Todos somos resistencia

Chapitre 46 : Faire régner l'ordre

Je ne suis pas une héroïne, non, loin de là.
J'ai fait beaucoup d'erreurs, vous allez me dire que tout le monde fait des erreurs, c'est vrai, mais les miennes ont fait de moi une mauvaise personne; et depuis quand une braqueuse est vue comme quelqu'un de bien ?
Je me suis toujours trouvée comme excuse que la vie ne m'a pas fait de cadeaux, mais est-ce une raison pour faire des choses illégales ? Je suis peut être comme je l'ai toujours dit, une oubliée de la société, mais ce que j'ai fait pour combler cette faille est peut être pire...
J'ai compris après plusieurs années que j'ai succombé au mauvais côté de la vie, celui de la peur, de la souffrance,de la colère et de la haine. Personne n'avait vu ce côté là de moi jusqu'à ce que j'explose ma haine et ma frustration ces dernières heures. Il est finalement temps que je me fasse aider...
Je me promets que si je sors vivante de ce casse je me confierai à quelqu'un, je lui raconterai toute ma vie du début à la fin.

Après ces dernières heures très stressantes et incontrôlées de notre part, il était temps de rassembler l'équipe et remettre de l'ordre.

Une fois tout les braqueurs rassemblés dans la salle de réunion, je m'avance autour de la table où sont assis mes coéquipiers.

"Les dernières heures ont été critiques, nous avons perdu le contrôle, moi y compris. Il faut se reprendre, ce qu'il s'est passé avec la tentative de fuite des otages est inacceptable, on a été négligents ! Si nous ne nous reprenons pas, nous courrons à notre perte.
Nairobi m'a demandé de quitter ses fonctions de second, Berlin prendra donc sa place maintenant qu'il est plus disposé." Je m'adresse à mes amis

Berlin se lève et vient se poster à côté de moi

"Avec cet incident, nous devons renforcer notre surveillance des otages, dorénavant il y aura 2 personnes minimum dans le hall pour les surveiller, ainsi que la suppression de la salle avec les femmes stressées et malades, maintenant fini la confiance et le confort avec les otages, nous allons employer des méthodes un peu plus hitlérienne" dit Berlin

Tout le monde hoche la tête, nous savons tous que ce sont des méthodes extrêmes mais après ce qu'il s'est passé nous n'avons plus de pitié et nous devons faire régner l'ordre.

"Avec Rio nous avons accroché des fausses bombes sur Arturo pour le menacer et faire peur aux autres otages." Annonce Helsinki avec l'appui de Rio

"Très bien Helsinki !" S'exclame Berlin avec son sourire limite psychopathe

J'observe que Denver a convié Monica à cette réunion, je lui fais un clin d'œil pour lui montrer que j'approuve toujours son choix d'être avec elle.

"Avant que tout le monde ne parte travailler, j'aimerais vous dire que Monica nous a rejoint, elle fait désormais partie des Dali" annonce Denver, la tête baissée connaissant l'avis de son père Moscou sur cette relation

"Je sais que je ne fais pas l'unanimité parmi vous tous mais j'ai compris que vous n'êtes pas de simples braqueurs, vous vous battez contre l'État, vous m'avez ouvert les yeux.
Moscou, je sais que vous ne tenais pas à notre relation mais je peux vous assurer que jamais je ne vous trahirai et j'aimerai Denver jusqu'à la fin." Se livre Monica

Moscou la regarde puis baisse la tête, comme s'il cachait quelque chose.

"Et bah bienvenue parmi nous Monica !" Dit heureuse Nairobi

Rio, Helsinki et Nairobi se lèvent pour aller la prendre dans leur bras en guise de bienvenue.
Je lui fais un clin d'œil de loin pour lui signifier que je suis contente de son choix de se joindre à nous, nous avons vécu beaucoup de choses ensemble avec sa blessure, je sais que je peux lui faire confiance.

"Maintenant, je vais réattribuer les rôles pour les 6 prochaines heures. Donc, Helsinki et Rio vous surveillerez les otages, Nairobi continuera son travail à la Fabrique avec Berlin et j'irai aider Moscou à creuser le tunnel avec Monica pour que Denver prenne enfin une pause."

Tous hochent la tête et partent à leur travail.

Maintenant, je sais qu'il est temps de faire régner l'ordre...