Pdv Sarah
Seattle, maison Clark - 03:11, 17/12
C'est la première fois que je vois Alexandra dans cette état, elle tremble et murmure dans son sommeil. Ses angoisses nocturnes m'ont réveillé il y a quelques minutes maintenant. Je regarde son tee shirt, la sueur dégouline de son cou vers celui-ci alors qu'elle secoue la tête en continuant de murmurer. Je ne sais pas quoi faire, la réveiller ? La sortir de son intense cauchemar violemment en la secouant me parait pas très intelligent. Si je la touche et qu'elle se réveille va t-elle faire une crise comme lors de notre première rencontre ? Je me souviens encore de son regard et de l'horreur de ses yeux à ce moment la, je ne suis pas prête à le revivre. Je ferme les yeux en soupirant et attend qu'elle se réveille seule. Je serais la pour elle à ce moment la et c'est tout ce que je peux faire, malheureusement. Je me redresse et prend la poubelle dans mes mains pour prévoir ses nausées. C'est la première fois qu'elle fait un cauchemar aussi intense et je sens que les retombées vont être compliqué. Je n'en ai pas parlé aujourd'hui, trop heureuse de notre journée au parc, mais la nuit précédente m'a inquiéter. Elle n'est jamais reposée quand elle se réveille, on a l'impression que la nuit est le pire moment de sa journée. Mes pensées sont interrompues par Lex et son réveil brusque, elle se redresse et sans un mot je tend la poubelle vers elle. Elle la prend sans un regard et met ses jambes d'un côté du lit, dos à moi. Son estomac se vide pendant que je baisse les yeux vers le sol, impuissante. Elle soupire sans retenue et se lève pour aller vers la salle de bain sans un coup d'œil ou mot pour moi. Je ne lui en veux pas, loin de la, vivre ses nuits je ne peut même pas l'imaginer. Pour moi le sommeil est sacré. J'entend de l'eau s'écraser au sol et fronce les sourcils, une douche en pleine nuit ça par contre elle ne me la jamais fait.
Pdv Alexandra
Ce cauchemar était beaucoup plus fort que tout ce que j'ai connue, plus douloureux, plus détaillé et plus long. Je repense au dernier mot de ma mère inconsciemment en lavant ma corbeille et me mord les joues quand je sens mes yeux s'humidifier. Non, je n'ai pas le droit, je ne dois pas pleurer. Sans réfléchir, sans fermer la porte ni même penser à Sarah à côté, je rentre toute habillée dans la douche. J'allume l'eau et met la température au maximum. Les deux mains sur le mur de la douche à l'italienne je sens l'eau ébouillantée couler entre mes omoplates. Je souris presque quand la douleur de la chaleur me fait oublier la tristesse. Je baisse la tête vers le sol et me laisse tomber à genoux sous le jet bouillant. Les images reviennent, moi en train de déplacer le corps de mon père et celui de ma mère hors de la voiture. À cette pensée je me retourne pour poser mon dos contre le mur de la douche. J'entoure avec mes bras mes deux jambes et ferme les yeux en levant la tête vers le jet chaud. Puis d'un coup l'eau devient plus douce, moins douloureuse de sa chaleur. Je fronce les sourcils sans pour autant ouvrir les yeux et me soupçonne de m'être habitué au degré de l'eau. Je comprend que mon raisonnement n'est pas le bon quand je sens une présence en face de moi. J'ouvre les yeux et tombe directement sur un bleu et un vert intense. Sarah me sourit, triste, en continuant de baisser un peu la température de l'eau. Quand elle juge le degré correct elle rentre à son tour toute habillé dans la douche. J'allais lui crier qu'elle allait se brûler mais les mots reste bloqué dans ma gorge. Même si elle n'est plus bouillante je sens bien que la température est beaucoup trop chaude. Je baisse les yeux vers le sol, je me sentais déjà faible et maintenant je culpabilise. Je l'ai réveillé cette nuit et maintenant je l'empêche de se rendormir convenablement en faisant du bruit. Mes pensées sont brusquement interrompues par deux doigts qui passent sous mon menton pour redresser ma tête. Sarah est assise face à moi, dans la même position et toujours avec son éternel sourire sur les lèvres. Elle me regarde avec bienveillance, enlève ses doigts de mon menton et lève le bras pour baisser encore la température. Toute la pièce est remplie de vapeur. Sarah décolle son tee-shirt de sa peau mais finit par l'enlever totalement. Je ferme les yeux, je n'ai pas envie de la voir de façon aussi intime maintenant. Mais encore une fois mes pensées son interrompu par un contact. Sarah pose sa main contre ma joue et me chuchote que tous va bien. Non, tous ne va pas bien. Je secoue la tête de gauche à droite et sens encore une fois les sentiments envahirent mon visage. J'ouvre les yeux sous ses multiples demandes et m'aperçoit avec soulagement qu'elle porte aussi une brassière. Elle se met a genou face à moi et prend mon visage en coupe. Je la regarde dans les yeux et un sanglot m'échappe quand je repense à mon cauchemar. Sarah continue de me chuchoter des mots mais sa proximité avec moi m'inquiète. Je suis qu'en tee shirt et short et elle est en brassière et short aussi. J'ai peur qu'elle voit mes cicatrices sans raison.
Sarah en murmurant : Chut, tous va bien Lex. Je suis la, je te lâche pas.
Ces mots débloquent toutes les émotions que je refoulaient un maximum jusqu'à la. Sans me maîtriser je lâche mes bras, qui entourer toujours mes jambes, pour la prendre dans mes bras. À genoux face à elle, qui est dans la même position, je cache mon visage dans son cou et pleure. Sans retenue je déverse toute ma tristesse contre elle. Maintenant, dans cette salle de bain, à Seattle, je fais confiance à cette belle blonde plus que ce que ma raison me le permet. Elle me sert fort et continue de murmurer à mon oreille tous les mots dont j'ai besoin. Je ne me sens même pas gêné de pleurer comme ça dans ses bras, alors que depuis un an je retiens toutes mes larmes. Les minutes passent et je continue de la serrer dans mes bras comme si ma vie en dépendait. Une étreinte qu'elle me rend en caressant mon dos patiemment et en continuant de me chuchoter de belles paroles apaisantes. Je finis par me calmer, bercer par ses mots et par l'eau qui continue de couler contre le carrelage de la douche. Je me recule de son étreinte et regarde Sarah m'observe intensément. Je baisse les yeux au sol maintenant que la honte me transperce de toutes parts. Sarah se relève silencieusement et tend une main devant mon visage. Je regarde la main et ose lever les yeux vers elle pour la voir me sourire amoureusement. C'est bien le mot, amoureusement... Poussé par ses yeux doux je prend sa main sans réfléchir et me lève à mon tour. On se regarde dans le blanc des yeux plusieurs secondes avant que Sarah amorce un geste. Ses mains que je n'avais pas vue se poser sur l'ourlet de mon tee shirt tire celui ci vers elle comme une demande. Je la regarde sans comprendre et elle me sourit pour réponse. Elle remonte doucement mon tee shirt vers le haut pour me l'enlever centimètres par centimètres. Je me laisse faire, comme hors de mon propre corps, je la laisse découvrir mon corps meurtri. Laissant apparaître mes cicatrices je me dévoile totalement. Elle ne jette pas une seconde un regard sur mon corps et continue de fixer mes yeux en enlevant mon tee shirt. Je lève les bras pour me laisser déshabiller et me remercie mentalement pour avoir garder ma brassière pour dormir. Elle laisse tomber mon tee shirt dans un coin sans me lâcher du regard. Et après des secondes interminables elle regarde mon corps bousillé par l'accident qui a gâché ma vie. Aucune émotion ne s'affichent sur son visage ce qui m'attriste au plus haut point. J'aurais préféré un visage de surprise plutôt que la neutralité dont elle fait preuve maintenant. En fermant les yeux peinés je la laisse m'observer. Et j'attend, toujours avec l'eau qui s'abat sur nous, j'attend. Je crois ne m'être jamais sentie aussi faible depuis une longue année qu'à ce moment précis. Je sens quelque chose effleurer ma cicatrice sur l'épaule ce qui me fait ouvrir les yeux. Sarah continue de regarder chaque cicatrices une par une en les effleurant de ses doigts. Des frissons s'emparent de moi au seul contact de sa peau contre la mienne. Elle descend sa main sur mon ventre et atteint la plus grosse cicatrice. Celle que j'aime le moins, ou que je déteste le plus selon le point de vue. J'attrape le poignet de Sarah et soupire en l'empêchant de toucher celle la. Il est trop tôt pour que je sois prête à lui laisser ce droit. Sarah a déjà eu plus de liberté que Yelena et Léo, car eux non pas eu le droit de voir une fois mon corps une fois depuis l'accident.
Moi en murmurant douloureusement : Je les détestes. Je dis en référence à mes cicatrices.
Je lui lance un regard désolé en libérant sa main et éteint l'eau. Sans un regard je sors de la douche et prend deux serviettes. Je met la première sur mes épaules et quand Sarah sort lui met l'autre sur les siennes. J'évite son regard du mieux que je peux mais elle finit par prend mon visage en coupe pour me forcer. Elle me détail du regard et sourit simplement. Puis après une courte hésitation elle se met sur la pointe des pieds pour capturer mes lèvres des siennes. Je suis d'abord un peu surprise mais finit par lui rendre son baiser en glissant mes mains sur sa taille. Même après avoir vue mon corps elle veux encore de moi, c'est un miracle. Elle caresse mes pommettes tendrement de ses pouces. Une fois à bout de souffle on se sépare et Sarah pose son front contre le mien en chuchotant quelques mots.
Sarah : elles font partie de toi, alors je les trouve parfaites.

VOUS LISEZ
Bust
RomanceAlexandra, avec son frère Léo et sa soeur Yelena, déménage à Los Angeles pour se remettre de la mort de leurs parents qui a eu lieu quelques mois plus tôt. Alexandra fait de l'amnésie traumatique. Cela correspond à des souvenirs violents qui revienn...