The biggest failure is not having the courage to dare.
Le plus grand échec est de ne pas avoir le courage d'oser.
— Ce n'est pas une façon de demander quelque chose, tu devrais te calmer.
— Je n'ai rien à te demander, c'était un ordre.
— On va discuter tu veux bien ?
— Je ne veux pas discuter avec toi, pas après la façon dont tu m'as parlé. Tu n'avais aucun droit de me traiter comme une pute.
— Tu as totalement raison.
Son niveau de bipolarité avancé m'exaspère. Il a beau dire que celle qui change d'humeur constamment c'est moi, il me dépasse largement dans ce sens. Je le repousse il me pourchasse, je le laisse m'approcher il me blesse, je lui donne une chance de se rattraper il fait le con, et quand bien même je m'éloigne de lui il me suit.
— C'est surprenant que tu admettes tes torts, tu ne veux plus m'accuser de fricoter avec Matthew ?
— Je suis désolé, mes mots ont parfois une plus grande portée que ma pensée.
Encore une fois, j'ai du mal à croire à ses paroles. Oui je suis une mytho, oui je mens comme je respire, mais Michaël WILLIAM n'en est pas loin lui aussi. Tellement il fait semblant la plupart du temps que même quant-il est sérieux, je n'arrive pas à le croire. Je n'arrive pas à lui faire confiance. Je n'arrive pas à baisser ma garde.
— Tu n'en as pas marre de faire semblant ? Tout ce que tu veux c'est me faire souffrir, tout ce que tu veux c'est du sexe. Mais ce genre de relation ne m'intéresse pas, je n'en ai jamais voulu.
— Ça sous-entend que malgré tout, toi aussi tu en as envie.
— Ça ne sous-entend rien du tout. Écoute bien ce que je vais te dire, toi et moi on ne sera jamais des plans culs. Jamais. Tu as eu plusieurs possibilités de changer et tu n'as rien fais.
Il se rapproche de moi et comble l'espace entre nous, avant de dire d'une voix suave :
— Alors, donne-moi une autre possibilité.
Il lève sa main et commence à caresser mon visage jusqu'à descendre sur mes lèvres pour poser son index dessus. Il retire son doigt et range une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, avant de s'avancer encore plus vers moi, prêt à poser ses lèvres sur les miennes. Et il le fait, nos lèvres se touchent, s'emmêlent, se collent. Il me ramène vers lui en faisant pression sur ma taille, et force l'accès complet à ma bouche en pointant le bout de sa langue. Nos lèvres se lancent dans une danse fougueuse. Ce n'est pas bon, c'est un délice. Ce n'est pas doux, c'est brutal. J'y prends plaisir encore plus que je ne l'aurais pensé. Mais, bien décidée à lui résister, je rassemble les quelques forces qu'il me reste et me décolle brusquement de lui.
— Ne fais plus jamais ça.
Surpris et visiblement étonnée, il me demande :
— Pourquoi ? Pourquoi tu me dis ça alors que tu y a pris autant de plaisir que moi ?
— Dis-moi une chose, qu'est-ce que je suis pour toi ? On s'embrasse, on se touche, on se caresse, tout ça c'est bien beau, mais qu'est-ce que je suis pour toi ? Ton passe-temps du moment ? Ton plan-cul ? Ta poupée barbie ? Ton petit toutou ? Qu'est-ce que je suis réellement pour toi ?
Il ne dit rien et semble réfléchir à la question, ce qui m'énerve encore plus. S'il réfléchit et n'est même pas capable de répondre de manière spontanée c'est qu'il se fou clairement de ma gueule, et je déteste ça plus qu'autre chose. Je déteste avoir l'impression d'être son joujou.
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Ma secrétaire, cette détraquée
RomanceÉlisabeth POTIN est une peste manipulatrice et égoïste, à elle seule elle cumule un nombre incalculable de défauts. Impulsive, rebelle, désordonnée, de mauvaise foi, perfide, et mythomane à plein temps. Mais elle est encore plus, une championne en c...