Chapitre 7 : Alba.

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BONNE LECTURE

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>< Alba ><


Je me rince la bouche plusieurs fois, je mouille mes bras ainsi que mes joues. Heureusement que je ne me suis pas maquillée, mon mascara serait en train de dégouliner à cause de ma transpiration et de toute l'eau que je me suis foutu sur le visage.

Comment mon père peut me demander de faire une telle chose ?

Faire semblant d'être en couple et surtout mentir sur les potentielles œuvres que je sortirais. 5 ans bientôt que je n'ai pas repeint et il pense vraiment qu'en une soirée et pour des fans, je vais avoir l'inspiration qu'il faut ?

C'est insensé.

Il demande à ce que nous fassions une interview et que l'on ment sur notre relation. Aaron a dit oui, évidemment, lui et l'argent ! D'ailleurs, qui conduit une Rolls Royce en plein centre ville bordel ?

Je le hais tellement, si il avait fait front avec moi je n'aurais pas à faire tout ça. Si j'avais fait des affaires énormes, mon père aurait jamais eu l'audace de me mettre co-patronne avec un homme comme Aaron. Il osé me demander des choses sur mes problèmes de santé et j'ai peur qu'il pense que c'est ma faiblesse. Si il utilise ça contre moi, je suis fichu.

J'inspire et expire plusieurs fois. Les toilettes sont mon refuge depuis trente minutes, j'ai l'impression que ça fait 5 heures.

Je ne veux pas les croiser alors quitter à rester enfermé ici toute la journée, je le ferai. Je ne veux pas les voir !

Comment je vais pouvoir prétendre que tout va mieux mentalement alors que chaque jour je peux retomber dans ce cercle vicieux ? Je ne peux pas mentir pour de l'argent, je ne peux pas être comme tous les gens que je méprise.

Mentir pour de l'argent n'est pas dans ma devise ni un comportement que je veux adapter dans cette vie putain...

- Alba ? C'est Delphine.

Une chevelure rouge entre dans les toilettes. Je la regarde et me retiens de pleurer dans ses bras. C'est ma secrétaire, je ne peux pas faire ça. Mais putain je meurs d'envie d'être dans des bras réconfortant. Comme avant.

Maintenant les bras réconfortants sont ceux qui me donnent le besoin d'en avoir. Papa je te déteste là maintenant.

- je suis désolé, il fallait que je me cache un peu.

- je sais, je vous ai couvert auprès de votre père et de l'autre, Aaron. D'ailleurs, vous avez partagé un bon moment ?

- plutôt, avant que mon père vienne tout gâcher.

C'est vrai, j'ai passé un bon moment en sa compagnie. Mais je ne vais pas réitérer l'expérience tout de suite. Mon anxiété est beaucoup trop forte pour que je me sociabilise une deuxième fois ce mois-ci. Je crois même que je vais aller m'enfermer chez moi. Oui, je vais faire ça.

- annuler mes rendez-vous pour cette après-midi et commander moi la voiture, je ne veux pas rester ici une minute de plus.

- la voiture est prête, plus qu'à y aller !

Je souris à Delphine et la suit à travers les couloirs. Elle me connaît trop bien, je n'ai presque aucun secret pour elle, c'est pour cela qu'elle est au courant pour mes crises d'angoisses assez régulières. Je rentre dans le bureau à la va vite, Aaron se tient droit comme un piquet devant le sien quand je fais mes affaires.

Notre volontéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant