Fall, fall, but above get up and walk.
Tombe, tombe, mais surtout relève-toi et marche.
Je regarde mourrir l'homme qui parlait, son complice déjà mort depuis de deux balles en pleine tête. Leurs sangs coulent par terre et j'ai l'impression que moi aussi on m'a tiré dessus. Cette couleur rouge me monte à la tête et je commence à avoir les vertiges. Tout le monde s'active autour de moi pour nettoyer les traces et j'entends même la voix de Bogota au loin. Mais tout semble noir et je me sens encore plongée dans le néant.
— Elia, Elia qu'est-ce qui t'arrive ?
Tout tourne dans ma tête et des pages défilent devant mes yeux. Tout m'a l'air plus sombre et moins bruyant. Je vacille et tombe, Bogota accourant vers moi. À cet instant, je ne contrôle plus rien.
— Elia qu'est-ce que tu as ?
Comme la dernière fois, je me retrouve encore brusquement plongée dans un souvenir. Un autre souvenir dont toutes les actions me sont inconnues.
— Grand-mère, qu'est-ce qui t'arrive ?
— Cours ma chérie, fuis.
— Grand-mère tu as du sang, grand-mère tu as du sang sur toi. Qui t'a fais ça ?
— Cours Elisabeth, cours et ne te retourne pas.
— Qu'est-ce qu'elle a ?
Cette fois-ci, c'est Monsieur bite qui a posé la question. J'essaye de dire quelque chose, j'essaye de me battre, de me débattre, mais je n'arrive à rien. Mes forces me lâche, je me sens faiblir.
— Je crois qu'elle est en état de choc.
— Est-ce qu'elle va mourir ?
Et cette fois-ci, c'est Bogota qui a posé la question au commandant. Tout recommence à défiler dans ma tête. Comme si ses paroles étaient connectées à mes souvenirs, à mes émotions.
— Est-ce qu'elle va mourir ma grand-mère ?
— Elle est en état de choc, mais je suis sûr que tout va bien aller pour elle.
— Je voulais l'aider, mais le méchant était là. Le méchant était venu nous faire du mal.
Et puis tout d'un coup, tout s'arrête. Les souvenirs ne défilent plus dans ma tête, je ne me sens plus dans les nuages. Tout va bien, tout va mieux, du moins pour l'instant. Je me sens soulevée et portée par un homme dont je ne regarde pas le visage étant trop affaiblie. Je nous sens descendre les marches des escaliers, et après être à l'extérieur, la lumière des lampadaires qui me frappe directement. Quand je vois le chauffeur qui ouvre la portière, je me rends tout de suite compte de qui me porte.
— Lâchez-moi.
— Mais, qu'est-ce qui vous prend ?
— Je veux descendre, lâchez-moi tout de suite !
Il me pose par terre et je m'éloigne aussi vite de lui. Heureusement pour moi, bien que je sois encore fatiguée je n'ai plus de vertiges et tout n'a plus l'air noir. Je me sens tout de suite conne, je me sens mal de n'avoir pas tout compris depuis le début. Tout n'était qu'une farce, tout n'était que mensonges.
— Je peux savoir ce qui vous prends ? Je vous pensais en état de choc.
— Le seul qui me met en état de choc c'est vous. Donc tout ça c'était pour sauver vos fesses ? Ces hommes étaient là pour vous et pas pour votre soeur. Pourquoi ? Pourquoi étaient-ils à ce point en colère ? Qu'est-ce que vous leur avez fait ?
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Ma secrétaire, cette détraquée
RomanceÉlisabeth POTIN est une peste manipulatrice et égoïste, à elle seule elle cumule un nombre incalculable de défauts. Impulsive, rebelle, désordonnée, de mauvaise foi, perfide, et mythomane à plein temps. Mais elle est encore plus, une championne en c...