- 58 -

59 10 0
                                    

If you can dream it you can do it.

Si tu peux le rêver, tu peux le faire.

Je me suis vite dépêchée d'entrer à la maison pour récupérer mes affaires dans la chambre de Bogota. C'était une erreur de rester ici. J'ai pensé pouvoir changer Maël, mais il va toujours continuer à me voir comme une fille facile si je reste dans leur maison de luxe à profiter de leur piscine. Ça ne sert à rien de parler avec lui, c'est un con et il ne va jamais arrêter de l'être.

— Elia ? Mais où est-ce que tu étais depuis ? Je t'ai cherché hier dans la maison et je ne t'ai vu nulle part.

— Je suis désolée d'être partie comme ça, j'avais besoin de prendre unpeu d'air.

Je range mes affaires dans mon sac rapidement, et pars prendre ma robe dans le panier à linge mais constate qu'elle n'est plus la. Je lui demande donc étonnée :

— Où est ma robe ?

— La femme de ménage l'a prise pour la laver il y'a quelques minutes, elle n'a pas encore séché.

— Peu importe, j'ai besoin de cette robe pour rentrer.

Je suis là chez lui entrain de profiter du luxe qu'offre sa maison et à porter les vêtements de sa sœur. Comment ne va t-il pas me prendre comme les autres ? J'en ai marre que ce con me pète au visage et me prenne pour sa pute.

— Rentrer ? Mais tu étais sensée passer toute la journée d'aujourd'hui ici et même la nuit. Bon sans Elia, qu'est-ce qui s'est passée ? Ça a un rapport avec ce que ma mère a dit ? Si c'est ça je suis désolée, ne t'en va pas s'il te plaît.

J'ai soudainement l'impression de la faire souffrir. Il semble que Bogota tienne bien plus à moi que je ne l'avais imaginé. Mais ce qu'elle ne sait pas c'est que tous ceux qui m'aime finissent par souffrir, tous ceux qui m'aime finissent mal. Parce que je ne sais pas aimer, je ne sais pas rendre l'amour, je ne sais pas me soucier des autres. Je suis juste une putain d'égoïste qui fait toujours passer ses intérêts en premier. Je me moque la plupart du temps de ceux que les autres peuvent ressentir et prends plaisir à piétiner leurs sentiments.

— Tu ne devrais pas te mettre dans cet état pour moi Bogota. J'ai juste besoin de rentrer, je ne veux plus rester ici.

— Quelque chose s'est passée c'est ça ? C'est Maël qui t'a encore embêté ?

— Non, rien ne s'est passée. S'il te plaît laisse-moi m'en aller, c'était une erreur de venir rester chez vous. Celle qui a raison c'est ta mère, il faut que je reste à ma place.

— Qu'est-ce qui te fait croire ça tout d'un coup ? Bon sans Elia, tout le monde sait que ma mère raconte n'importe quoi. Elle fait tout ça par simple et pure méchanceté s'il te plaît, ne t'en va pas.

Elle me fait encore le coup des yeux de chats tristes, mais cette fois-ci j'ai fais mon choix et il est impossible pour moi de le changer.

— J'ai déjà pris ma décision et tu ne pourras pas me faire changer d'avis. De toutes façons j'ai des choses à faire et je ne peux pas les décaler.

— Mange au moins quelque chose, depuis hier tu n'as rien mangé. Voici le plateau qu'on m'a apporté viens t'asseoir et mange.

— Crois-moi, j'ai déjà passé plus de temps que ça sans manger et je ne suis pas morte. Je vais très bien, ne t'inquiètes pas.

— Ne sois pas aussi têtue tu veux bien ? Viens t'asseoir et mange quelque chose.

Résignée ou peut-être fatiguée de me disputer avec elle, je lève les mains au ciel et me rapproche d'elle.

Ma secrétaire, cette détraquéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant