Work removes from us three great evils: boredom, vice, and want.
Le travail nous ôte trois grands maux : l'ennui, le vice, et le besoin.
Je suis sortie de l'entreprise GOODMAN sans demander mon reste. Si ce crétin veut faire le sadique qu'il le fasse sans moi. En plus de ça, je ne vais rien regretter chez eux. Le personnel est pourri, l'entreprise moche, et le patron a des amis tarés.
J'opte pour l'appartement de mon meilleur ami Hunter. Je dois avouer qu'il est l'une des rares personnes dans cette ville à ne pas vouloir me couper la tête. Je frappe à sa porte et ne manque pas de sortir ma langue en faisant le clown, sachant bien qu'il va guetter qui sait par le petit trou de la porte avant d'ouvrir.
— Pourquoi ça ne me surprend pas de te voir ici.
— Moi aussi je suis contente de te voir Hunter. Et bien sûr je vais bien, pas besoin de demander.
Il me fait signe d'entrer mais je reste de marbre, sceptique quant-à qui je vais trouver à l'intérieur.
— Edith la sadique est encore là ?
— Combien de fois je vais devoir te dire qu'entre elle et moi il n'y a plus rien.
— Essaye de me dire ça en espagnol et on verra.
J'entre tout de même et il referme derrière moi. Quand je vois son appartement, je lève les yeux au ciel. Rien n'a changé depuis la dernière fois que je suis venue. Comme d'habitude, rangé et nettoyé jusqu'au fleurs dans les vases. Ça devrait être criminel d'être aussi propre. Je me demande même si ce n'est pas fatiguant de faire tout le temps le ménage, moi je ne pourrai clairement pas. J'aime mieux dormir toute la journée, et le soir me prélasser devant un bon film rempli de cochonneries. Je n'y peux rien, c'est du Elisabeth POTIN tout craché.
— Comment tu vis votre séparation ? D'après-moi, tout ce que tu dois dire c'est « next. » Son vieux cul en béton ne manquera à personne, encore plus les blagues ridicules qu'elle sortait à tout bout de champ.
— Ne parlons pas de Meredith. Comment s'est passée l'entretien ? Je suppose que tu n'as pas été prise sinon tu ne serais pas ici en ce moment.
— Bien sûr que j'ai été prise, je commence demain.
Je prends place sur un de ses canapés et pioche dans son assiette de frites sur la table. J'ai honte d'avoir encore raté un entretien que j'aurais pu pour une fois avoir les doigts dans le cul.
— Petite menteuse, tu n'as pas eu le poste.
Hunter Landon STEWART me connait depuis bientôt trois ans, et autant dire qu'il est la seule personne à savoir quand je mens. On s'est connu tous les deux quand je suis allée m'inscrire à l'Université publique d'Atlanta. Lui qui était déjà en année de licence.
— Pour une fois ce n'était pas totalement de ma faute.
— Au moins tu avoues que tu as ta part de responsabilités. Tu sais Elia, pour trouver du travail il faut être humble. Chose que jusqu'à preuve du contraire tu n'es pas.
— Ne rajoute pas une couche de merde sur une merde Hunter. Je sais très bien qui je suis et je reconnais ne pas être aussi gentille que notre défunte mère Teresa de Calcutta.
VOUS LISEZ
Ma secrétaire, cette détraquée
RomanceÉlisabeth POTIN est une peste manipulatrice et égoïste, à elle seule elle cumule un nombre incalculable de défauts. Impulsive, rebelle, désordonnée, de mauvaise foi, perfide, et mythomane à plein temps. Mais elle est encore plus, une championne en c...