Ma secrétaire, cette détraquée

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Il n'y a que les faibles qui se plaignent et les forts qui règnent.

Étape 2 : DELEGUER LE SAL BOULOT AUX AUTRES.

Ici agent P, je suis entrée dans le bâtiment. Je répète, je suis entrée dans le bâtiment. Cible potentielle en vue, grande de taille et mince. Un deux un deux, à vous le micro.

Non je déconne. C'est toujours moi, Elisabeth POTIN, et pas un agent du FBI infiltré. Quoi que, ce que je m'apprête à faire n'est pas différent en grand chose d'une mission d'infiltration. J'ai opté pour des lunettes de soleil et un chapeau de plage pour passer inaperçue dans le quartier. Autant dire qu'avec la réputation qui me précède, j'aurais été plusieurs fois arrêté en cours de route par les commères du quartier à l'affût d'un dernier potin.

Quand j'arrive enfin au bon endroit, je remarque immédiatement la personne que je cherche entrain de fumer un cigare. Décidément, je me rends encore plus compte que les années passent mais certaines personnes ne changent pas. J'essaye donc de l'appeler discrètement de peur de me faire remarquer.

— Psss, Diablo.

Trop concentré à fumer et contempler le ciel tel un tableau de Picasso, il ne jette aucun coup d'oeil dans ma direction.

— Diablo !

Je l'ai dit unpeu plus fort que la première fois ce qui l'a heureusement fait tourner la tête de mon côté. Je lui fais signe de se rapprocher alors qu'il semble perplexe et étonné ayant l'air de ne m'avoir pas reconnu. Quant-il se rapproche unpeu plus, je retire mes lunettes et le prends par l'épaule afin qu'on s'éloigne dans un endroit plus discret.

— Lili ? Qu'est-ce que tu fous habillée comme ça ?

Lili POTIN, j'avais presque oublié que c'était mon petit nom à une certaine période de ma vie. Une période de mon existence où j'étais une sacrée délinquante. Une époque où je fumais, buvais à volonté et prenait plaisir à faire peur aux gamins du quartier. Comme je l'ai si bien dit, après mon passage au lycée j'ai décidé de ne plus être la grosse de service et il me fallait faire souffrir les autres pour arrêter de souffrir du coup je me suis alliée aux gens pas très recommandables juste avant de faire la rencontre d'Hunter.

— Je suis sous couverture aujourd'hui, personne ne doit savoir que je suis venue ici.

— Tu en veux une ?

Il sort un paquet de cigarette de sa poche et pioche une qu'il me tend aussi vite comme si c'était plus une question rhétorique qu'une véritable question. Je regarde le cigare planté devant moi et me décide à décliner l'offre. Depuis ma rencontre avec Hunter je lui ai promis de ne plus jamais fumer, une promesse que je me suis envertuée à tenir jusqu'à présent et que je compte tenir jusqu'à ma mort.

— Je ne fais plus dans ça tu le sais.

— Et pourtant je te vois quelques fois dans les bars entrain de prendre des shoots de tequila.

— Certes, mais j'ai diminué ma consommation de peur d'attraper une cirrhose. Et puis j'ai promis également à une personne chère que je ne fumerais plus jamais.

— Je vois de qui tu parles, c'est d'ailleurs pour lui que tu as abandonné la bande et t'es reconvertie en sainte petite-fille d'église.