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Learn wisdom from the foolishness of others.

Apprendre la sagesse dans la sottise des autres.

J'ai quitté l'hôpital sans demander mon reste, et surtout sans rien dire à Shasha. J'avais besoin de sortir de là parce que je me sentais déjà faillir, j'allais pleurer devant Peyton. Jusqu'à quand je vais devoir payer pour ce que j'ai fais à Hunter ? Jusqu'à quand tout le monde va me rappeller que je l'ai fais souffrir ? Je suis peut-être fautive mais Monsieur bite aussi alors il va payer. Il va payer de m'avoir éloigné de mon meilleur ami. Si je pouvais remonter le temps je n'aurais pas une seule seconde hésité si ça m'avait donné la chance de revoir Hunter éveillé. Quant est-ce qu'on va arrêter de m'accuser ? Je me sens déjà assez mal d'avoir fais ça, je me sens déjà assez coupable.

— Bonjour Mademoiselle.

J'ai opté pour la maison des Bogota, ces temps-ci elle est la seule à ne pas me juger. La seule qui me prend telle que je suis et ne me traite pas de garce.

— Bonjour, Bogota est là ?

Ceci est plus une question rhétorique qu'une véritable question. Tout le monde sait que Bogota ne fait rien de ses journées et passe son temps à se prélasser dans cette villa.

— Oui, elle est dans sa chambre. Je vous y emmène ?

— Non, ce n'est pas nécessaire.

Je monte une à une les escaliers qui mènent aux chambres. Je traverse les nombreuses portes avant celle de Bogota quand tout d'un coup, j'entends des pleurs dans une chambre dont la porte est à moitié ouverte. Je guette par l'espace et voit Anaconda entrain de pleurer tel un boeuf à l'abattoir. Quant-elle se retourne et me voit entrer dans la chambre, elle se reprend aussi vite et fais comme si de rien n'était en séchant ses larmes d'un coup de main. 

— Qu'est-ce que tu fous la ? Sors tout de suite !

— Heureusement que tu as séché tes larmes de crocodile. Il faut dire que le rôle de Marie-Madeleine ne te va pas du tout.

J'ai besoin de passer mes nerfs sur quelqu'un et elle semble être la personne idéale. Comme Peyton l'a fais avec moi, je vais prendre un malin plaisir à me moquer d'Anaconda. Elle pose une main sur sa poitrine et me demande l'air offusquée :

— Tu es à ce point sans cœur ?

— C'est toi qui montre une photo de cul sans aucune honte en public et c'est moi qui suis sans cœur ? Bon sans, as tu seulement pensé à ces petits enfants qui auraient pu tomber sur cette image et devenir eux aussi, des pervers sexuels ?

Je fais unpeu ma mélodramatique, mais tout ce qui peut faire du mal à cette garce me fait du bien.

— Je suis innocente, je n'ai jamais mis cette photo. C'était une autre, quelqu'un m'a piégé.

Je rigole d'un air blasé et demande ironiquement :

— Dans ce cas, qui aurait pu vouloir te faire du tort ? Toi qui est si gentille avec tout le monde et partage ton pain avec les pauvres. Ce n'est pas comme si tu étais la pire garce au monde.

Comme une évidence, elle se reprends aussi vite et me dit d'un ton furieux :

— Je comprends tout maintenant. C'était toi depuis le début n'est ce pas ?

— Moi ? Bien sûr que non. Je ne suis qu'une pauvre pécheresse alcoolique, c'est toi qui est toute puissante dans ce pays. Tellement puissante que tu veux faire les Miss GÉORGIE.

Ma secrétaire, cette détraquéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant