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If they want to dictate my life to me, I would make a mistake with every sentence.

S'ils veulent me dicter ma vie, je ferais une erreur à chaque phrase.

Je suis restée des minutes et des minutes à réfléchir à mon plan. À réfléchir à comment me servir de ce maillot de bain pour entraîner ce con de Monsieur bite avec moi dans la piscine. Il faut que je reprenne le dessus, il faut que je réussisse à le faire tourner en bourrique. Mais surtout, il faut que je fasse en sorte qu'il tombe amoureux de moi. La porte s'ouvre cette fois-ci sur Bogota, qui souffle de soulagement en me voyant.

— Tu es encore en vie heureusement.

Sachant qu'elle fait allusion au fait qu'elle m'ait laissé seule avec son frère, je réponds d'un ton naturel :

— Même si tu ne vas pas y croire, il a dit vouloir changer. Qu'il ne souhaite plus me maltraiter et me rabaisser.

Elle lève les yeux au ciel et balaie mes propos de la main, avant de dire d'un ton blasé :

— Et puis quoi encore. Changer est un mot que Maël ne connait pas. Je t'en prie ne le crois pas une seule seconde, je suis sûr qu'il prépare un mauvais coup.

Moi-même je dois avouer avoir du mal à croire à sa subite gentillesse. Je sais bien qu'il a un plan machiavélique derrière la tête. Et tout ce qu'il va me rester à faire c'est trouver quel est ce plan. Je n'ai pas fais tous ces efforts pour qu'il gâche tout. Déjà que je me retiens de ne pas lui sauter au cou et lui cracher à la gorge que je sais ce qu'il a fait. Je me calme uniquement pour Hunter, il me donne le courage et la force de sourire avec ce con, quand j'ai juste envie de le frapper.

— Ne t'inquiètes pas, il ne va pas m'avoir aussi facilement.

— En parlant d'avoir aussi facilement, ma mère veut te rencontrer. Enfin, elle ne l'a pas dis clairement mais on va passer à table et il faut que tu viennes manger avec nous.

Je déglutis aussi vite et ravale ma salive avant de dire d'un ton faible :

— Je ne peux pas simplement rester ici ?

Elle lève les yeux au ciel et vient me prendre par le bras, m'entraînant avec elle vers la sortie.

— Arrête de raconter n'importe quoi, on ne va pas manger en bas alors que toi tu as très faim ici. Et puis elle va mal prendre le fait que tu ne manges pas avec nous. Ma mère est de la vieille école et quant-elle n'est pas en voyage elle exige que la table soit pleine autour d'elle. Rajoutons à ça que depuis que tu es là tu ne l'as jamais rencontré.

— Je suis sûr qu'elle ne va pas m'aimer.

Elle ne me contredit pas et réplique naturellement :

— Ça c'est une évidence, à part ses enfants ma mère n'aime qu'Ana. Mais bon, on s'en fou clairement de ça. Tu n'es pas là pour elle, mais bien pour moi.

Enfin, à quelque chose près.

— D'accord.

Elle me sourit comme pour m'encourager, et nous descendons aussi vite les escaliers. J'entends la voix imposante d'une femme au salon et j'appréhende tout de suite ma rencontre avec elle. Déjà que ça sera difficile de conquérir le coeur du fils, je n'ai pas en plus besoin de la méchante belle-mère. Arrivée devant la salle à manger, je constate que la nourriture et les couverts sont déjà posés sur la table. Anaconda assise à côté de Monsieur bite, leur mère en bout de table. Décidément, cette garce est pire qu'une herpès. Elle le colle plus qu'un bout de chewing-gum sur le derrière d'un phacochère.

Ma secrétaire, cette détraquéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant