Chapitre 33 : Alba.

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tw : sujet aborder dans ce chapitre pouvant heurter la sensibilité, provoquer une réaction, potentiellement traumatisant : le viol. Merci de votre compréhension,



BONNE LECTURE

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>< Alba ><


Lorsque je me gare dans l'allée de la villa, mes mains tremblent légèrement. Je stresse un peu de voir ma belle-mère après quelques mois sans elle. Je ne sais pas dans quel état d'esprit elle est et ça peut paraître effrayant. C'est complètement effrayant en fait.

- Tu es arrivé ? S'élève une voix dans l'habitacle.

Je souris et lui réponds en riant nerveusement :

- oui malheureusement.

- dis pas ça, je suis sûr que tout se passera bien.

- j'aimerais te croire Aaron, mais ma belle-mère est une peste dans l'âme.

- joli monstre ne te laisse pas marcher dessus par cette vieille femme. Tu es plus forte qu'elle, je te rassure.

Je vois mon père sortir par son portail, il me fait un signe de loin avec enthousiasme et je sais maintenant que je ne pourrais pas me défiler. Il serait triste et je refuse de le rendre ainsi.

- je te laisse, mon père m'attends. Merci de m'avoir accompagné sur toute la route.

- c'est normal, appel en sortant si tu veux. En tous cas je veux que tu me dises si tu es bien rentrée chez toi, compris ?

- compris monsieur.

Je raccroche et range mon téléphone dans mon sac à main. J'ai apporté un petit souvenir d'Ethiopie à mon père. C'est un pendentif de couleur bleu, une petite pierre qui t'apporte la santé soit disant. Je l'ai pris instinctivement, je pense que mon cerveau essaie de me dire que mon père se fait vieux, qu'il ne sera pas éternellement là.

Je sors de la voiture, et rejoins mon père en verrouillant cette dernière sur le chemin.

- mon ange enfin à la maison ! s'exclame-t-il en ouvrant les bras.

Je me loge dedans tout de suite. Ses bras sont ma maison mais il ne le sait probablement pas. Je sens ses bras me serrer fort et ça me fait un bien fou de le sentir vivant contre moi. C'est un soulagement que je ne serais pas expliqué, c'est naturel.

- tu m'as manqué Alba.

- Toi aussi papa, comment ça va ?

- je vais bien mon bébé, je vais très bien. Tu es pas trop stressé de venir, si ? Je t'ai entendu parler avec quelqu'un. Un appel important ?

- non t'en fais pas c'était pour le boulot, on rentre ?

Il hoche la tête.

- oui bien sûr on attendait plus que toi !

Je le suis à travers l'allée, puis dans la maison. Mon manteau se place à côté des autres sur le porte manteau de l'entrée. J'entends une voix féminine, elle me dit vaguement quelque chose. Une fois dans le salon, les voix se taisent toutes, je me sens aussitôt comme une bête de foire. J'aimerais pouvoir me cacher mais Marco ne m'en laisse pas le temps.

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