Chapitre 17 : Alba.

10 2 8
                                    


BONNE LECTURE

_______________________________

>< Alba ><


Lorsque ce bon vieux Aaron repose les yeux sur moi, il hausse les sourcils. Je le regardais déjà avec -j'espère- toute la haine qu'il m'influe.

- très belle chemise, se prononce-t-il en premier, avec son sourire en coin.

- merci, je l'aime bien moi aussi.

Quand je le regarde me sourire avec tant d'arrogance, je prends conscience d'une chose. Pour abattre son ennemie, il faut s'en approcher et le connaître, ok ? Mais en réalité, ce n'est pas mieux d'évoluer sans dépendre de la défaite d'un autre ?

A l'université, avant de finir mon parcours à la maison, les étudiants se mettaient des bâtons dans les roues. Ils balançaient des corrections fausses, des cours falsifiés, de mauvais horaires pour des cours cruciaux.

Aaron et moi ne sommes plus des étudiants. Je veux être mâture. Apprendre par moi même et essayer de savoir jusqu'où vont mes capacités. Et pour ça, je ne dois pas me préoccuper de cet homme qui a qu'un objectif : m'abattre.

Enfin, vous avez compris la métaphore.

- je voulais déverser ma haine sur toi après ce que tu as dit devant mon père, mais ça n'en vaut pas la peine. Ça serait une perte de temps.Demain, pas la peine de venir me chercher, j'ai ma voiture ce soir.

Je vois ses sourcils se hausser. Son front est strié de ride, comme s'il était énervé. Cela le met en colère que je sois indifférente à ses piques ? C'est intéressant, je pense que nous avons eu la même stratégie depuis le départ : attaquer l'autre le plus possible pour le faire flancher.

Je n'ai pas abandonné, j'ai au contraire gagné en maturité. Je pense que j'ai le droit de me féliciter pour ça. Les efforts payeront, je ne sais comment, mais ils le feront.

- je vais rattraper mon retard, les nouvelles recrues ont été bien choisies, je suis contente. D'ailleurs, je pense que ta secrétaire mérite un petit cadeau pour le contrat qu'elle a pensé à faire à ta place, tu ne crois pas ?

Je souris poliment, sans trop d'arrogance, en tous cas j'essaie. Il paraît amusé car il secoue la tête tout en ricanant faiblement. Je récupère les contrats signés et quitte le bureau en vitesse. 6 heures de retard dans le travail, ça fait mal au cul. Mon téléphone sonne au moment où je passe devant les secrétaires. C'est mon frère. Je souris et entre dans le bureau en même temps que je décroche.

- holà ! Comment ça va ?

- AH ma soeur préférée, enfin debout ! Pas trop dur le réveil ?

- je suis ta seule sœur, tête de cul. Et oui, pas trop mal, je me suis pris 6 heures de retard au boulot. Papa a faillit me tuer devant l'ennemie !

J'entends son rire bruyant à l'autre bout. Il doit être seul dans une pièce, car il a raisonné bien plus qu'hier. L'entendre se foutre de moi me fait sourire maintenant, car nous nous sommes vraiment bien rapprochés et j'en suis heureuse. Je souris en voyant un paquet cadeau sur mon bureau.

Ce sont les stylos que j'ai demandés à Delphine d'acheter.

- j'aurais bien aimé voir sa tête lorsqu'il a vu la vidéo ! Il a dû mourir de honte hahahaha...

- très drôle en effet ! Surtout que j'ai encore ma chemise de pyjama.. J'ai vraiment déconné, heureusement que tu étais là, je crois que je serais encore sur le trottoir de la boîte actuellement.

Notre volontéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant