Chapitre 16.

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Je fus réveillée par l'agitation des domestiques dans la maison. Je plissai les yeux. C'était aujourd'hui le jour J. Je mis une robe très simple, bleue presque verte comme la couleur de la mer et je mis un serre tête de la même couleur en soie. Je passai mes pieds dans des ballerines bleu clair et je partis prendre mon petit déjeuner.

Hélas "ma famille" était déjà là. J'entrai quand même dans la salle et je m'assis sans les saluer ni les regarder. Je me contentai de nourrir mon estomac affamé.

Flynn fit un bruit avec sa cuillère qui me fis relever la tête vers lui, il en profita pour me demander:

— Tu étais avec monsieur Aiden tout ce temps?

Je serrai les lèvres. De quoi se mêlait-il celui là?

— Je ne t'ai jamais questionné sur ta relation avec Calista alors fait de même pour moi je t'en prie.

Comme prévu, ma pique le toucha. Il rougit violemment et répondit:

— Comment peux-tu dire ce nom comme ça?

Je haussai un sourcil et je souris.

— Pourquoi ne le pourrais-je pas? Qu'est ce que ce nom a de blâmable? N'est ce pas toi qui est en faute dans cette histoire?

Il jeta sa serviette sur la table et s'approcha de moi.

— Toi, toi je ne te reconnais plus!

Puis il partit de la salle en claquant le battant de la porte droit. Un silence pesant s'installa.

L'atmosphère familiale était étouffante, il me fallait de l'air. Je me levai en disant:

— Je m'en vais toute la journée, je ne reviendrai que pour le bal. Habituez vous à mon absence car je n'habiterai bientôt plus ici mais dans la demeure du noble qui me choisira.

Mon père se racla la gorge, gêné.

Je partis ensuite de la salle pour sortir de la demeure. Une fois dehors je me mis à courir jusqu'à la mer et sans égards pour mes vêtements, je me mis à nager de toute mes forces le plus loin possible, puis épuisée, je me laissai flotter sur l'eau. 

Mes cheveux flottaient autour de ma tête et me faisaient une couronne dorée.

Je regardai le ciel bleu et les oiseaux marin qui pêchaient des poissons. Je ne pensais plus à rien. Je voulais effacer de ma tête toute idée. Je voulais oublier que j'allais être choisie comme du bétail ce soir.

Je fermai les yeux.

Je me laissai emporter par les vagues.

Je laissai le soleil caresser mon front de ses rayons chaleureux.

Soudain, la chaleur du soleil se fit moins intense et une ombre passa au dessus moi.

J'ouvris les yeux.

Aiden.

Il était dans une barque et me regardait en riant.

— Pourquoi tu fais le poisson mort?

Ah ah. Très drôle crétin.

Il me tendit la main et je la saisis.

Oui, il y avait vraiment quelque chose d'inexplicable qui faisait qu'on se rencontrait toujours par hasard.

Il me tira dans sa barque.

Au bout de quelques minutes, comme je n'étais plus dans l'eau et que j'étais exposée au vent marin, je me mis à grelotter.

Il toucha ma main gelée.

— Tu as froid?

Je souris narquoise.

— Non j'ai chaud.

Il enleva sa chemise et me la déposa sur les épaules puis il attrapa les deux rames pour faire avancer la barque. J'eus le souffle coupé. Je sentis mon cœur tambouriner dans ma poitrine. Pourquoi cet idiot avait-il enlevé sa chemise? Je me sentis touchée par son geste.

Je levai les yeux, j'avais dans mon champ de vision le torse d'Aiden, parfaitement bronzé par le soleil. Je remarquai qu'il avait de nombreux abdo que je n'avais pas du tout sentis quand je lui avais écrasé le ventre.

Je secouai la tête. Pourquoi je le regardai comme ça? Je lui lançai sa chemise à la figure.

— Remet là, je n'ai plus froid.

Il parut surpris.

— Tu trembles encore.

— Remet là je te dis, je ne suis pas une frêle jeune fille en détresse.

Il sourit moqueur.

— C'est pourtant l'impression que tu donnes.

Je m'apprêtai à le corriger comme il se doit mais le souvenir de ma chute dans ses bras me revint à l'esprit et j'arrêtai mon geste à mi-chemin.

Il accentua son sourire moqueur.

Je haussai les sourcils et me tournai dos à lui pour regarder la mer. Pourquoi ma vision d'Aiden changeait progressivement? Cela m'effrayais.

— Regarde, j'ai attrapé un poisson d'or!

Je me retournai vivement. Aiden tenait entre ses mains un petit seau rempli d'eau dans lequel nageait un magnifique poisson couleur or.

Il le posa devant moi.

Le poisson était vraiment fascinant car il brillait comme de l'or en présence de lumière.

— Il est beau...

— Selon la légende, il permet de réaliser le souhait le plus cher à ton cœur.

Je plongeai mes yeux bleus profond dans ses yeux bleus ciel.

 — Si c'était vrai, quel serait ton vœu?

Son regard fixa un point lointain à l'horizon.

— Que ma mère revienne à la vie et reste à nos côtés pour toujours je suppose, et toi?

Ce que je voulais le plus ardemment était de pouvoir rentrer dans mon monde natal, mais je ne pouvais pas le lui dire.

— Que la guerre et la pauvreté n'existe plus dans les mondes.

Je me mordis la lèvre. J'avais dis les mondes. Quelle idiote!

Il fronça les sourcils.

— Mais il n'existe plus que Goldenrizy, pourquoi dis-tu les mondes?

Le Miroir MauditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant