Chapitre 44 : Frustration

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La frustration m'avait gagnée...
Celle que j'essayais tout le temps de cacher et renfermer dans mon corps car je le sais, je suis cette bombe à retardement qui effraie tout le monde et qui n'attend qu'à exploser depuis plusieurs mois.

Après avoir remis l'ordre auprès des otages, je me dirige vers les toilettes et me mets au dessus d'un lavabo à me regarder dans le miroir. Sentant la rage et la colère m'envahirent et sachant que je suis seule, j'explose et tape avec mon poing droit dans le miroir, balance tout par terre, enlève mon tee shirt gris et le jette à l'autre bout de la salle et je continue de taper de partout, exteriorisant ma frustration.
Après plusieurs minutes à me déchaîner, je m'arrête et observe l'ampleur des dégâts. Ma main droite est en sang avec des bouts de verre plantés dedans ainsi que sur mon buste. J'ai les larmes qui me montent aux yeux car je regrette directement ce que j'ai fait, je sais pertinemment que m'être énervée comme cela ne changerait rien et que je me suis juste blessée inutilement mon bras droit alors que c'était le seul que je pouvais encore utiliser normalement.

Soudain, une personne rentre dans la pièce et reste bloquée à la porte voyant l'ampleur des dégâts que j'avais causé.

" La colère et la frustration ne te réussissent pas " me dit Berlin avec un sourire cherchant à me faire rire

" Cela faisait trop longtemps que j'étais cette bombe à retardement qui ne demandait qu'à exploser " je lui réponds avant qu'il ne vienne vers moi et ne me prenne ma main en sang

" Tu ne t'ai pas loupé, ta main est dans un sale état "

" Oui je sais..." Lui dis-je pas très fière de moi

Au même moment, Nairobi arrive dans les toilettes et est stupéfaite de voir ce qu'il s'est passé

"Putain Athènes, t'as pas fait semblant" dit elle en regardant mon état

Je baisse la tête et observe qu'effectivement je suis dans un piteuse état

"J'allais me refaire un bandage mais je crois que ça va attendre un peu et que je vais te soigner" dit Nairobi en me montrant la trousse de secours qu'elle tenait dans sa main

Elle ouvre la trousse, prend une pince et commence à m'enlever tous les morceaux de verre plantés dans mon corps

"Je vous laisse, je vais surveiller nos otages, il est temps de leur faire vraiment peur" annonce Berlin avant de sortir non sans se soucier de moi une dernière fois

Nairobi désinfecte et me bande la main avec un bandage blanc avant de tout ranger.

"Merci" je lui dis avec un grand sourire

"De rien.
D'ailleurs Athènes je tenais à te dire que je ne suis plus capable d'assumer mon rôle de second auprès de toi, je suis fatiguée et dépassée par les évènements." Révèle t-elle

"Ne t'inquiète pas, va te reposer, je m'en sortirai toute seule" je lui dis avant de prendre mon tee shirt que j'avais balancé par terre et de sortir laissant Nairobi seule


Le problème c'est que parfois dans la vie, il se passe trop de choses, tu accumules les ennuis sans rien dire, sans savoir qu'un jour tu exploserais car tu n'en pouvais plus.

Cependant, la Frustration n'est jamais que le début d'un côté sombre et d'un enfer caché...

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