Chapitre 27 : Tout ne s'arrange pas avec le temps

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Devenir médecin ou chirurgien est une vocation, ces personnes sont faites pour sauver des vies, ils étudient nuits et jours pendant au moins 7 ans pour y arriver. Aujourd'hui nous allons avec Nairobi opérer une dame enceinte pour lui enlever une balle, avec comme seuls connaissances les cours de el profesor et mes cours de Svt du lycée.

L'opération dure longtemps car nous faisons très attention à ne rien toucher, n'abimer aucun muscles et surtout ne pas déclencher d'hémorragie qui aurait comme conséquence qu'on lui coupe la jambe. Je réussis à retirer la balle sans erreurs, Nairobi se charge alors de la recoudre et de faire le bandage.

"Je vais y aller, repose toi Monica et surtout pas de mouvements brusques pour les points de sutures !" Je dis avant de sortir de la chambre forte, épuisée par les derniers événements

Je pars dans la salle de réunion où se trouve le téléphone pour contacter le profesor, je le prends et appelle.

"Profesor ?"

"Athènes, il y a un problème ?" Me demande le prof

"Non, pas pour le moment, Arturo se repose sous la surveillance de Helsinki, notre cher Oslo s'occupe des femmes stressées et malades et Berlin s'occupe des otages avec Tokyo."

"Très bien, alors que me vaut ce charmant appel?" Me questionne t-il en riant

"Profesor comment on fait son deuil? Ne me dis pas qu'avec le temps on y arrive, c'est faux..."

"Tout ne s'arrange pas avec le temps...
Je n'ai jamais réussi à faire mon deuil, le temps ne change rien à la douleur, il permet juste que la cicatrice soit moins flamboyante. Ne t'obstine pas à essayer de les oublier, tu n'y arriveras jamais. Tu sais moi j'ai trouvé comment lui parler, chaque jour je lui parle et cela m'aide beaucoup, je pense que tu devrais trouver à travers quoi tu peux leur parler.

Moi je lui parle quand je prépare un braquage, c'est la personne à laquelle je parle le plus, même si il n'est plus là"

"Tu es le seul qui me comprend vraiment...
Je vais arrêter de vouloir les oublier, je vais plutôt chercher à leur parler comme je le faisais au début mais cette fois je leur parlerai pas pour leur dire que je suis en colère contre eux qu'ils soient partis et pas moi, je leur dirai que ma vie a retrouvé un sens depuis 5 mois, j'ai trouvé une famille..."

"Je te conseille d'aller dormir un peu et de méditer sur ce que je t'ai dit, comme on dit, la nuit porte conseil"

Nous raccrochons tous les deux en même temps. Je vois Rio passer dans le couloir en pleurant, je cours pour le rattraper.

"Rio, qu'est ce qu'il se passe?" Je lui demande gentiment

"On a regardé la télé pour savoir ce qu'on dit sur le braquage et sur nous mais j'ai vu mes parents qui ont été interviewé, ils ont honte de moi..."

"Je suis vraiment désolée Rio, je suis sûre qu'il ne le pense pas"

Voyant que des larmes coulent encore sur ses joues, je le prends dans mes bras. Je n'ai pas l'habitude de faire cela mais je sens qu'il a besoin de réconfort.
Après plusieurs minutes dans les bras l'un de l'autre, nous nous éloignons.

"Je vais aller surveiller les otages" me dit Rio

"Je m'en occupe va te reposer 1h, cela te fera du bien" je réponds avant que je parte dans le hall où je retrouve mes chers otages silencieux surveillaient par Tokyo

Elle s'approche vers moi.
" Tu as vu Rio?" Me demande t'elle

"Oui je l'ai vu et il m'a raconté pour l'interview de ses parents, mais qu'est ce qui vous a pris de regarder la télé !?!" Je réponds un peu énervé par ce manque de professionnalisme de mes coéquipiers

"On était curieux, et on a avait rien à faire il n'y a rien de mal à ca!
On commence à devenir fou enfermé ici!" S'exclame t'elle

"C'était une des règles du prof et vous ne l'avez pas respecté. Moi aussi je deviens folle à rester ici mais je fais mon travail et je ne me plains pas car si on reste professionnel on sera millionnaire!" Je lui dis avant de m'asseoir dans un autre coin de la salle pour surveiller les otages

Les heures commençaient à être longue, surveiller des otages qui ne peuvent ni parler ni bouger n'a rien d'intéressant mais je me devais de rester sérieuse dans ce travail.

"Monica va bien" me dit une voix

Je regarde qui s'assoit à côté de moi et vois Denver.

"Elle n'a pas mal étant donné qu'on ne peut pas lui donner de médicaments ?"

" Non, elle gère bien la douleur"

"Tu as prévenu Nairobi que notre blessée va bien?"

Il hoche la tête de droite à gauche pour me dire que non.

"Vas la voir dans la Fabrique de billets, elle appréciera d'être au courant, profites en pour te prendre un café et lui en apporter un"

"À vos ordres Mlle Athènes" dit il mort de rire en partant

C'est vrai qu'avec Denver nous avons très vite était très proche, une relation de frère et soeur c'était installé entre nous mais je pense que le fait qu'on est sauvé ensemble Monica nous a encore plus rapproché et que l'on avons une grande confiance en l'autre.

Je suis interrompus dans mes pensées quand je vois Émilia, l'otage que je connais bien lever la main, me demandant mon attention.

"Est ce que je pourrais aller au toilette s'il vous plaît, j'ai des nausées"

"Viens avec moi, je t'emmène."

Je vois Rio et Oslo en train de discuter en haut des escaliers, je les interpelle.

"Vous deux, venez surveiller les otages en mon abscence"

"On arrive" dit fort Rio

J'emmène Émilia dans les toilettes et la laisse dans l'intimité pour vomir, un des symptôme très sympa de la grossesse.
Elle sort.

"Tu te sens mieux?"

"Oui beaucoup mieux, merci !"

"Et ce bébé, il va s'appeler comment?" je demande curieuse

"Stavenger"

"Un nom de ville?" Je la questionne étonnée

"Oui, je cherchais avec mon mari un prénom pour garçon en S et en vous voyant tous avec des noms de villes j'ai pensé à cette ville de Norvège.

Même si je ne suis qu'une otage ce braquage a changé ma vie et j'ai compris que le système doit changer!"

Je la regarde avec un grand sourire, j'ai l'impression que ce prénom est comme le symbole de ce que nous défendons.

Je n'ai peut être pas réussis à faire mon deuil mais avec ma famille de Dali nous montrons au monde entier ce qu'est la Resistencia !

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Holà a todos
J'espère comme d'habitude que le chapitre vous a plus.
J'aimerai remercier ceux qui votent pour les chapitres, qui s'abonnent ou tout simplement les gens qui lisent cette histoire.
Je souhaite bon courage à tous pour cette deuxième semaine de cours !
Besos

Todos somos resistenciaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant