Le Miroir Maudit

Chapitre 25.

Je souris.

— Ça faisait longtemps monsieur le directeur. On dirait que vous m'attendiez?

Il se racla la gorge.

— Je savais que vous viendrez grâce au livre "Les cinq royaumes d'Aldenvalya". Comment avez vous fait pour passer le "miroir maudit"?

J'agitai les passes dans mes mains et je répondis:

— Avec ceci, ce sont des passes. A propos vous rappelez vous que vous m'avez trahis?

Il déglutit.

— Ne vous inquiétez pas, je ne vous en tiens pas rigueur, cependant je désirerai que vous m'aidiez.

Il croisa ses bras sur sa poitrine.

— Que voulez vous?

— Vous allez m'aider à éliminer le roi qui dirige actuellement Goldenrizy et en échange vous pourrez récupérer de nombreux passes qui vous permettrons de passer d'un monde à l'autre. Qu'en dites vous?

Il réfléchit un instant puis il répondit:

— Votre offre est correcte et puis je vous dois bien ça, j'accepte.

De nombreux bruits de pas se firent entendre soudain. Quatre soldats entrèrent dans la salle. C'était sans doute ceux qui n'étaient pas encore en mission. A ma vue ils se figèrent sur place.Le directeur se tourna vers eux.

— Agents, nous avons une nouvelle mission est le chef de cette mission sera pour cette fois l'agent 200.

Ils acquiescèrent tout en me dévorant du regard. Ils ne me reconnaissaient pas.

Je suivis le directeur et nous arrivâmes dans la salle des équipements. Il me tendit mon ancienne tenue en disant:

— Je suis heureux de votre retour, vraiment.

Puis il partit de la salle avec les soldats.

Je mis la tenue et j'attachai mes cheveux. Un sentiment confus me submergea. J'étais rentrée à la maison.

J'étais Elly Onyx, l'agent 200 et j'avais 22 ans.

Je regardai par la fenêtre de la salle. Les gens qui marchaient dehors semblaient en pleine santé mais les terres étaient toujours aussi asséchées. Le royaume du soleil n'était plus aussi pauvre qu'avant mais il n'avait pas pour autant l'abondance de Goldenrizy.

Je sortis de la pièce d'un pas décidé. J'allais accomplir la prophétie jusqu'au bout. Aldenvalya et Goldenrizy allaient être unis à l'avenir.

J'entrai dans la salle des commandes. Le directeur ainsi que les soldats s'y trouvaient déjà. Ils étaient assis autour de la fameuse table de verre devant laquelle j'avais été promue agent à part entière du SSPS.

Je m'assis sur le siège principal et dit:

— Avant toute chose il faut que vous sachiez que le roi de Goldenrizy n'est pas un simple humain mais un surhumain. Il a de nombreux pouvoirs très puissant. Je n'en connais que deux pour l'instant, il est éternel et c'est lui qui a lancé la malédiction sur notre royaume.

Le directeur posa son menton sur ses deux mains jointes et déclara:

— Dans ce cas là le SSPS ne sera pas suffisant. Nous allons devoir faire appel à des agents d'organisation qui vienne des quatre autres royaumes d'Aldenvalya. Il y en a qui résistent au feu, d'autre qui sont télékinésistes, et d'autre encore qui possèdent une fleur qui pourrait guérir nos blessés s'il y en a.

— Cela me va. Il faut que nous ne soyons en tout pas plus de vingt, c'est ma seule restriction car il n'y a que vingt passes.

Un soldat demanda:

— Quel est le plan?

Je lançai un regard à mon directeur. Il m'avait toujours appris à avoir un plan précis avant d'attaquer mais je n'en avais aucun.

— Nous attaquerons de front le roi. Nous ne pouvons pas le prendre par surprise car habillé comme nous le sommes nous ne passerons pas inaperçu et il sera prévenu de notre arrivée.

— Mais il pourrait s'enfuir?

Je soupirai.

— J'aimerai bien que ce soit le cas car nous n'aurions pas à le tuer mais au vue de son caractère il restera jusqu'au bout.

Le directeur se leva.

— Bien, je vais rassembler quelques agents des différents royaumes d'Aldenvalya et je vous tiendrez au courant lorsque nous serons prêt agent 200.

J'acquiesçai en silence. Tout le monde parti de la salle.

Je fus seule. Je posai ma tête entre mes mains.Je n'arrivai pas à le croire, j'allais vraiment tuer le père d'Aiden...

Aiden.

Je revoyais dans ma tête ses cheveux châtains pas toujours bien coiffés, ses yeux bleu comme le ciel, sa peau bronzée et son sourire à fossettes qui avait réussi à dégeler mon cœur. Je repensai à sa gentillesse, sa patience et son optimisme. Je me rappelai de la chaleur de ses bras réconfortants.

Mes lèvres se mirent à trembler. Il fallait que je l'oublie.

Je me levai brusquement.

J'ouvris la grande fenêtre de la salle et je passai ma tête dehors. J'inspirai en fermant les yeux. Soudain la vision d'Aiden en larme apparut dans ma tête. Je frissonnai et fermai la fenêtre.

Au même moment le directeur entra dans la salle.

— Vous n'avez pas l'air bien agent 200.

Je me retournai et je répondis:

— Oh, heu non, je suis seulement un peu fatigué c'est tout.

Il posa des feuilles sur la table et s'approcha de moi.

— Je pense que vous devriez rester à l'écart lors du coup d'état. Vous n'avez plus le corps robuste d'Elly Onyx mais le corps frêle d'Elly de Rosebury, vous risquez beaucoup en y allant.

Une lueur d'espoir me traversa. Aurais-je la possibilité de faire disparaître la tâche sans l'effacer moi-même?

— Je resterai à l'écart mais je viendrai quand même avec vous pour superviser les opérations.

Je lançais un regard aux feuilles sur la table.

— Vous avez réussi à rassembler assez d'agents compétents de différents royaumes?

— Oui, j'en ai quatre du Royaume de la Salamandre, deux du Royaume du Blason ardent, quatre du Royaume de La fleur Blanche, quatre du Royaume Bleu et quatre de notre royaume, le Royaume du soleil.

— Très bien, ils seront prêt quand?

— Demain dans la matinée. Ils arrivent par hélicoptère.

— Je vous remercie. On se revoit demain dans ce cas là.

Sur ces mots je quittais la salle. J'avais besoin de prendre l'air.

Je sorti du QG de l'agence et j'allais en ville.Je me rendis compte que c'était la première fois depuis que j'étais entrée dans l'agence que je me promenai en ville. J'avais toujours été occupée à diverses missions auparavant et je n'éprouvai pas le désir de flâner dans les rues.Pourtant, depuis que j'étais entrée dans le monde de Goldenrizy, c'était devenu une habitude.

Soudain je me rendis compte que mes pas m'avaient menés dans le petit quartier dans lequel j'étais née. Mon cœur s'accéléra. Devant moi se trouvait la maison dans laquelle j'avais vécu jusqu'à mes huit ans.

Il y avait de la lumière à l'intérieur.