Ma secrétaire, cette détraquée

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Tell them you're happy, show them you're okay...even if you're crying in the dark.

Dis leur que tu es heureuse, montre leur que tout vas bien... même si tu pleurs dans le noir.

Nous venons d'arriver à la maison, et à ma grande surprise elle est pleine d'hommes en costumes munis de machines et de divers appareils électroniques. On se croirait dans « 24 heures chrono. » Et à en juger par le derrière de babouin qui a remplacé le visage de Bogota, je comprends qu'elle aussi ne s'attendait pas à trouver autant de personnes chez eux.

— Qui sont tous ces hommes Maël ?

— Des gardes du corps pour certains, et d'autres des experts qui vont nous aider dans ce que nous allons faire.

— Mais tu m'avais promis de ne pas mêler la police.

— De un, ils ne sont pas flics mais maîtrisent parfaitement ce genre de cas. Et de deux, je pense que tu ne te rends pas compte de l'ampleur de cette situation. Ce n'est pas un jeu, mais des millions de dollars que nous allons perdre à cause de tes gamineries. Tu sais bien ce que je risque si ça tourne mal, je ne peux clairement pas me le permettre.

Comme d'habitude, Monsieur ne pense qu'à son petit cul de bourge blanc. Les riches ne cesseront décidément jamais de me surprendre.

— Tu penses que je ne le sais pas ? Ce sont mes photos que cet homme a, pas les tiennes.

— Moi je n'aurais jamais été aussi bête. Si tu ne passais pas ta vie à en faire qu'à ta petite tête on ne t'aurait jamais filmé. Mais qu'est-ce qui t'arrive bon sans ? Aller danser je peux comprendre, mais prendre de la drogue, non.

— J'étais saoule et je ne savais plus ce que je faisais. Tout était embrouillée dans ma tête et il en a profité.

Comme je l'ai si bien dis, dès que ça tourne au vinaigre on accuse toujours les cinglés.

— Sache bien une chose Bogota, tu as tes torts dans cette histoire. Tu aurais pu ne pas boire et même ne pas aller danser et jamais il ne t'aurais piégé. Rajoutons à ça que si la cinglée ne s'est pas droguée toi aussi tu n'aurais pas dû le faire.

Je rêve ou c'est moi qu'il traite de cinglée ? Cet imbécile n'aime décidément pas quand je suis tranquille, à ne pas me mêler pour une fois de leur problèmes de famille.

— Elia dit que cet homme m'a pris pour cible à cause de mon argent.

— C'est clair comme l'eau de roche. Droguer cette tarée l'aurait plus fauchée que la femme d'un alcoolique. Tout le monde sait qu'elle n'a pas un rond en poche. Mais ça n'explique pas ton comportement, un seul écart de conduite encore et je te promets de te faire enfermer.

— Tu n'es pas mon père.

— Encore heureux, sinon je t'aurais déjà envoyé dans ce pensionnat en Suisse.

Je me décide à m'interposer entre eux pour que la tension redescende unpeu dans cette pièce. On étouffe presque à cause de leur bavardage.

— Écoutez tous les deux, on commence à se faire chier entre vos disputes. Et très clairement on a un malade mental qui se pète le cul avec les photos de Bogota. Et si vous n'aviez pas encore compris ça, c'est plus urgent que vos disputes fraternelles.

— Mademoiselle PO...

— Non Monsieur celle qui parle c'est moi. Et je me fous du fait que vous soyez mon patron. Monsieur WILLIAM vous êtes autoritaire et souhaitez toujours tout contrôler. Mais clairement, tout le monde s'en fout de votre opinion. Toi Bogota, tu es majeure et vaccinée par conséquent fais ce que tu veux.