36. Les montagnes russes ( 2)

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Baptiste tendit ses bagages à Jérémy qui tenait le coffre ouvert, puis fixa soudain un point devant lui. Non, c'est pas possible...

– Jérémy... dit il d'une voix bizarre.

– Qu'est ce qu'il y a encore ?

– Je crois que je viens de voir Arnaud monter dans un taxi. 

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chapitre 36

Les montagnes russes (2)

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– C'est une blague ?

– Puisque je te le dis !

– Mais où ?

– Là, regarde ! Dans le taxi gris métallisé, immatriculé 13 ! C'est lui, je l'ai reconnu !

Les montagnes russes. Sans le savoir, Baptiste faisait vivre les montagnes russes à Jérémy. L'annonce de la présence d'Arnaud dans le taxi à quelques mètres provoqua soudainement dans son corps la même sensation que l'on ressent au moment précis où, assis dans le wagonnet au point culminant de l'attraction, bien harnaché au siège, le corps subit soudainement la descente vers le premier looping.

Le coeur de Jérémy monta si haut qu'il a failli tendre le bras pour l'attraper avant qu'il ne s'envole.

WouuuuuuOOOOuuuuu.

Jérémy fut le premier surpris de cette réaction physique. Ça va, Arnaud est là, devant lui, bon, et après, qu'est-ce que ça peut faire ?

D'où vient cette sensation d'être à Space Mountain ? Il ne put détacher ses yeux de l'homme en casquette et cheveux noirs qui se trouvait assis sur la banquette arrière du taxi, juste devant lui. Arnaud.  "Putain, Arnaud.  Putain ! Arnaud !!! Il est venu ! Il est venu quand même !"

– Tu as vu, commenta Baptiste, ignorant tout des émotions du conducteur, Il a pris le dernier train, mais il est arrivé. Mais pourquoi n'est-il pas allé au-devant de toi pour que tu l'emmènes ?

Jérémy haussa les épaules. Les mains accrochés sur le volant, il tenta de reprendre la respiration normale. Il fixa le taxi qui à présent, attendait à un feu rouge.

Baptiste laissa éclater sa joie :

– Ha, franchement ça me rassure qu'il soit là, c'est cool ! Attends, je l'appelle en haut parleur. Le con, regarde, il se gratte le cou comme un malade, qu'est-ce qu'il fout ? Il nous a pas vu ! Hé, retourne-toi, coucou !

Il composa le numéro d'Arnaud. Jérémy sentit son coeur s'emballer encore. Il leva les yeux au ciel, comme agacé par sa propre réaction.

Une voix familière répondit "Vous êtes bien sur le répondeur d'Arnaud, laissez un message".

Baptiste était surexcité et hilare.

– Il ne répond pas ! Lança Baptiste. Oh regarde comme il se gratte ! Oh le con, ça me donne envie de me gratter aussi ! Ah l'enculé. Il abuse!

Puis peu à peu, la situation rocambolesque et le rire communicatif de Baptiste eurent raison de la tension intérieure de Jérémy. Voir Arnaud, juste devant lui, qui se trémoussait sur sa banquette arrière de taxi... Comment résister ? Il se laissa doucement gagner par la légèreté, qui, sans l'apaiser tout à fait, le fit sourire :

Le Vol de la CoccinelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant