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Who has a beautiful face does not always have a good brain.

Qui a beau visage n'a pas toujours bon cerveau.

Quand je sors je croise directement le regard de la femme méchante à l'extérieur, qui ne manque pas de rigoler de la situation, ce qui me fait comprendre qu'elle a tout entendu.

— Comment tu as dis que tu t'appelais déjà ?

— Elisabeth POTIN.

— Et bien Elisabeth POTIN, sache que j'ai été ravie de te rencontrer. Encore plus comme tu m'as tant fait rire aujourd'hui. Tout de même, Monsieur WILLIAM a raison, qui s'appelle encore comme ça de nos jours. Ça ne me surprendrait pas que tu passes ton temps à faire le commérage dans ton quartier et à divulguer les derniers potins. Qui au passage est même ton nom de famille.

Je lève les yeux au ciel et prends place sur une des nombreuses chaises alignées au bout du mur. En plus de devoir supporter ce con, il faut que cette harpie fasse des blagues pourries. Oui je m'appelle POTIN, mais ça ne fait pas forcément de moi une femme qui adore le commérage.

— Non mais tu as vraiment crû que tu avais une chance d'être embauchée ici ? Cette entreprise est sérieuse et on emploie pas n'importe qui.

— Si tel était le cas, tu ne serais pas là. Parce que de un tu racontes n'importe quoi, et de deux tu as le vocabulaire d'une pomme de terre.

J'ai tout de suite envie de passer mes nerfs sur quelqu'un, et il semble que cette cruche déguisée en assistante soit la candidate idéale.

— Je rêve ou tu viens de m'insulter ?

— Félicitations tu as enfin résolue l'énigme. Moi qui pensait qu'il ne pouvait pas avoir sur cette terre plus bête que le défunt chat de ma cousine, je me suis apparemment trompée.

— Je ne te permets pas de me parler comme ça. Est-ce que tu sais seulement qui je suis ?

Je lève les yeux au ciel et rigole à pleine dents. Décidément elle est bien plus comique que moi. Il ne lui manque plus que le nez qui fait coin-coin et elle sera parfaite dans un cirque.

— Bien sûr que je sais. Tu n'es ni plus ni moins qu'un petit accident de parcours sur mon chemin vers la gloire. En d'autres termes, une merde.

Elle se lève en furie de son siège et vient vers moi à toute vitesse, faisant résonner en même temps ses escarpins sur le sol en marbre. Je pose mon sac à main sur ma chaise et me lève également prête à la défier. Elle est légèrement plus grande de taille que moi, ça m'agace et elle en rit bien. Mais ça ne peut pas faire taire ma grande gueule.

— Écoute-moi bien petite arrogante aux fesses remplies de chewing-gum, je suis la secrétaire du père de Monsieur GOODMAN et toi tu n'es rien du tout.

— Tu parles et pourtant tout ce que j'entends c'est quick-quick et quack-quack.

— T...

Elle est bloquée dans son élan par la porte qui s'ouvre sur ce psychopathe de Monsieur WILLIAM. Qu'est-ce que ce miteux m'énerve avec son costume sur mesure et son sourire arrogant qui peut se traduire par : « Je suis mille fois mieux que toi conasse ! »

La sorcière rebrousse chemin et reprend place sur son siège alors que lui se rapproche de moi toujours ce sourire satisfait au coin des lèvres.

— Vous êtes encore là Mademoiselle POTIN ? Décidément, je n'ai jamais vu de telles zèles réformistes.

Ma secrétaire, cette détraquéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant