toujours étais honnête mais avant j'avais tendance à toujours parler et maintenant ça n'est plus le cas.

Raphaëlla : en tous cas, Sarah, elle te fait retrouver ce petit éclat qu'on a connue. Elle te change.

Moi : je ne veux pas changer.

Natasha : c'est pas ce qu'on dit mais cette après-midi au bureau c'était incroyable. Tu étais froide et sur la défensive. Mais quand vous vous regardiez tous ton corps se détendait.

Raphaëlla : Tu la regarde comme Eliza regardait Marc et elle te regarde comme si t'étais la 8ème merveille du monde.

Natasha amusée : ça en est presque gênant.