Pour Pélagie

Chapitre 48

Il se penche vers le côté et récupère la couverture sur mon siège pour la poser sur mes épaules. Il penche sa tête en avant et capture mon sein entre ses dents. Je soupire fortement. Doucement il pousse le bas de mon dos vers lui. Sa présence en moi me rend dingue. Je le sens bien plus que les autres fois, il est bien plus profond et je ne suis pas vraiment en capacité de réfléchir.

En même temps que ses mains m'accompagnent je pousse mes hanches vers l'avant puis vers l'arrière, parfois un peu plus sur le côté. C'est encore plus agréable que les dernière fois.

Je plonge ma tête dans son cou en fermant les yeux, mes bras enroulés autour de ses épaules. Clayton soulève légèrement son corps et une expression de plaisir passe mes lèvres. Sa main vient se poser dans un geste protecteur sur ma tête pour me garder contre lui. Nous bougeons en rythme, j'ai mal dans la plupart de mes muscles à force de bouger. Mais je continue. J'ai la sensation d'être en vie sans avoir à penser à tout le négatif.

— Je ne vais pas pouvoir tenir très longtemps, Al.

Je me décolle de Clay et le regarde droit dans les yeux. Il passe sa main entre nous deux. Avec le mouvement simultané de nos corps, il a du mal à positionner ses doigts au bon endroit. Alors de ma main je viens décaler la sienne, lui montrant comment se mettre pour faire ce qu'il veut.

Il me touche de cette façon durant plusieurs secondes. Le plaisir monte bien trop vite. Il me disait qu'il ne peut pas tenir encore longtemps mais je crois bien que je vais craquer avant lui. Il le sens en voyant l'expression qui traverse mon visage, ma respiration qui commence à s'accélérer.

— Tu tiendras plus longtemps que moi.

Je sens bien qu'il est de plus en plus tendu, proche de la jouissance. Je me lève légèrement pour retomber sur lui.

— Putain.

Je recommence une deuxième fois. Il ne lui suffit que d'un seul petit mouvement pour que j'explose, l'entraînant dans ma chute. Je sens que je me resserre autour de lui, incapable de contrôler mes jambes tremblantes. Ma tête retombe sur son torse. Il embrasse le dessus de mon crâne. Jamais nous n'avons été aussi proches, aussi intimes que ça. Jamais il ne m'a embrassée de cette façon les deux fois précédentes.

— On a recommencé.

Je rigole contre lui.

— Je sais.

— C'est la faute du rhum.

Je me redresse et l'observe. La couverture est toujours autour de nous.

— Le rhum.

On se sourit. Délicatement je pose mes lèvres au coin des siennes avant de me relever pour me rhabiller.

— Est-ce que je pourrais avoir un de tes pulls ? J'ai envie d'avoir quelque chose de large et confortable.

— Prends celui qui est là. Je vais aller en chercher un dans le coffre. Passe moi mon t-shirt.

Je lui tends. On se rhabille tous les deux en silence. Je passe en dernier son pull sur moi. Il est assez large, c'est exactement ce que je voulais. En plus, il a son odeur. Je me sens sur un nuage. J'ai encore toutes les hormones de plaisir qui coulent dans mes veines. Clay sort de la voiture. Je l'entends fouiller dans le coffre.

Je me recroqueville contre moi dans le siège. Il faut que je le fasse. Je dois lui avouer tout. Je dois le mettre au courant. Je n'ai pas d'autre choix que de la faire ce soir. Rien qu'en y pensant j'ai le stress qui monte. Mon ventre se tord et ma gorge se resserre. J'attrape les carnets qu'on a rempli. J'ai l'impression que ça fait des années qu'on n'a pas touché à celui avec les notes dedans. Je trouve un crayon et commence à écrire ce qu'il me passe par la tête alors que Clayton n'est pas encore remonté.