Chapitre 44

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Je m'émerveille devant tous les bâtiments de toutes les couleurs. Stockholm est magnifique. Après huit heures de trajet et quelques pauses, nous sommes arrivés dans la capitale suédoise. Nous avons rapidement trouvé un bureau de change pour obtenir un montant suffisant de couronnes suédoises. Maintenant, malgré le fait que nous n'ayons aucun endroit où dormir, nous nous balladons dans la ville. Nous avons passé quelque temps dans Stortorget à marcher entre les bâtiments jaunes, verts, bleus, rouges. C'est magnifique.

Je suis tombée immédiatement amoureuse de cette ville. Malheureusement nous sommes arrivés tard et nous repartirons demain matin ce qui ne nous aura pas laissé trop de temps pour visiter la ville. J'aurais adoré aller voir le musée Abba, visiter les musées, parcs, quartiers phares. Mais je ne pourrais pas le faire. Peut-être que dans quelques années je pourrai revenir alors je verrai tout ce que je n'ai pas pu voir.

Maintenant nous sommes dans un endroit important de la ville. Je ne sais pas combien de temps nous avons marché mais nous sommes à un lieu appelé Strandvägen.

— Il y a un magasin juste là, on devrait aller acheter de quoi manger ce soir. Ou alors on va dans un restau.

Je me tourne vers lui et hausse les épaules. Je regarde encore et encore les bâtiments historiques qui se trouvent au bord de l'eau. C'est plus que magnifique. Je ne veux pas rentrer dans un hôtel et manger des trucs trouvés au milieu des rayons d'un supermarché.

— Alice, je sais que c'est magnifique mais il va falloir qu'on trouve un endroit où dormir, c'est tard, il commence à faire nuit, on doit manger. Ici, ils mangent tous à dix huit heures. Il est plus de sept heures.

— Okay, on va au restaurant ou dans un bar, bistrot, un truc comme ça. On verra après pour trouver quelque part où dormir.

— Ça marche, on fait ça. Ça va ? Tu ne parles plus.

— C'est très joli. J'aime beaucoup cette ville.

— Je sais, j'ai remarqué. Je suis désolé qu'on ne puisse pas rester plus longtemps.

J'observe Clayton quelque temps. J'ai envie de l'embrasser, je veux me jeter à son cou. La tension qui se crée dans l'air est lourde. Je ne sais pas si ce n'est que de mon côté mais je la sens.

— Quand on était pas loin du bureau de change j'ai vu un petit restaurant qui sert des tartines sur du pain suédois. Je pense que c'est pas mal.

— On a qu'à y aller. C'est loin ?

— Je pense que dans un quart d'heure on y est.

Nous nous mettons en route. Clayton ne s'est pas trompé. Après quinze minutes nous nous retrouvons devant le restaurant dont il avait parlé. Sans hésiter nous entrons à l'intérieur. C'est lorsqu'un serveur vient nous voir en parlant suédois que je me rappelle de la barrière de la langue. Il va falloir qu'on se débrouille avec le peu d'anglais que l'on maîtrise.

— Hello ! We speak not good English, sorry.

— No problem. Which languages do you speak ? Maybe I know one of them.

Je crois qu'il me demande quelles langues je parle. Je ne suis pas sûre. Pour la première fois de ma vie je regrette de n'avoir pas fait plus d'effort en anglais. Peut-être qu'avec de la persévérance ça aurait pu marcher. Et ça m'aurait été très utile pour ce voyage, surtout que Clayton est aussi nul que moi.

— French, German.

— Okay, I don't know any of them but let's speak english. What can I do for you ?

Je ne suis pas sûre de tout comprendre. Je mets tous mes efforts à capter les mots, la signification de ce qu'il me dit.

— For two people, please.

Pour PélagieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant