Chapitre 50 : Un point final au braquage du siècle

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Moscou était mort...

Cette phrase qui tournait en boucle dans ma tête et qui hantait l'esprit de tout le monde. C'était la deuxième fois que nous perdons un de nos coéquipiers et nous nous demandions qui serait le prochain, Berlin avec sa maladie, ou un autre braqueur d'une balle de la police. Désormais tout était encore plus incertain, allons nous réussir à finir ce braquage sans Moscou, sortirons nous tous vivants, vais-je accomplir ma mission de cheffe et faire sortir tout le monde sain et sauf ?

J'étais restée le regard bloqué sur Moscou, la colère et la tristesse m'envahissant en même temps, un mélange explosif qui allait me faire disjoncter tôt ou tard sans prévenir car la colère mène à la haine et la haine conduit à la souffrance.
Mon regard se dirigea vers Berlin qui fixait comme tous les autres Denver en larme devant son père, mon protecteur tourna la tête vers moi et je lui fis signe de me suivre dans la salle de réunion.

"Athènes, exprime ce que tu ressens" dit-il me connaissant très bien et sachant que je me refermais sur moi-même

"On a pas le temps pour cela Berlin" je lui dis en prenant le téléphone et en le fixant
"On a un braquage à finir, j'ai des coéquipiers à protéger et diriger et je dois appeler el Profesor pour lui dire que nous avons perdu Moscou"

Je lance l'appel et mets en haut parleur avant que Berlin n'ait eu le temps de répondre, le prof répond :

"Athènes ?"

"Moscou a rejoint Oslo..." je dis d'une manière la plus calme et neutre possible pour lui montrer que je garde la tête sur les épaules

J'entends un sanglot du prof à travers le téléphone

"L'homme le plus humble que j'ai connu... Comment va Denver ?" Demande t- il inquiet

"Il pleure sa mort mais on va dire qu'il va bien pour une situation comme celle ci" j'affirme

"Denver est un homme fort, il saura s'en remettre et finir dignement ce braquage afin de rendre fier son père." Intervient finalement Berlin

Je fais un sourire de reconnaissance à mon ami au nom de la capitale allemande, je sais qu'il a eu de la rancoeur envers Denver mais il a su mettre cela de côté dans un moment difficile pour lui

"Et prof, pourquoi nous n'avions plus de nouvelles de toi ?" Je demande

"J'ai eu pas mal de problèmes, j'ai été démasqué, la police ne va pas tarder à trouver ma plaque. Il faut finir ce tunnel le plus vite possible !"

"Comment ça démasqué ?!" Je m'énerve sachant que son rapprochement avec l'inspectora Murillo devait être l'une des causes

"Athènes...
Ne complique pas les choses, pas maintenant..." répond tristement le prof

Je déglutie difficilement, je sais qu'il s'est passé quelque chose et qu'il ne veut pas m'avouer la vérité

"Je suppose que les Serbes creusent de ton côté profesor. Nous allons faire une petite cérémonie pour Moscou et nous ferons une équipe pour terminer le tunnel et une pour finir d'emballer les billets avec les otages" nous coupe Berlin

"Très bien. Berlin va t'occuper de cette cérémonie avec Denver. Après celle-ci, mettez-vous vite au travail, le temps nous est compté !"

Berlin hoche la tête et part de la salle

"Athènes..." tente de me dire le prof

"Non, nous n'avons pas le temps pour les explications. Mettons de côté nos relations et nos problèmes, nous avons un braquage à finir tous vivants avant qu'il ne soit trop tard. Tout ce que je veux maintenant c'est de te voir en vrai et savourer l'accomplissement de ton rêve ensemble en dehors de cette fabrique."

"Il est temps de mettre un point final au braquage du siècle..."

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