Choix difficile

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Un silence lourd ce créer. Je ressens la tension à travers la porte. Mais Sam finit par reprendre la parole.

-Non. J'irais avec une petite équipe.
-Hors de question ! Cri Elyna.
-C'est moi qui donne les ordres !
-Je viens alors. Insiste la grande brune.
-Sam c'est un plan de suicide. Intervient Andrew.
-Je sais.

J'entends des pas lourds venir en ma direction, je m'éloigne de la porte et fonce dans ma chambre. La porte s'ouvre et claque. La maison devient silencieuse et pourtant si chaotique. Si je ne fais rien alors ma famille va mourir.

Ma gorge se serre et les larmes me montent aux yeux. Ça faisait un moment que mes yeux étaient secs... Je vais devoir choisir. Lui ou eux...

On m'aurait posé la question plus tôt le choix aurait été vite fait mais je crois que je me suis plus attaché à lui que ce que je pensais... comme deux inconnus qui traversent le monde notre rencontre était inévitable.

J'entends les moteurs démarrer et la porte d'entrée claquer. Les pas raisonne et s'approche de ma chambre, il ouvre la porte et chuchote dans le noir.

-April...

Je ne répond pas, en boule dans mon lit dos à la porte. Je fais mine de dormir.

-J'ai réfléchis... tu peux partir si tu veux.

Ses pas se rapproche et je sens mon matelas s'enfoncer quand il s'y assois. Sa voix est calme, douce. Il caresse mes cheveux délicatement.

-Je sais que tu ne dors pas... sache que je ne te retiens plus.

Je me tourne et le regarde. Les yeux encore humide. Il me sourit tendrement, je n'arrive pas à comprendre. Il... me laisse ? J'ai le droit de partir. Fuir cette enfer ?

-Je vais partir à San Francisco dans pas longtemps donc soit je t'y dépose soit tu peux partir maintenant.

Son sourire sincère me fait froncé les sourcils. Il se fou de moi ? Je ne dis rien et me colle à lui. Il s'installe mieux sur le lit et je reste la. La tête contre son torse à écouter les battements de son cœur irréguliers. Je me partirais à San Francisco... Pas pour fuir l'enfer car il est partout sauf ici. Dans le creux de ses bras. Je retrouve mon enfance ou tout aller bien.

C'est drôle que ce soit celui qui a causé mon malheur qui soit le seul à réussir à me faire sentir en sécurité.

-Bonne nuit. Je chuchote avant de fermé les yeux.
-Bonne nuit...

Je me réveil, il n'est plus là. Nul pars dans la maison. Je ne me sens pas plus libre au contraire. Je me calme et me dis qu'il reviendras comme à chaque fois mais son discours d'hier me fait douté. Il ne veut peut être plus de moi.

Je m'habille pour aller m'entraîner et commence à frapper dans un sac de frappe.

-April ! April !
-Quoi Esteban ?
-J'ai une fleur pour toi. Je voulais demandé si tu voulais bien sortir avec moi...

Il regarde le sol un peu gêné, un fleur à la main qu'il me tend, son allure de petit garçon blond. Un petit courageux qui arrive à m'adresser la parole à 6 ans.

Je me souviens de ce jour comme si c'était hier. C'était le premier à me demandais de sortir avec moi. On avais 6 ans. Dans la cours de l'école. Ail étais différents de autres enfants de riches qui me prenais de haut. Déjà à l'époque j'étais bagarreuse alors les fille ne m'aimait pas et les garçons ne faisait pas attention à moi.

Je l'ai regardé et je lui ai répondu.

-Non.

Il a levé la tête et a souris. J'ai pas compris pourquoi, il n'y avait rien de gentil dans la façon dont je l'avais dit en plus. J'ai pris la fleur qu'il tendait toujours devant lui et j'ai souris.

C'est a ce moment là que j'ai compris. Qu'on allait bien s'entendre. Mais un jour il a déménagé. À mes 12 ans. Je ne l'ai plus jamais revu. Il m'avais tout appris. Comment garder la face, je l'observais pendant toutes sortes de ses missions pour parler aux gens. Il appelais ça comme ça.

Je restais à l'écart et je le regardais ce ridiculiser puis sourire. Il souriait toujours même le jour où sont père est mort.

J'ai appris à garder la face à toutes les situations. Je n'avais pas son niveau bien sûr car le jour où j'ai appris sa mort j'ai pleuré moi...

J'arrête de frapper et décide de courir sur la tapis de course en essayant de chasser ces souvenirs.

Ma vie n'a pas toujours été joyeuse finalement. Des épreuves qui cause plus de souffrance après mais là c'est l'inverse. J'ai l'impression d'avoir vécu le pire à cause lui. Alors peut être qu'il ne reste plus que le bon maintenant.

L'espoir fait vivre.

Mauvaise graineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant