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Never accept defeat, you may be one step away from success.

N'accepte jamais la défaite, tu es peut-être à un pas de la réussite.

— Mademoiselle ?

— Hum... hum.

— Mademoiselle.

Je m'étire sur le lit et débarrasse mon visage de mes cheveux. La lumière du jour luit de partout, et mes paupières me font encore mal. Quand je réussis à distinguer les alentours à travers le soleil qui brille tout juste au dessus de moi, je vois un homme en face de moi. Ne l'ayant jamais vu dans cette maison, je lui demande curieuse :

— Qui êtes vous ?

Il me sourit de toutes ses dents et réponds d'un ton naturel :

— Je suis le second jardinier de la maison. Et vous êtes la secrétaire de Monsieur WILLIAM.

Il semble que dans cette maison, la seule étiquette qu'on colle à mon cul est celle de « secrétaire de Monsieur WILLIAM. » Ça commence à m'agacer plus qu'autre chose. Je lui réponds donc d'un ton sec :

— L'ex, je ne le suis plus maintenant.

Je m'étire en descendant du lit et j'en profite pour vite nettoyer mon visage, avant de le traverser tel un courant d'air pour me rendre à la maison. Je me suis endormie sans m'en rendre compte, j'espère juste que Bogota n'a pas passé toute la nuit à me chercher. Connaissant à quel point elle est obstinée, elle en serait bien capable. Tout juste devant moi, je vois un homme entrain d'arroser les plantes. Un homme dont le visage m'est familier et que je suis certaine de connaître. Je m'approche donc de lui pour mieux le voir, et demande d'un ton faible :

— Matthew, c'est toi ?

Je lui tapote l'épaule ce qui le fais se retourner, et me fixer d'un air confus en fronçant les sourcils.

— Pardon ?

Il semble ne pas me reconnaître, mais moi je me souviens bien de son visage d'enfant et ses petites boucles brunes.

— C'est moi, Elisabeth POTIN.

Il se tape le front et cette fois-ci me rend mon sourire, l'air de s'être finalement rappelé de moi.

— Elia je suis désolé, je ne t'avais pas reconnue. Tu as tellement changé, tu es méconnaissable.

Il me prend dans ses bras et me frotte la tête d'un geste amical. Et quant-on se détache, je réplique quand même d'une voix amère :

— Oui, je ne suis plus la grosse si c'est ça que tu veux dire.

Peut-être bien que ce n'est pas ça qu'il voulait insinuer, mais je prends mal le fait qu'on me dise « oh, je ne t'avais pas reconnue. Bla-bla-bla » Bon sans, j'ai peut-être maigris mais c'est toujours le même visage.

— Je suis désolé si je me suis mal exprimé. Il est évident que tu n'es plus grosse mais ce n'est absolument pas ça que je voulais dire. Quant-à moi, je travaille ici en tant que jardinier. Et toi ? Qu'est-ce que tu es devenue depuis ?

— Oh et bien, j'ai fais quelques petits boulots par ci par là.

J'ai vraiment honte d'avouer que je n'ai rien fais de concret depuis le lycée. Tout ce que j'ai passé mon temps à faire c'est la bordellerie d'emplois, et maintenant il ne me manque plus que pretty Lolo dans un Night-Club. Je vais vraiment bientôt toucher le fond.

— On en est tous là malheureusement.

— Je n'arrive toujours pas à croire que tu sois là, ça fait si longtemps. Et dire que je n'ai plus croisée un seul de nos camarades. Je n'imagine même pas ce qu'ils sont devenus.

Ma secrétaire, cette détraquéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant