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All I know is that I don't know anything.

Tout ce que je sais c'est que je ne sais rien.

— Maël t'es qu'un malade !

J'ai préféré rester de l'autre côté de la porte du bureau de Monsieur bite, alors que Bogota est allée lui faire des reproches. J'ai besoin de ravaler mes larmes et prendre sur moi, hors de question que je pleurs devant lui car ça serait lui accorder une trop grande importance.

— Je peux savoir ce qui t'arrive ? 

Rien qu'entendre sa voix fait monter ma colère à 100 degrés. Et même si j'arrive à me calmer à l'extérieur, je vais exploser d'un coup quand nos regards vont se croiser. Heureusement pour moi Nikita n'est pas là, autrement j'aurais été encore plus à cran. Je n'aurais pas su comment me comporter avec elle, mais surtout, comment expliquer nos éclats de voix et la raison de ma colère, cette feignasse décidément ne fout rien dans cette entreprise.

— Comment tu as pu faire ça à Elia ?

— Pourquoi ça ne me surprend pas que ta stupide crise soit encore liée à elle. Qu'est-ce que cette malade mentale a raconté cette fois-ci ?

Je ne me retiens plus et ouvre brusquement la porte, je me retrouve nette en face de lui, Bogota de dos à moi. Tout me semble plus nette et plus claire, il a fait ça pour me montrer que je ne suis rien, pour ressentir encore une fois ce sentiment de supériorité face à moi.

— Est-ce que tu es entrain de nier tous les faits ?

— Ça dépend de quoi on est entrain de m'accuser.

— Tu as violé Elia et tu l'as drogué pour la mettre dans ton lit : voici de quoi on t'accuse.

— Et ça c'est juste la version simplifiée de ce qu'il a fait.

Il ricane, il semble amusé de la situation alors que moi je n'ai jamais été aussi sérieuse.

— Donc c'est comme ça qu'on dit de nos jours ? Violer ? Une femme se donne à moi volontairement, prend du plaisir dans mes bras, et on appelle ça du viol ?

— Donc vous me traitez de menteuse ?

— Oui je vous traite de menteuse, et ce n'est pas comme si votre réputation ne vous précédait pas.

— Vous n'êtes qu'un lâche, un crétin, un déchet, vous ne méritez pas le respect.

— Venant d'une dévergondée je prends ça pour un compliment.

Je bondis sur lui en furie, prête à lui tordre le cou et à tacher de son sang son semblant de beau costume. S'il veut la guerre il s'en prend à la mauvaise personne.

— Allez vous faire foutre ! Pauvre lâche ! Je ne vous permets pas de me parler ainsi !

— Mais Elia arrête...

Bogota accoure vers moi et me tire par la taille ce qui me fait lâcher le costume de ce crétin de Monsieur Bite. J'hurle, je crie tellement fort qu'on doit m'entendre au hall de l'immeuble et clairement c'est ce que je veux, que tout le monde sache enfin qui est ce lâche.

Ma secrétaire, cette détraquéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant