Chapitre 4 : Aaron.

28 6 18
                                    



BONNE LECTURE

_______________________________

>< Aaron ><


Je ne savais pas quoi faire, vraiment. Cette Demi est très charmante, mais très, très avenante. Je ne savais rien d'elle, mais elle n'a pas eu l'air de le remarquer. En plus, elle m'a raconté qu'elle ne sait pas parler espagnol, elle a soit disant tout oublié lors de son enfance. Bref, elle m'a dragué...

Je ne sais pas si j'en ai joué, mais j'ai signé un partenariat et nos créations doivent apparaître dans l'un de ses clips. Elle veut plein de vases géants. 3 mètres à peu près pour qu'on puisse voir à quel point elle se sent petite dans ce monde de connaisseurs. Les vases = les connaisseurs remplis de connaissance. J'ai rien compris, mais tant qu'on a l'argent, on est bon, non ?

Durant cette réunion, Alba s'est fait petite, étonnement. Je n'ai pas trop aimé la voir seule et nous regarder, j'aurais préféré qu'elle ne vienne pas ou qu'elle essaie de me voler mon job. Non, là, elle s'est juste ennuyer comme une merde.

Elle a même prétexté avoir quelque chose d'urgent à faire et elle est partie au bout d'une heure. Demi ne l'a même pas calculé, elle regardait autre chose. Genre, moi et ma bouche très souvent.

J'ai essayé de ne rien laisser paraître, mais si je faisais quelque chose de travers, la star aurait pu mal le prendre et nous n'aurions pas de contrat, et une mauvaise pub en plus. Une pub pas du genre à faire la une des journaux mais du genre à niquer les relations en arrière.

Je me gare à ma place habituelle et je gravis les marches de l'hôpital. Je ne sais pas trop ce qui m'attend, mais ma mère a subi une grosse chimio ce matin alors j'espère qu'elle va bien. Avoir le cancer du sein à son âge, c'est très mortel. Elle a 62 ans, je sais que la mort peut arriver à tout moment, mais pas si prématurément.

Elle a toujours essayé de garder la forme, même quand mon père est mort et je ne me voyais pas la perdre il y a quelques mois. Mais maintenant, elle est affaiblie plus que jamais. La peur me noue le ventre, mais je ne dois rien laisser paraître. Elle serait attristé et j'ai peur que la douleur émotionnelle la tue avant celle physique.

L'infirmière de ma mère me sourit quand elle me voit et nous laisse seuls. Le visage de ma mère est rayonnant, même si elle a perdu ses cheveux, elle reste belle. Ses yeux me sourient en premier, puis sa bouche suit le mouvement.

Je m'appuie sur le lit pour qu'elle puisse me prendre dans ses bras. On m'a dit qu'ils avaient dû la mettre sous surveillance. Sans aucune explication.

- Ça va mon fils ? Tu es pâle.

- Que fais-tu dans ce lit maman ? Dis moi la vérité.

- eh bien, mon cancer évolue et je commence à avoir une baisse de tension, ainsi que des vomissements. Pour le moment je suis stable, mais je vais devoir rester ici un moment.

- un moment ?

Je me redresse complètement et regarde la prunelle de mes yeux. Elle a l'air si triste, je m'en veux de ne pas pouvoir apaiser cette peine.

- jusqu'à ce que ma tension redevienne stable et que mon cœur cesse de s'emballer. Je te promets de te mettre au courant si il y a du nouveau ! Maintenant je veux tout savoir à propos de ton nouveau travail.

Notre volontéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant