Rainbow in the dark

- Dream On -

Ils ne pouvaient pas décrocher leurs mains du corps de l'autre. Leurs lèvres s'étaient séparées, mais le visage de Steve cherchait le cou d'Eddie pendant que le jeune rocker resserait son étreinte autour du golden boy. Leur slow n'était qu'un prétexte à rester collé l'un à l'autre.
- Harrington
- Hmm
- On va pas rester comme ça toute la nuit.
- Pourquoi pas.
- Putain, t'es une vraie groupie toi. Répondit Eddie en riant et en écartant doucement le visage de Steve pour pouvoir lui adresser une moue moqueuse.
- Te moque pas de moi Eds ! Et quand on m'embrasse on gagne le droit de m'appeler par mon prénom.
Steve retourna se lover sur l'épaule de Munson. Il voulait profiter de chaque instant. Il ne savait pas ce qui allait arriver lorsqu'il sortirait de ce bar. En dehors de cette piste de danse déserte, il n'était pas certain d'assumer quoi que ce soit.
Eddie pressentait qu'il devait prendre les devants s'il ne voulait pas que leur histoire s'arrête avant même d'avoir commencé.
- Harrington? Tu veux pas aller faire un tour ?
- Où ça ?
- Je sais pas, on conduit et on verra bien ?
- j'ai pas très envie de bouger là. Je suis bien.
- Viens.
Eddie défit son étreinte et attrapa le jeune homme par la main. Il l'embrassa distraitement sur les lèvres. Et cela lui paru la chose la plus naturelle du monde.

Steve était assis au comptoir pendant qu'Eddie finissait de ranger la salle et ses affaires. Le golden boy regardait le guitariste s'affairer tranquillement mais avec attention, une cigarette entre les lèvres. Eddie finit par attapper son sac, en sorti enfin un t shirt.
- Désolé Harrington, je vais devoir recouvrir ce corps d'ephebe maintenant.
Steve ne pu s'empêcher de rougir. Il était clair pour tous les deux qu'ils étaient attirés par le corps de l'autre mais qu'Eddie ose le dire avec tant de désinvolture le clouait sur place.
- Je nous prends quelques bières, dit il en remplissait son sac.
- tu sais qu'on a pas l'âge de boire ?
- Dis donc Harrington, tu viens de rouler des pelles à un mec dans un club de métal passé minuit et tu vas faire ta timoré pour une paire de bière, répondit Eddie en riant franchement.
La mine de Steve se renfrogna.
- Arrête de me mettre en boîte. Et appelle moi par mon prénom putain.
- Eh Harri, dit Eddie doucement en s'approchant très près du visage de Steve, posant une main sur sa joue, si je commence à baisser ma garde avec toi, à ne plus me moquer et t'appeler beauté, je vais craquer. Je vais vouloir t'avaler tout entier et devenir le mec le plus mièvre du monde. Okay beauté ? Dit il avec un regard brûlant et un sourir en coin.
Steve resta interdit un instant mais sauta aux lèvres de Munson. Que le jeune homme prenne ce genre d'initiative surprenait Eddie. Mais il n'alla pas jusqu'à s'en plaindre.
Il attrapa Steve par la main et l'entraina doucement dehors.
- On prend ta caisse ? Les autres ont récupéré mon van pour rentrer.
- Et si je t'avais dit non ?
- ce serait pas la première fois que je passe la nuit dans le bar.
- Seul ?
- Tu veux pas tout savoir Harrington.
En effet. Il démarra sa voiture, mort de jalousie de savoir qu'il n'était pas le premier homme dans la vie de son nouvel ami.

Ils conduisaient au hasard. Munson avait mis une cassette dans le lecteur et évidemment Steve ne connaissait aucune des chansons.
Steve eu du mal à réprimer un baillement
- Alors la belle au bois dormant ? On tient pas la cadence.
- je suis crevé. Je sais pas comment tu fais.
- Le trailer Park est a deux pas. Tu veux venir te reposer un moment ?
La perspective d'être seul dans le Mobil home de Munson le terrifiait autant qu'elle l'excitait. Mais il acquiesça.
- Avec plaisir.

Steve suivi Munson dans son Mobil home. Le lieu était plongé dans la pénombre. A mesure que ses yeux s'habituaient à l'absence de lumière, Steve distinguait le bordel qui emplissait le Mobil home. Des mugs qui s'amoncellaient, des bouteilles de bières oubliées sur les meubles. Des fringues en boule dans les coins, le comptoir de la cuisine plein de plats tout préparés à demi terminés gisant éventrés, des cendriers débordants postés à des endroits stratégiques. Tous les meubles étaient depareillés, certains rafistolés. On était loin de l'ambiance dans laquelle avait vécu le golden boy.
Eddie alluma la lumière.
- Désolé Harri, c'est le bordel. Mais je vais pas faire genre. C'est tout le temps comme ça. Je suis pas très ordonné.
- Ton oncle est pas là, fini par s'inquiéter Steve pour détourner la conversation.
- Non il bosse de nuit et en ce moment il est en déplacement pour deux semaines.
- Oh okay.
- Fais comme chez toi, je prends une douche vite fais. Si je change pas mes pansements je vais choper une septicémie.
- Ce serait dommage.
- Comme tu dis.

Lorsque Steve entendit l'eau de la douche son esprit se mit à vagabonder. Il imaginait Eddie sous la douche, nue, ses mains parcourant son... Wow. Il se ressaisit et attrapa une bière dans le sac d'Eddie. Il faisait les 100 pas en attendant que l'autre jeune homme veuille bien le rejoindre.
Soudain il apparu dans l'encadrure de la porte et Steve manqua de s'étouffer avec sa bière. Eddie portait un bas de pyjama écossais et un débardeur noir. Il attrapa ses cheveux et dans un geste que ne compris pas Steve il les en tortilla sur eux même et un crayon qu'Eddie planta dans cet espèce de chignon improvisé.
- Ça.. Ça te va bien ce truc que tu viens de faire la.
- oh merci. Les cheveux longs c'est sexy mais c'est pas toujours pratique. Tu me files une bière ?
Eddie s'assit en decapsulant sa bière et fit signe à Steve de le rejoindre. Steve s'assit au bord de canapé en regardant le fond de sa bière. Il mourrait d'envie de s'approcher d'Eddie mais était tétanisé par la peur. Eddie le regardait, installé avec toute la désinvolture qui le caractérisait, un pied sur le canapé. L'autre balan. La bière sur un de ses genoux. Il scrutait le profil de Steve. Ses yeux mi clos, son nez fin et parfait. Et ses lèvres un peu moins charnues que celles d'Eddie mais qui appalaient les baisers et d'autres choses inavouables.

- Je... Je suis un peu intimidé Eddie. Si tu veux qu'il se passe quelque chose faut que tu prennes les devants.
Eddie pris une profond inspiration, avala une gorgé de bière qu'il posa sur la table basse. Il s'approcha de Steve qui le regardait avec désir et appréhension et s'installa à califorchon sur lui. Un sourire en coin ne le quittait pas. Il prit les mains de steve et les posa sur ses hanches tandis qu'il attrapait son visage entre les mains. Il l'embrassa d'abord doucement. Mais la respiration des jeunes homme se fit de plus en plus rapides, leur étreinte se resserait leurs baisers se firent de plus en plus passionnés et leur bassin ondulaient dangereusement à mesure que leurs mains s'aventuraient sous leur t shirt.
Eddie appuya sa main sur le torse de Steve pour décoller son visage des lèvres du golden boy.
- Doucement beauté tu vas nous tuer. T'étais pas fatigué toi ?
- C'est toi qui a commencé, rit Steve.
- Viens là, fit Eddie en s'allongeant sur le canapé et en attirant Steve contre lui. Le Golden boy s'installa sur le torse d'Eddie, le visage dans son cou, une main sur sa joue le caressant avec son pouce. Eddie avait son nez dans la chevelure de Steve. Respirant son odeur en l'entourant de ses bras.
- Tu vas t'échapper au petit matin Cendrillon ?
- Pourquoi tu dis ça demanda Steve ?
- Je veux savoir à quoi m'attendre avant de m'attacher à toi Harrington. Je veux savoir si je suis juste une expérimentation d'un soir ou si tu vas rester dans le coin un moment.
- j'ai pas l'intention d'aller où que ce soit Eds.
- Tant mieux, beauté, tant mieux.