65 . La surprise de Laura

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-- Andy, j'ai une question très importante à te poser. Tu te souviens de la mélodie que je te jouais au piano . Est-ce qu'elle a toujours été la même, ou est-ce qu'elle a changé un jour, quand tu es rentrée de voyage ? Le jour où Laura Laune est venue travailler à la maison et qu'elle l'a entendue ?l

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chapitre 65

La surprise de Laura 

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Pendant ce temps, Les Duos 10 continuaient inexorablement de dérouler leur programme. Trois ou quatre sketches avaient déjà eu lieu et Les humoristes avaient réussi à faire en sorte que l'absence de Jérémy ne se voit pas trop.

Laura était fébrile. Cela faisait maintenant vingt minutes qu'elle cherchait le "patron". Elle finit par le voir, hagard, son éternel tee-shirt noir si moulant et son jean bien ajusté. Si craquant ! Si seulement il ne faisait pas cette tête d'enterrement...

- Ah enfin Jérém, je te cherchais partout !! Un peu plus et tu faisais tout foirer ! Je passe juste après, putain ! Tu te souviens que je t'ai demandé quelque chose ?

--Oui, je t'écoute, lui répondit-il en se frottant les yeux.

-Voilà : Tu viens à la fin de ma chanson, et faire semblant de sortir quelque chose de ta bouche, qui te gêne, en me le donnant et en lisant le prompteur. T'as compris ? Jérémy, tu vas bien ? ça n'a pas l'air d'aller ?

- Si si, tout va bien. Donc, je dois sortir un truc de ma bouche, qui me gêne, te le donner, en lisant le prompteur ? c'est tout ?

-Pour l'instant, oui. Tu t'en sens capable ?

- ça va, je suis pas débile.

Une maquilleuse tentait de lui farder un peu les joues pâles. Il balaya de la main la proposition et s'approcha des coulisses pour entendre le fameux sketch de Laura.

La lumière rouge, signe que Jérémy n'était pas au courant, s'illumina.

Elle s'approcha du micro, et balaya de sa main sa guitare, en chantant de sa voix candide :

Voilà, je veux faire une chanson en hommage à Jérémy Ferrari au cas où il meurt dans les coulisses.

"Quand je suis arrivée dans le métier,

Il a bien fallu que je monte à Paris

J'ai quitté la Belgique, cette terre de tarés,

Pour rejoindre la France, ce pays d'abrutis.


Pour me faire connaître de tous les français

Et vous inonder de mon immense talent

Il me fallait une stragégie pour me lancer

Il me fallait un producteur innovant.


Un jour j'ai fait la connaissance de l'autre idiot

Professionnel, il a su trouver les mots

Je me suis dit " c'est le producteur qu'il me faut"

 alors je l'ai sucé sous le bureau".

Jérémy sourit.

Elle enchaîna le second couplet en expliquant qu'elle est si bonne humoriste qu'il a eu intérêt à travailler avec elle, alors Jérémy continue à la produire parce qu'il lui a léché la chatte sous le bureau.

Le Vol de la CoccinelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant