Chapitre 13 : Alba.

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BONNE LECTURE

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>< Alba ><


Je sonne trois fois au portail avant qu'il daigne s'ouvrir ! Bordel ! Hier je suis venue ici voir mon père et savoir ce qu'il avait, mais on me dit quoi ! Qu'il est à l'hôpital pour des examens et que la famille est avec lui, pour le soutenir. Je suis qui moi alors ? La dame du boulanger au coin de la rue ?

Marco sort de la cuisine au même moment où j'entre dans la villa. Mon demi-frère me regarde de haut en bas et fronce les sourcils. Pourtant je suis très bien habillé ! Mon ensemble rouge est sublime. Il m'énerve déjà ce sale ingrat.

- tu n'as pas le droit d'être ici toi, commence Marco avant que je l'interromps d'une main.

- je viens voir mon père, pas toi et ta cruella d'enfer. Ton frère Roberto est ici lui aussi ?

Si je demande ça, c'est pour que je puisse voir mes perspectives de m'en sortir. Ils sont jumeaux ces deux-là, il faut toujours se méfier de leur facilité à ne former qu'un contre moi. Je me croirais dans cendrillon si je n'étais pas une femme d'âge mur et bien plus forte que madame de Trémaine, Anastasie et Javotte.

- non. Va voir ailleurs si j'y suis.

- très mature j'adore.

Je le regarde à mon tour de haut en bas tandis qu'il s'approche de moi.

- garde bien tes distances de papa, sale peste ou je vais le dire à maman.

Le fait qu'il emploie le mot maman me renvoie dans la figure la journée que j'ai passé avec la mienne. Merde, il faut que je lui annonce ça aussi. Papa va être bouleversé j'en suis certaine.

- tu as peur que je puisse le tuer avant qu'il ne change son héritage pour y inscrire ton nom de mesquin ? Fout moi la paix et je ferais abstraction de ton arrogance.

Il prend mon bras dans sa main avec violence et me pousse vers lui. Ses cheveux bruns sont attachés en un gros chignon sur sa tête. Ce détail que j'avais pas encore remarqué me fait éclater de rire. Son visage n'est pas mis en valeur, il a l'air d'un gros débile. Même si j'ai 26 ans, je réagis comme une gamine de leur âge avec eux. Et ça m'énerve !

Pourquoi je dois toujours me laisser marcher dessus avec des demi-frères pareils ?

Je me dégage de sa prise d'une facilité qui me déconcerte et recule vers l'escalier. Même si j'ai perdu énormément de poids et de masse musculaire, mon corps a repoussé 80 kilos ! Bon il est petit alors ça doit me donner un avantage.

- ne t'avise pas de me retoucher comme ça, Marco.

- ne fou pas la merde, c'est tout ce que je demande.

- tu dis ça comme si j'étais la fautive dans l'histoire. Arrête de te voiler la face.

- tu es toujours en colère contre nous, on essaie d'être des personnes polies.

- et la façon dont tu m'as accueilli c'est poli, peut-être ? Je suis venue en paix.

Son comportement a changé d'une seconde à l'autre. Il passe de agressif à victime. Je suis assez sur les nerfs comme ça, alors j'inspire fort et le regarde en attente d'une réponse. Je suis certaine qu'elle ne me conviendra pas, mais je ne veux pas me rabaisser à son niveau en m'allant sans attendre qu'il se défend.

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