24. Instants dangereux

229 20 106
                                    

L'instant d'après, il se voyait, lui et Arnaud, se serrer fort l'un contre l'autre dans une étreinte irrésistible.. Wow, Jérémy... Il recula légèrement jusqu'à sentir le mitigeur de la douche contre le bas de son dos.

Il ne fut même pas surpris quand Arnaud dit :

– Tu vois bien, je m'en vais...C'est... Il ne faut pas, je m'en vais.

Jérémy ne sut que répondre, il acquiesça simplement d'un hochement de tête et regarda Arnaud pousser la porte de la douche.

***

chapitre 24

Instants dangereux 

***

Arnaud poussa un profond soupir de soulagement en sortant de la douche. La vision de Jérémy, sexy en diable, le regardant intensément, les gouttes d'eau coulant sur son torse nu et musclé... C'était trop pour lui. Il avait carrément imaginé les lèvres de Jérémy s'approcher dangereusement des siennes... Il s'extirpa donc de cet endroit trop tentant pour son petit coeur... et pour son bas-ventre qui était à deux doigts de réagir de façon intempestive.

Enfin, ça, c'était le projet. Car au moment où il quittait la cabine de douche, une main attrapa fermement son poignet et le ramena sous le jet d'eau.

Dans un geste puissant, si soudain, Jérémy serra fort Arnaud contre lui et fourra sa tête dans le cou d'Arnaud. Il s'agrippait à sa nuque et au bas de son dos. Tandis qu'Arnaud levait la tête, les yeux clos, complètement bouleversé, Jérémy lui glissait à l'oreille :

--J'en ai rien à faire de toi, tu n'es qu'un enfoiré...

La bouche entrouverte, Arnaud caressait la nuque de Jérémy pour prolonger l' étreinte. Il ne savait plus où donner de ses mains pour inviter Jérémy à s'approcher encore de lui.

A présent, il sentait Jérémy contre lui qui lui sussurait " Enfoiré... enfoiré..." en collant ses lèvres tellement douces tantôt derrière l'oreille, tantôt sur son épaule

–Oh Jérémy, j'en ai tellement rêvé... ne put s'empêcher de chuchoter Arnaud.

– Tais toi, enfoiré... répondit Jérémy dans le creux de son cou. C'est ce que tu voulais, espèce de petit égoïste... dit Jérémy en promenant ses lèvres sur la peau de son ami, dans ce qui ressemblait de plus en plus à des baisers furtifs.

Soudain, Arnaud se figea. Non, pas ça. Alerte. Stop.

Mais Jérémy posa un baiser-papillon d'une infinie douceur, sur la tempe d'Arnaud, qui lui fit pousser un soupir. C'est trop bon... Quelques secondes de plus à ce régime-là et le pauvre Arnaud ne répondrait plus de rien... Son boxer devenait soudain si petit pour lui. Quelle torture...

Jérémy reprit sa voix douce et lui glissa au creux de l'oreille, impitoyable :

–Oui, Arnaud, tu es un délicieux égoïste, qui ne pense qu'à son petit plaisir...

Arnaud repoussa violemment Jérémy. Il était devenu tout pâle. 

– T'as pas le droit !

– Quoi ? Arnaud, quoi ?

– Tu peux me traiter de tous les noms, mais égoïste, t'as pas le droit.

Voyant que Jérémy ne comprenait pas, Arnaud ajouta :

– Ça fait dix ans que tu me fais craquer et que je me tais, tu crois pas que si je pensais qu'à mon plaisir, j'en t'aurais déjà parlé avant ?

Le Vol de la CoccinelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant