Chapitre 49 : À jamais mon deuxième père (Partie 2)

109 5 0
                                    

Après que Berlin m'ait refermé ma plaie, j'étais resté quelque temps toute seule dans mon bureau pour reprendre mes esprits et faire comme il m'avait dit : mettre mes sentiments de coté et faire ce qu'il me semble juste. J'avais eu besoin de dormir, trop submergée par les émotions, et j'avais téléphoné à El Profesor pour lui apprendre la prochaine mort de Moscou mais celui-ci ne m'avait toujours pas répondu. Berlin et les autres avaient essayer de négocier avec la police pour faire venir un chirurgien dans la banque mais ils avaient refusé, condamnant à mort Moscou. Notre seul infime espoir était de finir le tunnel d'évasion avant que Moscou ne succombe à ses blessures pour le confier au médecin du prof. Denver, Rio, Monica et Nairobi s'attelaient à cette tache pendant que mes autres coéquipiers s'occupaient des otages et de l'argent. Une fois mon devoir de cheffe fait, je fis ce qui me semblait juste : veiller sur Moscou.

J'étais assise sur une chaise, à coté de la table où était allongé Moscou agonisant. J'essayais de lui sourire pour lui montrer que tout irait bien, je lui tenais la main pour lui donner ma force et du courage et je lui disais sans cesse que Denver réussirait à finir ce tunnel, malheureusement plus en essayant de me convaincre moi-même. Je n'avais aucune certitude de comment aller finir ce braquage, mais la seule certitude dont j'étais sûre est que j'étais au bon endroit avec la bonne personne à ce moment-là.

"Merci Moscou. Je veux te dire merci car tu es le premier qui m'a souri en arrivant à Tolède, ce sourire que je n'oublierai jamais, celui qui m'a mise en confiance et qui m'a montré que tu serais là pour moi ces prochains mois. tu as eu ce rôle paternel envers moi, tu m'as appris tellement de choses sur la vie et ce que l'on peut en faire. Tu m'as donné un frère, Denver. Et par dessus tout, tu m'as appris à vivre et non juste survivre..." je lui confesse avec beaucoup d'émotions

Il me fixe avec des yeux remplis d'amour et de fierté, et me fait son fameux sourire

"Tu es la fille que tous les pères rêveraient d'avoir" me répond t-il difficilement

"Avec toi je n'étais pas Athènes, j'étais.." je lui chuchote mon vrai prénom dans l'oreille

Il me sourit afin de me remercier de lui avoir dévoilé ma vraie identité

"Ce fut un plaisir pour moi aus..." répond Moscou sans finir sa phrase

Ses yeux se ferment, je prends son pouls et me rends compte qu'il est très faible. Je prends sa tête entre mes mains et lui mets des petites claques pour tenter de le réveiller.

"Tokyo, Helsinki ! Allez chercher les autres, nous n'avons plus que quelques minutes avant que ce ne soit trop tard ! " je crie à mes coéquipiers qui étaient avec les otages

Je continue de stimuler Moscou et j'arrive à lui faire ouvrir les yeux au moment où mes amis arrivent. Denver s'approche de la table en larme, il fait un bisous sur le front de son père.

"Te quiero papa" arrive à dire Denver

"Te quiero hijo"

Sentant son dernier souffle arriver, Moscou nous incite à tous venir autour de lui

"Mes amis, ce fut un plaisir de vous connaître, maintenant il est temps pour moi de prendre une retraite bien méritée.

Mais avant cela j'aimerai me présenter, Augustin Ramos"

Je vois Nairobi, Tokyo et Rio pleurer, Berlin comme à son habitude contient ses émotions, Helsinki se montre abattu et Monica essaye du mieux qu'elle peut d'être présente pour Moscou. Moi, je me serre les mains du plus fort que je peux pour résister à ce moment, je me fais du mal comme si cela pouvait m'aider. La seule chose à laquelle je pense est de venger la mort de Moscou par tous les moyens, même si je dois tuer ou finir en taule.

Denver et Monica parlent avec Moscou avant que ne celui-ci se tourne vers nous tous pour nous observer une dernière fois.

"te quiero" chuchote Denver

Moscou finit par plonger son regard dans le mien.

C'est fini, la mort l'a emporté...

Je reste figée ainsi que mes coéquipiers, comme si le temps c'était arrêté. Personne ne parle, un silence profond s'installe. Après un long moment à tous le fixer inerte, une seule phrase me vient pour retourner à la réalité :

"A jamais mon deuxième père..."


Todos somos resistenciaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant