TOME 2. Ariana Black, fille de Sirius

30. Commères

On passa la journée chez mon oncle. Je mangea un peu le midi pour lui faire plaisir, puis j'alla me reposer dans ma chambre.

Ca me faisait énormément de bien d'être ici, chez moi. Je passa toute l'après-midi à penser à George.

Je m'en voulais pour le comportement que j'avais eu avec lui. J'avais enfin réalisé qu'il était allé voir McGonagall parce qu'il s'inquiétait pour moi. Je regrettais la réaction que j'avais eu, et m'en voulait énormément.

En fin d'après-midi, on prit la route pour chez mon père. On y alla avec la vieille voiture de mon oncle, transplaner pouvant compromettre la cachette de mon père.

Lorsque l'on arriva là-bas, je n'avais qu'un seule hâte : revoir mon père que je n'avais pas vu depuis presque 6 mois.

On ne frappa pas, Remus ouvrit la porte et cria « C'est nous ! »

Mon père sortit alors de la cuisine. On se regarda droit dans les yeux pendant quelques minutes, puis je fonça me blottir dans ses bras. Il me chuchota.

« -Tu es avec nous maintenant, tout va bien aller. Je suis désolé.

Je me décolla de lui, et le regarda droit dans les yeux

-Ce n'est pas ta faute papa. Les gens ne te connaissent que de ce que disent les rumeurs sur toi. Ils ne connaissent pas le vrai Sirius Black. Le Sirius Black qui est tant aimé par ses proches. »

Il me regarda, les larmes aux yeux, et me reprit dans ses bras.

La soirée se passa plutôt bien. Mon oncle et mon père m'avaient demandé des nouvelles de Harry et de tout nos amis qu'ils connaissaient.

Je voulais leur annoncer pour George et moi, leur dire que je ne sortais pas avec Cédric mais bien avec lui, mais je n'en eu pas le courage.

Et si, en rentrant à Poudlard, George ne voulait plus me voir ? j'étais partie sans lui dire un mot, même pas au revoir.

C'est exactement cette pensée qui me fit craquée, plus tard dans la soirée, lorsque j'étais dans mon lit.

Mon père avait réaménagé ma chambre, qui, la dernière fois que j'étais venue, n'était qu'une chambre de bébé.

On y trouvait maintenant un grand lit, mais les autres meubles n'avaient pas vraiment changés.

Sur l'une des tables de nuit, mon père avait déposé une photo de nous. Maman, lui et moi, lorsque je n'étais encore qu'un bébé.

Une autre photo se trouvait sur la seconde table de nuit. Une photo de ce qui ressemblait le plus à une famille. Trois hommes, une jeune femme et deux bébés.

J'avais déjà vu cette photo. C'était la même photo que Harry m'avait offert pour Noël, mais qui elle était restée sur ma table de nuit à Poudlard. Je regardai cette photo, en pleurant, lorsque quelqu'un frappa à la porte. Je lui dis alors de rentrer.

C'était mon père.

« -Je venais voir comment tu allais, mais à première vue ça ne va pas fort.

Il vint s'asseoir sur mon lit, et regarda la photo que je tenais entre mes mains.

-Cette photo date de Noël 1980. L'un des plus beau Noël de ma vie. J'étais entouré de tout les gens que j'aimais le plus au monde. James, Remus, Lily, Peter, et surtout Harry et toi.
-Peter ?!
-Oui, Peter était là. C'est lui qui prend d'ailleurs la photo. C'était le plus beau Noël de ma vie, mais à la fois l'un des pires. Le premier que je passais sans ta mère. Je pense à elle chaque instant.
-Je pense à elle également très souvent, dis-je alors entre deux sanglots.
-Elle serait très fière de sa petite fille, me dit-il en s'allongeant à côté de moi. Fière de voir ce que tu es devenue. Une jeune femme forte, une sorcière très douée, et qui prend toutes les bonnes décisions. »

Cette dernière phrase me fit penser alors à George, ce qui me fit encore plus pleurer.

Je n'avais pas pleurer depuis la dispute avec Draco, et toutes les émotions que j'avais ressentie cette dernière semaine sortaient.

C'est à ce moment là que mon oncle apparut dans l'encadrure de la porte.

« -Je peux me joindre à vous ?
-Bien sûr. »

Il s'allongea de l'autre côté du lit. Je me sentais tellement en sécurité sur ce lit, entre mon oncle et mon père, que je me lâcha complètement. Tout les deux essayaient de me réconforter, maladroitement.

« -Ne laisse surtout pas des imbéciles dans le genre du fils de Narcissa, te faire croire que tu ne vaut rien, me dit mon père, il passa sa main sur ma joue pour essuyer mes larmes. Ne pleures pas, tu n'as rien à te reprocher.
-Justement si. J'ai des choses à me reprocher. J'ai tout fait de travers avec...

Je me coupa. Je me rendis compte que j'en disais trop.

-Avec Cédric ? me demanda mon oncle.

C'était le moment. Le moment de leur annoncer pour George et moi.

-Non, pas avec Cédric. Cette histoire est un énorme malentendu. Je ne sors pas avec Cédric.
-Je savais bien que ma fille était trop jeune pour avoir un petit copain !
-Justement... Si, j'en ai un...

Remus et Sirius se regardèrent alors,

-Et qui est-ce ? me demanda mon oncle.
-George Weasley.
-Je le savais ! hurla mon père en se redressant.
-Je croyais que vous étiez seulement amis ? me demanda mon parrain.
-C'est ce que je croyais aussi jusqu'à il y a quelques semaines, dis-je en riant. Mais au bal de Noel, tout a changé.
-Alors là je comprends plus rien, dis mon père. Tu as bien embrassé ce Cédric ?
-Il m'a embrassé. Je n'étais pas d'accord, je le voyais simplement comme un ami et je pensais que c'était réciproque, mais apparement non. Lui me voyait comme plus que ça.
-Je vais le tuer, dis mon père.
-Sirius... dis mon oncle.
-Ce petit salopard, il embrasse ma fille sans son accord !
-Ce n'est rien papa. On s'est expliqué.
-Et ensuite tu as décidé de te mettre en couple avec George ? me demanda mon oncle pour changer de sujet.

Ils me faisaient rire. Ils agissaient exactement comme deux commères.

-Oui. Ensuite George m'a fait une crise de jalousie. On a discuté, il m'a avoué ce qu'il ressentait pour moi, sentiments qui étiraient réciproques, puis on a... On a décidé de se mettre en couple. »

Je venais de manquer de faire la plus grosse gaffe de l'année.

J'avais failli dire à mon père et à mon oncle que j'avais couché avec George le soir du bal. Ils auraient sûrement succombé à une crise cardiaque si je leur avait dit.

On passa la soirée à discuter tout les trois, dans ma chambre. J'étais tellement bien, j'avais l'impression de parler avec deux amis. Après des heures à discuter, ils allèrent tout les deux se coucher.