Chapitre 16 : Aaron.

11 2 17
                                    


BONNE LECTURE

_______________________________

>< Aaron ><


- eh bien ! Heureusement que nous n'avons pas besoin d'elle aujourd'hui.

Isaac me regarde et croise les mains sur son bureau. Il parle de sa fille, évidemment. La vidéo prise à son insu où elle danse et chante comme une casserole a fait le tour d'internet. D'abord pour son nom, mais ensuite pour son côté humoristique. S'en est suivi une série de même : "moi quand je vois que c'est vendredi", "quand je remarque que mon crush est dans la même pièce que moi". En bref, elle est clairement dans la merde, mais qu'avec son père.

Il n'y a vraiment aucun mal à s'amuser surtout dans son cas à elle. Alba n'a jamais fait la fête depuis que je suis ici dans cette boite. Son père qui réclame sans le faire qu'elle se décoince les doigts du cul, est énervé et je comprends pas pourquoi.

Tous les employés la trouvent drôle et auraient aimé boire tous ses verres avec elle.

D'abord je me suis mis à rire, puis je me suis inquiété de son état.

Elle n'a pas répondu au téléphone, Delphine étant avec elle, on a pas eu de nouvelle non plus. Isaac est arrivé et m'a prévenu. Marco est allé chercher sa sœur sans que personne lui demande quoi que ce soit. Parce que c'est sa sœur j'imagine, mais tout le monde disait qu'ils ne s'entendaient pas.

Isaac en fut le premier surpris. Il est déjà 17 heures, dans une heure je dois être parti. Demain nous partons pour l'Éthiopie. Je n'ai pas envie d'être en retard parce que j'ai dû attendre ma collègue.

- pourquoi je suis là déjà ?

- les nouveaux artistes sont en salle d'attente. Je ne veux pas lui faire un coup bas et que tu les rencontres avant elle.

- ça ne me dérange vraiment pas.

- je m'en doute. Mais je tiens à te dire qu'elle a fait beaucoup plus que toi, Aaron.

Isaac a été mon pilier lors de mes années de fac. Il était professeur là-bas en parallèle de ses sociétés. J'ai tiré beaucoup de leçons à ses côtés et pas parce que c'était son métier, non. Il m'a pris sous son aile. Il disait...

- je vois beaucoup de potentiel en toi. C'est pour ça que je t'ai recontacté après tout ce temps.

Et ça me rend malade qu'il pense que je me suis ramolli. Mais je désire sa fille plus que sa validation. Je ne peux pas y faire grand chose. Comme je ne peux pas le lui dire, il faut que je joue le jeu. Imaginez juste sa tête si je lui disais que je désire plus sa fille que de voler sa société finalement. Du genre "tadam, le requin du commerce lâche tout pour votre fille." Autant faire semblant quelque temps, jusqu'à ce que tout soit au bord de la crise et que ce soit moi qui calme le jeu.

- j'ai quand même poussé Alba a faire un faux couple avec moi et diversifier la société.

- poussé ? Comment ?

- par la provocation. Si elle ne faisait pas ça, je prendrais la société. C'est un mal pour un bien.

- je suis là !

La porte s'ouvre à la volée et une jolie brune entre en trombe. Ses yeux se posent sur son père, avec une teinte de honte dans les yeux. Elle a les cheveux lâchés, totalement en vrac. Son jean a trou est horrible comparé à toutes les tenues auxquelles je suis habitué. Mais elle a fait l'effort de mettre une chemise. Une chemise de... nuit ?

Notre volontéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant