Ma secrétaire, cette détraquée

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There is no happiness without courage, nor virtue without combat.

Il n'y a pas de bonheur sans courage ni de vertu sans combat.

— Elisabeth POTIN ?

— Oui c'est moi.

— Enchantez je suis Éliot WILLIAM, celui qui dirige cette entreprise. Prenez place.

Il m'indique de sa main le siège en face de lui où je prends place sans tarder. Il faut avouer que quand j'ai entendu WILL CORPORATION au téléphone j'ai eu peur que ça soit ce crétin de Monsieur WILLIAM qui en soit le propriétaire. Mais il semble que le monde ne soit pas aussi petit que je le pense. Et d'ailleurs c'est une chance inestimable.

— Avez-vous votre CV avec vous ?

— Oui, le voici.

Je le sors de mon sac et tends le papier vers lui. J'appréhende beaucoup ce qu'il va dire quant-à son contenu, j'ai rarement fais bonne impression avec seulement quatre mois de travail dans deux entreprises différentes.

— Bon, je vous écoute Mademoiselle POTIN. Quelles sont vos trois principales qualités ?

Je respire un instant pour me booster avant de répondre fièrement :

— Je suis très organisée, dynamique, rigoureuse, assidue, et respectueuse.

— Vous en avez donné cinq.

— Pardon ?

— J'en ai juste demandé trois et vous en avez donné cinq. Avez-vous un problème d'audition ?

C'est une question piège ou bien ? Je sens déjà le feu monter sur mes fesses et ma chaise devenir de plus en plus brûlante. À chaque mot que je dis sois je raconte n'importe quoi, sois je me contredis. Bon sans, il faut que je me reprenne.

— Je n'ai pas de problème d'audition, j'ai juste tendance à en faire trop.

— Et bien, citez-moi trois de vos défauts et pas un de plus.

Cette partie là de ma vie est plus vaste que la première. S'il faille énumérer mes nombreux défauts je pense qu'on en finirait jamais malheureusement. Mais pour faire bonne impression, je vais essayer la ruse à la Elisabeth POTIN.

— Je suis trop ambitieuse, trop perfectionniste, et également maniaque du rangement.

— Mais ce ne sont pas des défauts Mademoiselle POTIN, ce sont plus des qualités qui tombent dans l'exagération, surtout pour les deux premières. Quand je vous demande quels sont vos défauts je parle là des défauts comme, maladroite, impolie, retardataire, tête en l'air, menteuse et bien d'autres.

Il semble que j'ai minimisé le quotient intellectuel de ce chauve. Il est bien plus coriace que ce que je n'avais imaginé. Non mais franchement, pourquoi poser toutes ces questions pourries ? Après on va se demander pourquoi je préfère rester à la maison me prélasser. C'est nulle de chercher du travail, c'est nulle de passer des entretiens.

— Pourquoi souhaitez-vous travailler en tant que assistante ? redemande t-il d'un ton sérieux.

— Ce n'est pas vraiment un métier que j'aurai choisis à mon plus jeune âge, tout le monde a des rêves démesurés. Mais au fur et à mesure que l'âge avance on se rend compte de certaines réalités. La vraie vie est loin du conte de fée que je m'étais imaginée étant petite. Ce métier je veux le faire pour survivre, pour payer mes factures.