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Don't wait for the perfect moment, seize the moment and make it perfect.

N'attends pas le moment parfait, saisis le moment et rends-le parfait.

Est-ce que je suis encore obligée de dire qu'aujourd'hui est une journée de merde ? Parce que franchement j'en ai marre de le répéter. Après avoir quitté l'entrepôt avec une profonde envie de tuer cette cinglée arrogante de Lucie, ce con m'a appelé pour me dire d'aller avec le paquet directement chez lui. Si c'est pour ça que je suis sa secrétaire personnelle, je préfère encore largement être sa secrétaire administrative. Nikita passe sa journée assise à boire du café pendant que moi je monte et descends dans tout Atlanta. Et en plus, elle a des jours de congés que moi je n'ai pas.

— Quelle merde.

Il va falloir que je pense également à noter quelque part « Arrêter de parler seule en route Elisabeth. » À force de le faire je pense que c'est normal alors que tout le monde me prend pour une tarée. Arrivée devant la même villa d'hier, le gardien ouvre le portail et le chauffeur de l'entreprise entre. Une fois à l'intérieur il gare, et je sors de la voiture pour entrer dans la maison. Je ne perds pas plus de temps et sonne à la porte qui s'ouvre plus tard sur une jeune femme qui doit être leur femme de ménage.

— Bonjour Mademoiselle, je peux faire quelque chose pour vous ?

— Je suis la secrétaire de Monsieur WILLIAM et j'ai un paquet de sa part pour sa mère.

— Madame Anita est sortie mais je peux toujours prendre le paquet que je vais lui remettre à son retour.

Je lui passe le petit carton que j'ai entre mes mains et elle le récupère aussi vite. Je me demande bien ce qu'ils vont faire avec ces boîtes de conserve. Enfin, forcément les manger, mais pourquoi donner ça particulièrement à sa mère ? Et pourquoi me faire y aller alors qu'un coursier aurait très bien pu faire le travail ? Ce cinglé commence vraiment à me fatiguer les neurones.

— Peut-être qu'il faut signer comme dans les films pour confirmer que le paquet est arrivé à destination.

Je sais, je suis parano mais je m'attends à tout venant de lui. Il est même capable de m'accuser d'avoir détourné le carton pour m'engouffrer avec comme une gourmande timbrée. Je sais que j'aime manger mais je ne suis quand même pas aux antipodes du professionnalisme et des règles de bienséance.

— Bien, je vais chercher un stylo et une feuille. Vous souhaitez entrer ?

— Non merci, je suis très bien dehors.

Elle hoche la tête et referme la porte derrière elle. Je veux rester le plus loin possible de sa fortune. Il passe déjà tout son temps à me chier dessus, je ne veux pas qu'il m'accuse d'avoir volé du fric ou la statut de la liberté.

— Elia ?

Je me retourne au son de cette voix et voit Bogota s'avancer vers moi tout droit sorti d'après son habillement, d'un running.

— Salut Bogota, je ne te pensais pas à la maison.

— Moi non plus crois-moi, mais je n'ai pas encore trouvé quoi faire de ma vie. Je sais, c'est un comportement typique aux riches.

— Ça tu l'as dis. Nous on a pas le temps de prendre le temps. À peine tu veux dormir qu'on t'appelle pour faire tout le sal boulot et les corvées dégoûtantes. Elisabeth par ci Elisabeth par là, impossible de fermer l'œil.

Ma secrétaire, cette détraquéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant