Todos somos resistencia

Chapitre 52 : l'ultime sacrifice

En quelques minutes ta vie peut basculer, dans le bon ou dans le mauvais sens...
En 10 minutes tu peux devenir riche, devenir père ou bien perdre la vie. Elles peuvent être les secondes les plus courtes ou les plus rapides de toute une vie. La notion du temps est tellement subjective, chacun voit cela différemment mais la seule chose où nous pouvons tous être d'accord est : un événement qui peut se dérouler en quelques minutes peut changer notre vie à jamais, vivre la fin d'une existence traumatisé...

Je faisais le point avec Nairobi sur l'impression des billets et je lui disais que nous allions arrêter les machines d'ici quelques dizaines de minutes. Je partais pour poursuivre le plan d'évasion quand une question me vient en tête :

"Nairobi ?" Je lui demande en me tournant vers elle

"Oui?"

"On en a pas reparlé depuis Tolède, mais avec Berlin c'est du concret, vous comptez partir ensemble ?"

Je vois que ma question la surprend, surtout à ce moment là du braquage où nous n'avons pas le temps de parler de nos problèmes sentimentaux

"Honnêtement, je ne sais pas, je suis perdue, je n'ai aucune idée de où nous en sommes et même si il y a vraiment quelque chose entre nous deux. Et puis c'est vrai que depuis Tolède il ne s'est rien passé car on a décidé de rester professionnels pendant le braquage. Mais tu sais quoi, je l'aime autant que je le déteste, il est mygosine mais il est à la fois tellement charismatique et plein de valeurs."

"Je ne m'y connais pas trop en sentiments et en amour, comme tu as dû le remarquer je gère mal tout cela, mais si je peux te donner un conseil c'est parles-en avec lui et n'ai pas peur de saisir les opportunités qui pourraient te rendre heureuse."

"Merci Athènes. Je pense qu'il est temps que l'on ait une vraie discussion." Dit-elle avant de me prendre dans ses bras

"Quoi qu'il se passe d'ici la fin du braquage ou même si on survit après, n'oublie pas que je t'aime et que je serai toujours là pour toi..." me confie Nairobi

"Je t'aime aussi ma sœur de coeur..."

Nous nous séparons et je pars de la zone de fabrique des billets. Je décide d'aller vers la zone d'embarquement où Rio et Tokyo étaient chargés de mettre des explosifs de partout pour freiner les policiers qui étaient en train de rentrer dans la maison de la monnaie. Quand j'arrive dans le couloir me permettant d'accéder aux escaliers et de descendre dans la zone, je vois Denver et Monica arriver en courant

"Ils sont là !" Me crie Denver en désignant les flics

Il arrive vers moi et je l'attrape pour le stopper et qu'il me regarde dans les yeux

"Où sont Rio et Tokyo ?" Je demande inquiète

"Ils sont derrières, ils nous ont couvert pour que l'on parte vous prévenir que la police est là." Répond Denver

"Joder, pourquoi jamais rien ne se passe comme prévu !
Denver va mettre la mitrailleuse Browning dans le couloir de la chambre forte, et ensuite aide Helsinki et les otages à porter les derniers sacs de billet dans le tunnel, Monica avant de rejoindre Denver il faut que tu préviennes Berlin qu'il doit arrêter les machines et effacer les registres avec Nairobi."

"Et Tokyo et Rio ?" Me questionne Monica

"Je vais les chercher.
Partez vite, ils ne nous restent que quelques minutes pour sortir de cette Fabrique !" Je mexclame avant qu'ils ne partent en courant accomplir leur mission

Je pars en courant de mon côté, je descends les escaliers et vois mes 2 coéquipiers cachés derrière des meubles pour échapper aux tirs des policiers. Je me trouve une cachette et un bon angle de tir et commence à tirer sur les policiers afin qu'ils se concentrent sur moi et que mes amis puissent me rejoindre et se mettre en sécurité.
J'ai dû mal à tirer précisément à cause de la perte de mobilité de mon bras du fait de ma blessure par balle mais j'arrive à blesser un des hommes, ce qui permet de faire une pause dans nos échanges de tirs et que Rio et Tokyo passent derrière moi et partent dans un couloir plus loin à l'abri. Je tire encore plusieurs balles et je profite que mes ennemis aient à recharger leur armes pour m'enfuir et rejoindre mes collègues. Quand j'arrive vers eux, je sens l'adrénaline descendre.